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Sur le vif

Deux disparitions font craindre un retour aux enlèvements au Liban

| Jeudi 26 Avril 2007 à 07:33

           


La disparition d'un homme et de son jeune voisin, qui fait craindre un retour à l'ère sinistre des enlèvements et de la violence intercommunautaire au Liban, a suscité mercredi des appels au calme de dirigeants politiques rivaux.

Ziad Qabalan, 25 ans, et Ziad Ghandour, 12 ans, ont disparu lundi après avoir quitté en voiture leur domicile dans le quartier de Wata al-Mseitbeh, dans l'ouest de Beyrouth. La police les a officiellement déclarés "disparus" mardi.

Tous deux sont des musulmans sunnites proches du Parti socialiste progressiste libanais du chef druze Walid Joumblatt.

Le député druze Wael Abou Faour a du reste averti de "conséquences très négatives" si les deux disparus subissaient des violences. Aucune revendication n'a pour l'heure été rendue publique.

Mercredi soir, le ministre de l'Intérieur Hassan Sabei a estimé que l'incident visait à "provoquer le désordre et à créer des dissensions". Il a assuré que ses services et les forces de sécurité "travaillent avec toutes leurs ressources pour déterminer les circonstances des disparitions".

Selon certains journaux, les deux hommes pourraient avoir été enlevés pour venger la mort d'un partisan de 29 ans du Hezbollah, Adnan Shamas, tué lors des affrontements du 25 janvier dernier. La famille de ce dernier a toutefois démenti tout lien entre les deux événements et a appelé à la libération des disparus.

Le Hezbollah a lui aussi condamné la disparition de Qabalan et Ghandour, qu'il a qualifié d'"enlèvement" sans préciser ce qui l'autorisait à utiliser ce terme.

Le Parti de Dieu, qui considère ces disparitions comme une "affaire très grave" qui relève du "crime", a appelé à la coopération avec les forces de sécurité libanaises "pour mettre au jour les circonstances de l'incident et appréhender et punir les coupables qui qu'ils soient."

De son côté, le mouvement chiite Amal, membre de l'opposition prosyrienne, a condamné ces développements "suspicieux", notant que "des mains noires tentent de provoquer des divisions entre communautés."

Quant au député Saad Hariri, chef de la majorité antisyrienne au Parlement, il a déclaré voir dans cet incident un "nouveau point noir" pour le Liban et a mis en garde ceux qui veulent "déclencher le chaos". Il a également invité les factions rivales d'aider à la remise en liberté des deux hommes.




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