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Sur le vif

Du matériel informatique hors d'usage envoyé aux écoles du Sénégal

| Mardi 29 Avril 2008 à 00:01

           


Un diocèse sénégalais a déposé plainte lundi devant le tribunal de Nanterre, dans la banlieue parisienne, après avoir reçu du matériel informatique hors d'usage pour équiper des classes d'école, ont indiqué ses avocats à l'AFP. Selon la plainte des avocats du diocèse de Kolda (Casamance), ce dernier "a manifestement été abusé, trompé sur la nature et l'état des matériels offerts", en l'occurrence des dizaines d'ordinateurs, d'imprimantes et de photocopieurs, "à 80% inutilisables puisque les ordinateurs ont servi pour la plupart dans les années 1992 à 1993 et ne disposent pas de disque dur".
Le matériel a été proposé au diocèse par la société de nettoyage VSH, basée à Malakoff (banlieue de Paris), mais "les carnets d'entretien et les étiquettes collées sur les ordinateurs portent" l'enseigne de la banque française Société Générale, selon les avocats, Me Jean-Claude Midelel et Me Paul Dieme.
"Ces matériels sont incontestablement des déchets à recycler", accusent les avocats, selon qui le diocèse "se trouve confronté à de graves problèmes (...) de stockage de ce matériel dangereux".
La plainte avec constitution de partie civile est déposée contre X pour des faits de "tromperie sur la marchandise", "mise en danger de la vie d'autrui" et "infraction aux règles de l'environnement".
Selon le quotidien français Le Parisien, qui a révélé l'affaire dans son édition de lundi, la société VSH plaide la bonne foi en assurant avoir prévenu les destinataires que le matériel récupéré à "la Société Générale, mais aussi dans d'autres entreprises" n'était pas neuf et "qu'il faudrait le remettre en état".
Une version contestée par Annie Bouctot, responsable de Kassoumaye Provence, une association qui travaille avec le diocèse de Kolda depuis plusieurs années. "La société VSH nous a dit qu'il faudrait réviser le matériel à l'arrivée. Mais entre réviser du matériel et envoyer des ordinateurs sans disques durs... il y a un monde", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Aucun responsable de VSH n'a pu être joint lundi par l'AFP.
La Société Générale a affirmé au Parisien ne pas être au courant de l'affaire mais a assuré que "des investigations (allaient) être lancées".





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