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Sur le vif

Des jeunes suspectés de vandalisme contre une mosquée

| Vendredi 16 Novembre 2007 à 11:52

           


Hier, quatre lycéens et étudiants soupçonnés d'actes de malveillance sur le chantier de la future mosquée des quartiers nord de Nantes ont été présentés à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen.

Agés de 17 à 23 ans, les suspects ont reconnu en garde à vue avoir renversé des échafaudages dans la nuit du 3 au 4 novembre, dit-on de source judiciaire, et apposé des autocollants du Front national de la jeunesse (FNJ) aux abords du chantier.

L'un d'eux a admis être un sympathisant du mouvement d'extrême droite. Ils ont déclaré, pour certains d'entre eux, vouloir lutter contre la prolifération des mosquées.

Les enquêteurs de la police judiciaire de Nantes n'ont pas, en revanche, de certitudes quant à la participation des suspects, "plutôt issus de bonnes familles", à l'incendie d'une cabane de chantier le 5 septembre et à celui de palettes en bois dans la nuit du 9 au 10 novembre.

Des caricatures de Mahomet et des slogans racistes avaient alors été écrits à proximité de la future mosquée.

Une information judiciaire pour "dégradation grave d'un bien en raison de l'appartenance de son propriétaire ou de son utilisateur à une religion" a été ouverte. Des faits de "violences volontaires en réunion avec arme" sont également reprochés aux quatre suspects, qui auraient pris à partie deux témoins de leurs agissements avec une bombe lacrymogène.

Ils encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement.

Trois des quatre jeunes - le dernier était encore entendu - ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire jeudi soir, contre l'avis du parquet, qui avait réclamé leur incarcération en dépit d'un casier judiciaire vierge.





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