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Sur le vif

Fin du sommet arabe

| Jeudi 29 Mars 2007 à 17:01

           


Le sommet arabe de Ryad, qui a décidé la relance d'une initiative de paix avec Israël, s'est achevé jeudi par un appel du président palestinien Mahmoud Abbas exhortant l'Etat hébreu à accepter cette offre, malgré une première réaction négative.

Les résolutions adoptées la veille au soir par les chefs d'Etat ou leurs représentants, en premier lieu celle sur cette initiative de paix arabe, adoptée à l'origine en 2002, devaient être officiellement rendues publiques en fin d'après-midi.

"D'ici, je confirme la volonté des Palestiniens de tendre la main de la paix au peuple israélien", a déclaré M. Abbas lors de la séance de clôture de ce 19e sommet de la Ligue arabe.

"J'appelle ce peuple et ses dirigeants à répondre à ce rêve et à cette volonté afin que l'on puisse le réaliser ensemble avec l'appui des Etats arabes et islamiques, ainsi que de l'ensemble de la communauté internationale, et que l'on ne rate pas une autre chance" de régler le conflit israélo-arabe, a-t-il ajouté.

Dans la matinée, le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres avait réitéré qu'il n'était toujours pas question pour Israël d'accepter cette initiative dans sa forme actuelle, car "des négociations n'auraient (alors) plus de raison d'être", et avait rejeté tout "diktat".

Mais certains dirigeants arabes ont minimisé cette réaction, estimant que ce n'était pas le mot de la fin.

"La réponse israélienne à l'initiative a été très négative", a estimé le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheit, mais "nous ne (la) considérons pas comme définitive".
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a abondé dans le même sens en lançant: "nous aussi, nous rejetons leur avis totalement".

A l'origine une initiative du roi Abdallah d'Arabie saoudite alors qu'il était prince héritier, le plan de paix arabe offre à Israël une normalisation de ses relations avec tous les pays arabes en échange d'un retrait des territoires arabes occupés par l'Etat hébreu depuis 1967, de la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-est pour capitale et d'un règlement "équitable et agréé" de la question des réfugiés palestiniens.

Les propos de M. Peres et la réponse de M. Abou al-Gheit confirment l'affrontement de deux logiques.

D'un côté, les leaders arabes estiment qu'Israël doit accepter l'initiative dans son intégralité avant d'en négocier ensuite les modalités. De l'autre, les Israéliens refusent d'accepter un texte qui prévoit notamment "un règlement équitable et agréé du problème des réfugiés palestiniens conformément à la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU 194".

Le président syrien, Bachar al-Assad, a confirmé que le prochain sommet arabe aurait lieu en 2008 dans son pays.




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