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Sur le vif

Fillon redit à Chypre l'opposition de Paris à l'adhésion turque

| Vendredi 9 Mai 2008 à 19:48

           


François Fillon a rappelé vendredi à Chypre l'opposition de la France à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, estimant qu'un partenariat privilégié serait une "étape préférable". Le nouveau président chypriote Demetris Christofias a de son côté demandé l'aide de l'UE pour résoudre cette question qui empoisonne les relations entre Nicosie et Ankara depuis 34 ans.
"L'adhésion de la Turquie à l'Europe n'est pas la bonne solution. Il existe encore aujourd'hui beaucoup trop d'obstacles à cette adhésion", a dit le Premier ministre français lors d'une conférence de presse au palais présidentiel de Nicosie.
"Nous ne pouvons imaginer qu'un pays puisse vouloir adhérer à l'Union européenne alors même que son armée occupe le territoire d'un autre pays de l'Union européenne", a-t-il lancé.
Chypre est divisée depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l'île en réponse à un coup d'Etat.
Quelque 30.000 soldats turcs sont aujourd'hui stationnés dans la partie septentrionale de l'île, dont la partie grecque a adhéré à l'UE il y a quatre ans.
François Fillon a toutefois nuancé ses propos en qualifiant le partenariat privilégié avec Ankara demandé par la France d'"étape nécessaire", sans préciser la suite.
"Un partenariat privilégié entre l'Union européenne et ce grand pays qu'est la Turquie est une étape nécessaire", a-t-il dit. "Dans cet esprit, nous avons souhaité que ne s'ouvre avec la Turquie que les chapitres de négociation qui ne débouchent pas directement sur l'adhésion".
Aux yeux du Premier ministre comme à ceux du président Nicolas Sarkozy, l'Union pour la Méditerranée, qui sera lancée lors du sommet du 13 juillet à Paris, pourrait être pour Ankara une alternative à une adhésion à l'UE.




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