Dominique de Villepin © Capture d’écran BFM/RMC
« Les Occidentaux doivent ouvrir les yeux sur l’ampleur du drame historique qui se joue devant nous pour trouver les bonnes réponses », a déclaré, d’une voix grave, Dominique de Villepin, vendredi 27 octobre sur BFMTV. Face à Apolline de Malherbe, l’ancien ministre des Affaires étrangères a appelé à ne pas « assassiner l’avenir » après « l'horreur du 7 octobre ». « Devant ce gouffre émotionnel, nous sommes aussi devant un gouffre géopolitique » qui ne laisse malheureusement aucune autre perspective que celui d’un « bain de sang » à Gaza, déplore le diplomate français.
Rappelant sa condamnation ferme des attaques qui ont fait 1 400 morts en Israël, Dominique de Villepin a signifié que « la façon d’y répondre est essentielle » et elle ne passera surement pas en cédant à la logique de la loi du talion – « œil pour œil, dent pour dent » – qui provoque actuellement des milliers de morts à Gaza au nom de la guerre contre le Hamas.
« La guerre contre le terrorisme n'a jamais été gagnée nulle part et elle enclenche, au contraire des méfaits, des cycles et des engrenages extrêmement dramatiques », souligne-t-il en référence aux guerres menées par les Etats-Unis en Afghanistan mais aussi en Irak contre laquelle il s’était dressé en 2003.
Rappelant sa condamnation ferme des attaques qui ont fait 1 400 morts en Israël, Dominique de Villepin a signifié que « la façon d’y répondre est essentielle » et elle ne passera surement pas en cédant à la logique de la loi du talion – « œil pour œil, dent pour dent » – qui provoque actuellement des milliers de morts à Gaza au nom de la guerre contre le Hamas.
« La guerre contre le terrorisme n'a jamais été gagnée nulle part et elle enclenche, au contraire des méfaits, des cycles et des engrenages extrêmement dramatiques », souligne-t-il en référence aux guerres menées par les Etats-Unis en Afghanistan mais aussi en Irak contre laquelle il s’était dressé en 2003.
« Cette question palestinienne ne s’effacera pas et il faut lui apporter une réponse »
« Il y a un droit à la légitime défense d’Israël mais ce droit ne peut pas être une vengeance indiscriminée et il ne peut y avoir de responsabilité collective du peuple palestinien pour les actions d’une minorité terroriste du Hamas », alerte-t-il.
Soulignant « le contexte international de profondes divisions » entre l’Occident et le reste du monde qu’il appelle « le Sud global », Dominique de Villepin appelle à ne pas céder au piège de « l’occidentalisme », « l'idée que l'Occident, qui a pendant cinq siècles géré les affaires du monde, va pouvoir tranquillement continuer à le faire ».
« Nous avons en quelque sorte la preuve par neuf à travers ce qui se passe en Ukraine et au Proche-Orient de ce deux poids, deux mesures qui est dénoncé partout dans le monde », en particulier par « le Sud global », constate-t-il. « Ouvrons-nous au monde et travaillons avec tout le monde. »
Pour Dominique de Villepin, la « question palestinienne ne s’effacera pas et il faut la traiter, lui apporter une réponse et c’est là où il faut du courage parce que l’usage de la force est une impasse. La condamnation morale de ce qu’a fait le Hamas (…) ne doit pas nous empêcher d’avancer politiquement et diplomatiquement de façon éclairée. (…) La diplomatie, c’est d’être capable, au fond du tunnel, d’imaginer qu’une lumière est possible ».
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