Placés dans le groupe de la France, en compagnie du Danemark et l’Australie, les Aigles de Carthage devront se montrer vigilants dès la première minute de compétition. Au gré des circonstances, ce rassemblement de quatre équipes pourrait se transformer en groupe de la mort. Et pas seulement pour les Nord-Africains. Explications.
La Tunisie s’est qualifiée pour la Coupe du monde au Qatar. C’est devenu une habitude et le moment de vérité approche pour une nation à qui il incomberait de passer le premier tour à l’instar du Maroc en 1986 et de l’Algérie en 2014. Quelles sont les chances de la Tunisie ?
De prime abord, le palmarès tunisien est à prendre en compte, qu’il faut ensuite repenser en fonction de son parcours, de l’effectif présent et des trois pays qu’elle va affronter lors des phases de poule pour pouvoir finalement établir une ébauche de projections.
Sur le plan africain, la Tunisie est une référence incontestable du ballon rond. Détentrice d’une CAN, patrie d’un Ballon d’Or africain avec l’inoubliable Tarak Dhiab, elle figure au sein des nations africaines le plus de fois représentées à la Coupe du monde, y ayant accompli l’exploit d’être la première formation arabe et africaine à avoir remporté un match (3-1 contre le Mexique au Mondial 1978 en Argentine). Avec une participation un peu moins flamboyante vingt ans plus tard, mais loin d’être ridicule non plus, elle a inauguré un cycle de présences régulières, notamment en 2002 et en 2006, éditions ponctuées par des erreurs d’arbitrages au détriment des Maghrébins. La Coupe du monde 2018 en Russie a vu le retour de la présence tunisienne.
Le groupe actuel regorge de bonnes volontés, et ce malgré la polémique autour de Saif-Eddine Khaoui, qui n’a pas obtenu son billet pour le Qatar. Il compte de bons éléments, bien que pas toujours compatibles avec certaines options tactiques. Ainsi, la rapidité gagnée dans le jeu par rapport à il y a quelques années se voit contrebalancée par le manque de coordination entre les lignes. Dans cette optique, un joueur comme Ferjani Sassi serait à redécouvrir positivement, aussi bien dans une fonction stabilisatrice du milieu que dans un rôle de briseur de lignes adverses. Une sorte de pivot idéal pour veiller au replacement et compléter l’activité de Hannibal Mejbri.
La Tunisie s’est qualifiée pour la Coupe du monde au Qatar. C’est devenu une habitude et le moment de vérité approche pour une nation à qui il incomberait de passer le premier tour à l’instar du Maroc en 1986 et de l’Algérie en 2014. Quelles sont les chances de la Tunisie ?
De prime abord, le palmarès tunisien est à prendre en compte, qu’il faut ensuite repenser en fonction de son parcours, de l’effectif présent et des trois pays qu’elle va affronter lors des phases de poule pour pouvoir finalement établir une ébauche de projections.
Sur le plan africain, la Tunisie est une référence incontestable du ballon rond. Détentrice d’une CAN, patrie d’un Ballon d’Or africain avec l’inoubliable Tarak Dhiab, elle figure au sein des nations africaines le plus de fois représentées à la Coupe du monde, y ayant accompli l’exploit d’être la première formation arabe et africaine à avoir remporté un match (3-1 contre le Mexique au Mondial 1978 en Argentine). Avec une participation un peu moins flamboyante vingt ans plus tard, mais loin d’être ridicule non plus, elle a inauguré un cycle de présences régulières, notamment en 2002 et en 2006, éditions ponctuées par des erreurs d’arbitrages au détriment des Maghrébins. La Coupe du monde 2018 en Russie a vu le retour de la présence tunisienne.
Le groupe actuel regorge de bonnes volontés, et ce malgré la polémique autour de Saif-Eddine Khaoui, qui n’a pas obtenu son billet pour le Qatar. Il compte de bons éléments, bien que pas toujours compatibles avec certaines options tactiques. Ainsi, la rapidité gagnée dans le jeu par rapport à il y a quelques années se voit contrebalancée par le manque de coordination entre les lignes. Dans cette optique, un joueur comme Ferjani Sassi serait à redécouvrir positivement, aussi bien dans une fonction stabilisatrice du milieu que dans un rôle de briseur de lignes adverses. Une sorte de pivot idéal pour veiller au replacement et compléter l’activité de Hannibal Mejbri.
Un profil, un schéma
Passons aux extrémités du onze aligné sur le terrain. Le rôle de base qu’est gardien de but étant pourvu par trois gardiens de but de qualité, voire quatre en cas de défaillance, le réservoir de défenseurs peut compter sur l’impact physique de Ali Maâloul.
Cependant, le jeu aérien défensif semble bien meilleur que celui offensif, ce qui ne facilite pas forcément la transmission vers les pointes. Certes Wahbi Khazri, Youssef Msakni et Naïm Sliti sont des attaquants confirmés, expérimentés mais ils manquent de coordination pour se montrer décisifs en certaines occasions. Peut-être le dernier nommé, au jeu plus sinueux, saura jouer sur l’inconstance pour dérouter ses adversaires et pourrait marquer contre une équipe du profil de la France. Ce qui nous amène aux inévitables prédictions de tout amateur de ballon rond.
