Une attaque à l'arme blanche a été perpétrée, vendredi 25 septembre, près des anciens locaux de Charlie Hebdo, dans le 11e arrondissement de Paris. © Google Maps
Une attaque à l'arme blanche a eu lieu ce vendredi 25 septembre près de l’immeuble abritant les anciens locaux de Charlie Hebdo dans le 11e arrondissement de Paris. Deux employés de la société de production Premières Lignes ont été grièvement blessés. Transférés à l'hôpital de la Salpêtrière et à l'Hôpital européen Georges Pompidou dans un état d'urgence absolue, le pronostic vital des deux personnes n’est pas engagé.
« Une de nos salariés a vu cet homme courir avec une lame de boucher ou une machette après un de nos collaborateurs qui était déjà blessé et même ensanglanté. On voit aussi la détermination de nos assaillants », a témoigné sur le plateau de France 2 la journaliste Elise Lucet, qui travaille avec Premières Lignes pour l'émission Cash Investigation. Elle a rappelé que la plupart des salariés de la société de production ont déjà vécu l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015, leurs locaux étant toujours situés près des lieux du drame survenu cinq ans plus tôt. La nouvelle attaque vient donc naturellement raviver de douloureux souvenirs.
« Une de nos salariés a vu cet homme courir avec une lame de boucher ou une machette après un de nos collaborateurs qui était déjà blessé et même ensanglanté. On voit aussi la détermination de nos assaillants », a témoigné sur le plateau de France 2 la journaliste Elise Lucet, qui travaille avec Premières Lignes pour l'émission Cash Investigation. Elle a rappelé que la plupart des salariés de la société de production ont déjà vécu l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015, leurs locaux étant toujours situés près des lieux du drame survenu cinq ans plus tôt. La nouvelle attaque vient donc naturellement raviver de douloureux souvenirs.
Le principal suspect, présenté par Jean-François Ricard, le procureur du Parquet national anti-terroriste (PNAT), comme l’auteur principal des faits par les autorités, a rapidement été arrêté et placé en garde à vue. Selon LCI, l'homme a reconnu les faits mais ses motivations ne sont pas encore connues à ce stade. Un deuxième suspect a également été interpellé mais son implication reste à déterminer.*
*Mise à jour : Le deuxième suspect qui avait été interpellé a été relâché, sans charge retenue contre lui. Il s'est révélé qu'il a fait preuve d'un comportement héroïque pour tenter d'arrêter l'assaillant. Son histoire.
Le procureur de Paris, Rémy Heitz, a précisé que le parquet antiterroriste avait été saisi en raison de « la localisation de ce site, précisément devant l'immeuble où était installée la rédaction de Charlie, eu égard au moment du procès des auteurs des attentats de janvier 2015 et de la matérialisation des faits, avec une volonté manifeste de l'auteur d'attenter à la vie de deux personnes dont il ignorait tout ».
Une enquête de flagrance a été ouverte pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », prise en charge par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et le Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) .
Une cellule de crise a par ailleurs été ouverte au ministère de l'intérieur où Gérald Darmanin et le Premier ministre Jean Castex se sont retrouvés avant de se rendre sur les lieux de l’attaque. Au cours d'une brève allocution, le chef du gouvernement a rappelé son « attachement indéfectible à la liberté de la presse » et « sa volonté résolue par tous les moyens de lutter contre le terrorisme ».
Cette attaque, condamnée à l'unanimité par la classe politique, survient alors que le procès des attentats de janvier 2015 est toujours en cours et que les menaces de mort contre les membres de l'équipe de Charlie Hebdo ont été récemment proférées par Al-Qaïda après la republication de caricatures du Prophète.
Mise à jour : « Toute l'équipe de Charlie Hebdo ne peut que condamner cet acte ignoble et soutenir les victimes et leur famille dans cette épreuve », fait-elle part dans un communiqué. « Cet épisode tragique démontre une fois de plus que le fanatisme, l'intolérance, dont l'enquête nous révèlera les origines, sont toujours aussi présnets dans la société française. Loin de nous terroriser, de tels événements doivent nous rendre encore plus combatifs dans la défense de nos valeurs. »
De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a fermement condamné une attaque « abjecte », adressant via Twitter ses « vœux de prompt rétablissement pour les blessés ». « Cette attaque ravive notre inquiétude et notre douleur au moment du procès des terroristes de janvier 2015 », signale l’instance.
*Mise à jour : Le deuxième suspect qui avait été interpellé a été relâché, sans charge retenue contre lui. Il s'est révélé qu'il a fait preuve d'un comportement héroïque pour tenter d'arrêter l'assaillant. Son histoire.
Le procureur de Paris, Rémy Heitz, a précisé que le parquet antiterroriste avait été saisi en raison de « la localisation de ce site, précisément devant l'immeuble où était installée la rédaction de Charlie, eu égard au moment du procès des auteurs des attentats de janvier 2015 et de la matérialisation des faits, avec une volonté manifeste de l'auteur d'attenter à la vie de deux personnes dont il ignorait tout ».
Une enquête de flagrance a été ouverte pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », prise en charge par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et le Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) .
Une cellule de crise a par ailleurs été ouverte au ministère de l'intérieur où Gérald Darmanin et le Premier ministre Jean Castex se sont retrouvés avant de se rendre sur les lieux de l’attaque. Au cours d'une brève allocution, le chef du gouvernement a rappelé son « attachement indéfectible à la liberté de la presse » et « sa volonté résolue par tous les moyens de lutter contre le terrorisme ».
Cette attaque, condamnée à l'unanimité par la classe politique, survient alors que le procès des attentats de janvier 2015 est toujours en cours et que les menaces de mort contre les membres de l'équipe de Charlie Hebdo ont été récemment proférées par Al-Qaïda après la republication de caricatures du Prophète.
Mise à jour : « Toute l'équipe de Charlie Hebdo ne peut que condamner cet acte ignoble et soutenir les victimes et leur famille dans cette épreuve », fait-elle part dans un communiqué. « Cet épisode tragique démontre une fois de plus que le fanatisme, l'intolérance, dont l'enquête nous révèlera les origines, sont toujours aussi présnets dans la société française. Loin de nous terroriser, de tels événements doivent nous rendre encore plus combatifs dans la défense de nos valeurs. »
De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a fermement condamné une attaque « abjecte », adressant via Twitter ses « vœux de prompt rétablissement pour les blessés ». « Cette attaque ravive notre inquiétude et notre douleur au moment du procès des terroristes de janvier 2015 », signale l’instance.
*Mise à jour samedi 26 septembre : Les autorités ont procédé à d'autres gardes à vue. Quant au suspect principal, qui se présente comme originaire du Pakistan, il reconnaît avoir visé Charlie Hebdo et déclare assumer son geste parce qu'il n'aurait pas supporté la republication des caricatures par le journal satirique à l'occasion de l'ouverture du procès.
Mise à jour mardi 29 septembre : L'homme, qui était inconnu des services de renseignement, a été mis en examen pour « tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs ». Il a reconnu face aux enquêteurs avoir 25 ans et non 18 ans et a revendiqué son geste contre Charlie Hebdo, dicté par « la colère », indiquant qu'il ignorait que l'équipe du journal avait déménagé.
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