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Sur le vif

Cécilia Sarkozy a rendu visite aux infirmières bulgares à Tripoli

| Jeudi 12 Juillet 2007 à 22:29

           


L'épouse du président Nicolas Sarkozy, Cécilia, a rendu visite jeudi à Tripoli aux infirmières bulgares condamnées à mort en Libye et aux familles des enfants contaminés par le virus du sida, a-t-on appris de source officielle libyenne.

Mme Sarkozy a également rencontré dans la matinée le numéro un libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, selon la présidence française, et elle devait le revoir dans la soirée.

Dans l'intervalle, Mme Sarkozy s'est rendue à Benghazi (1.000 km à l'est de Tripoli) pour rencontrer les familles des enfants malades.

A cette occasion, elle a précisé que sa visite en Libye n'était "pas officielle" et qu'elle a été envoyée par le président français "en tant que mère" pour exprimer le soutien de la France aux enfants, a affirmé le porte-parole des familles Idriss Lagha,.

"La rencontre a été très chaleureuse", a indiqué M. Lagha, ajoutant que Mme Sarkozy a promis un appui médical et des facilités pour l'obtention de visa pour les familles qui désirent soigner leurs enfants en France, a souligné le porte-parole.

Cette visite intervient au lendemain de la confirmation de la peine de mort pour les cinq infirmières et le médecin bulgares accusés d'avoir inoculé le virus du sida à des centaines d'enfants en Libye.

Ce verdict sera soumis lundi prochain au Conseil supérieur des instances judiciaires, qui peut annuler ou commuer la peine capitale, après l'annonce mardi d'un compromis sur des compensations avec les familles des enfants contaminés.

Mercredi, la France a "regretté" la confirmation de la peine de mort et a appelé Tripoli à une mesure de clémence permettant leur libération "dans les meilleurs délais". "Nous regrettons la décision de la Cour Suprême qui a confirmé la condamnation à mort des infirmières et du médecin bulgares", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascale Andréani.

Toutefois, "nous comprenons que ce n'est pas la fin de la procédure judiciaire" et "nous attendons la décision du Haut Conseil de justice qui doit se réunir lundi prochain", a-t-elle ajouté.

Paris a également "pris note avec intérêt" de l'annonce faite par la Fondation Kadhafi, l'association caritative présidée par Seif Al-Islam Kadhafi, fils du dirigeant libyen, concernant un accord financier avec les familles des enfants libyens contaminés par le virus du sida.

Les infirmières Kristiana Valtcheva, Nassia Nenova, Valia Tcherveniachka, Valentina Siropoulo et Snejana Dimitrova, ainsi que le médecin Achraf Joumaa Hajouj, un Palestinien qui a obtenu la nationalité bulgare récemment, sont emprisonnés en Libye depuis 1999.

Accusés d'avoir inoculé le virus du sida à 438 enfants de Benghazi, deuxième ville de Libye, dont 56 sont décédés, ils clament leur innocence, affirmant que leurs aveux ont été arrachés sous la torture.





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