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Sur le vif

États-Unis d'Afrique: Kadhafi dénonce les «réactionnaires»

| Dimanche 15 Juin 2008 à 21:47

           


Des «réactionnaires et traîtres tapis dans l'ombre» ne veulent pas des «États-Unis d'Afrique», a affirmé dimanche à Lomé le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, au cours de sa visite au Togo.

«Il y a parmi nous des réactionnaires et des traîtres qui estiment qu'il faut d'abord bâtir nos régions avant de penser à la construction des États-Unis d'Afrique», a affirmé M. Kadhafi devant plus de 5.000 personnes au cours d'un meeting au stade de Kégué de la capitale togolaise.

Le président Faure Gnassingbé, ainsi que plusieurs ministres togolais ont assisté à ce meeting.

«Les rapports des experts africains ont affirmé l'échec de ces régions. Aujourd'hui, tous les autres continents s'unissent, sauf l'Afrique», a poursuivi M. Kadhafi qui s'exprimait en arabe et dont le discours était traduit par l'un de ses collaborateurs.

Le dirigeant libyen a ensuite menacé de dénoncer les «traîtres» et les «hésitants» qui «trahissent l'Afrique», si des «décisions cruciales» ne sont prises au prochain sommet de l'Union africaine (UA) en juillet.

«Aujourd'hui, on les avertit: ou bien ils prennent une décision cruciale ou alors je vais les clouer au pilori devant les masses populaires, car l'unité africaine est pour les peuples et non pour une poignée des dirigeants», a-t-il souligné.

Arrivé au Togo vendredi, le colonel Kadhafi a quitté Lomé dimanche pour assister au sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad) les 17 et 18 juin à Cotonou où il va encore défendre son ambition de réaliser les «Etats-Unis d'Afrique».

Principal artisan de cette idée, alors que la majorité des Etats membres de l'Union Africaine (UA) prônent un renforcement préalable des structures régionales, le colonel Kadhafi a déjà menacé en janvier de quitter l'UA juste avant le 10e sommet de l'organisation à Addis-Abeba.

«Si l'unité ne se réalise pas, la Libye va tourner le dos à l'Afrique et se tournera vers une autre solution, arabo-méditerranéenne ou euro-méditerranéenne», avait-il lancé à la veille de son départ pour la capitale éthiopienne.





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