Cependant, le jeu aérien défensif semble bien meilleur que celui offensif, ce qui ne facilite pas forcément la transmission vers les pointes. Certes Wahbi Khazri, Youssef Msakni et Naïm Sliti sont des attaquants confirmés, expérimentés mais ils manquent de coordination pour se montrer décisifs en certaines occasions. Peut-être le dernier nommé, au jeu plus sinueux, saura jouer sur l’inconstance pour dérouter ses adversaires et pourrait marquer contre une équipe du profil de la France. Ce qui nous amène aux inévitables prédictions de tout amateur de ballon rond.
Une chevelure porte-bonheur ?
Etablir des projections pour un événement sportif de cet ordre revêt quelque chose de magique, d’incertain et donc de passionnant. Et la passion, la Tunisie a su la provoquer en renversant par exemple le Nigéria à la dernière Coupe d’Afrique. Et avec un joueur talisman comme Hannibal Mejbri, dont la chevelure « palmier » n’est pas sans rappeler l’ancien meneur de jeu très talentueux, le Colombien Carlos Valderrama, les Tunisiens disposent d’un moyen de déconcerter l’adversaire. Certains joueurs connaissent le championnat de France par où sont passés nombre des actuels champions du monde 2018.
En fait, si l’Australie semble une équipe à la portée de ses homologues, elle pourra poser problème comme elle a fait avec le Pérou en match de barrages, surtout sur le plan aérien. Les Socceroos forment un piège que les hommes du sélectionneur Jalel Kadri devront contourner. Ces joueurs venus de l’autre bout du globe pourront néanmoins leur rendre service indirectement, c’est-à-dire en partageant les points avec la France, voire en la battant en profitant des coups de pieds arrêtés.
La France, quant à elle, devrait battre le Danemark, qui lui sera l’adversaire le plus à craindre pour Mohammed Ben Slimane et ses coéquipiers. Si ces derniers poussent Danois et Français à s’entretuer, ils pourraient même créer la surprise en terminant premiers du groupe, éviter l’Argentine au second tour et accéder aux quarts de finales. Voilà pourquoi affronter les champions du monde en titre n’est pas exclusivement un honneur sous forme de cadeau empoisonné.
En fait, si l’Australie semble une équipe à la portée de ses homologues, elle pourra poser problème comme elle a fait avec le Pérou en match de barrages, surtout sur le plan aérien. Les Socceroos forment un piège que les hommes du sélectionneur Jalel Kadri devront contourner. Ces joueurs venus de l’autre bout du globe pourront néanmoins leur rendre service indirectement, c’est-à-dire en partageant les points avec la France, voire en la battant en profitant des coups de pieds arrêtés.
La France, quant à elle, devrait battre le Danemark, qui lui sera l’adversaire le plus à craindre pour Mohammed Ben Slimane et ses coéquipiers. Si ces derniers poussent Danois et Français à s’entretuer, ils pourraient même créer la surprise en terminant premiers du groupe, éviter l’Argentine au second tour et accéder aux quarts de finales. Voilà pourquoi affronter les champions du monde en titre n’est pas exclusivement un honneur sous forme de cadeau empoisonné.
A la Tunisie d’exploiter ses chances
La Tunisie du football se retrouve donc dans un groupe difficile mais ouvert. Cela peut paraître déroutant mais oui, les footballeurs tunisiens pourraient profiter de plusieurs facteurs. Par exemple, le fait de compter dans leur équipe des membres du championnat local, surtout de l’Espérance de Tunis, est à souligner car il assure une certaine cohésion à l’équipe. N’oublions pas les apports conséquents d’Islam Slimani et de Hillal Soudani à l’équipe d’Algérie en 2014 alors qu’ils évoluaient en championnat algérien. N’oublions pas non plus ceux des joueurs connaissant des championnats étrangers majeurs comme mineurs évoluant dans la péninsule arabique et étant donc familiarisés avec le climat de territoires comme le Qatar.
La Tunisie a ses chances. A elle de les exploiter et de les attirer avec son palmier au milieu de l’étendue désertique qatarie afin de chasser des esprits la cinglante défaite 5 à 1 infligée fin septembre par les Brésiliens et de se rapprocher davantage de leur prestation en juin qui a mené les Aigles de Carthage à une victoire méritée 2 à 0 contre le Chili.
La Tunisie a ses chances. A elle de les exploiter et de les attirer avec son palmier au milieu de l’étendue désertique qatarie afin de chasser des esprits la cinglante défaite 5 à 1 infligée fin septembre par les Brésiliens et de se rapprocher davantage de leur prestation en juin qui a mené les Aigles de Carthage à une victoire méritée 2 à 0 contre le Chili.
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Gianguglielmo Lozato est professeur d'italien et auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société.
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