A l’issue d’un sommet extraordinaire dimanche à Accra, les dirigeant africains de la CEDEAO décident d’envoyer une force d’interposition en côte d’Ivoire.
Cette même organisation ayant bien compris la menace autant sur un plan humanitaire qu’économique avait déjà envoyé un groupe de contact afin d’assurer la médiation entre le gouvernement et les rebelles. Les ministres de la défense et des affaires étrangères du Nigeria, du Togo et du Ghana sont arrivés hier soir à Abidjan.
« Ce qui se passe n’est pas une mutinerie, mais une agression organisée et soutenue de l’extérieur » a déclaré le premier ministre ivoirien.La Côte d’Ivoire est sujette depuis 12 jours à une rébellion de mutins encore inconnus. Le Burkina-Faso, Etat voisin est directement soupçonné et mis en accusation d’avoir commandité la rébellion, ce que dément le président burkinabais.Dimanche, les dirigeant africains de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de L’Afrique de l’Ouest) ont privilégiés la médiation, mais le président sénégalais A.Wade n’écarte pas une possible intervention de L’ECOMOG, bras militaire de la CEDEAO. Ce conflit risque d’être annonciateur d’une grande crise dans la région.
Identifier les rebelles
Les auteurs de l’agression qui a coûté la vie à une centaine de personnes n’ont toujours pas été identifiés. Parmi les morts de cette opération, qui a vu les insurgés prendre possession de Bouaké (au Centre) Korhogo et Odienné (Nord), figurent l'ex-chef de la junte militaire déchue, le général Guei Robert et le ministre d'Etat chargé de l'Intérieur et de la décentralisation, Me Emile Boga Doudou. Tueries, enlèvement, tortures, viols, ont été le lot quotidien des premiers jours de la rébellion. Pourtant aucune organisation intérieure ou extérieure au pays ne peut-être mise en accusation aujourd’hui. « C’est une espèce de rébellion sans visage. Nous ne pouvons citer le nom d’aucun dirigeant » a déclarer lundi l’ambassadeur ivoirien aux Nations Unies.
Mohamed Ibn Chambas secrétaire exécutif de la CEDEAO annonce sa détermination à résoudre de manière pacifique le conflit : «Nous sommes prêts à nous rendre n’importe où les rebelle veulent que nous allions »
Mobilisation pour « l’effort de guerre »
La branche armée du gouvernement semble déterminée à mettre fin à la crise, une possible action militaire est aujourd’hui d’actualité. Tous les corps du pays sont aujourd’hui sollicités.
Suivant l'exemple des membres du CES (Conseil économique et social) qui ont offert aux forces loyalistes quelque 22 millions de Francs CFA (
De leur côté, les pharmaciens de Côte d'Ivoire ont exprimé leur soutien à l'Etat ivoirien devant le drame que vit le pays en offrant un lot de médicaments d'une valeur de plus de 7 millions de Francs CFA (
Les transitaires ne sont pas en reste, qui, pour leur part, ont fourni aux forces loyalistes 5 tonnes de riz et un million de Francs CFA (