
La bande de Gaza a ses talents artistiques que rien ne doit arrêter de créer, même la guerre. C’est sur cette grande idée que s’est bâti le projet du réalisateur palestinien Rashid Masharawi ayant donné naissance à From Ground Zero. Lui-même originaire de Gaza, le cinéaste a fait appel, depuis la France, à des artistes coincés dans l’enclave pour raconter, chacun à leur manière et avec les maigres moyens dont ils disposent, leur réalité. Une mission d'autant plus importante que la parole des Gazaouis est difficilement audible, particulièrement dans le monde occidental, et qu’il est nécessaire d’avoir des traces de ce qui est vécu pour que la mémoire soit conservée et que l’histoire de l’occupation de la Palestine ne puisse être réécrite sans prendre en compte celle des Palestiniens et particulièrement ceux de Gaza, font savoir les initiateurs du projet.
Les difficultés étaient déjà quotidiennes pour les Gazaouis en raison d’un blocus qui avait transformé, ces dernières années, leur territoire en une prison à ciel ouvert ; elles se sont aggravées après le 7-Octobre, jusqu’à faire de Gaza un cimetière à ciel ouvert selon les ONG. Plus de 47 000 personnes sont mortes selon les autorités locales, un chiffre très probablement sous-estimé selon des experts.
Le travail engagé par Rashid Masharawi donne à voir une remarquable œuvre cinématographique qui compile 22 courts métrages de trois minutes en moyenne chacune, avec des formats empruntant à différents genres (documentaire, docu-fiction, animation...). From Ground Zero dévoile sous nos yeux des images poignantes, bouleversantes, d’une enclave dévastée par l’armée israélienne et d'habitants qui luttent pour leur survie. « La chance est devenue notre seul moyen de rester vivants, de sortir des décombres, des maisons bombardées, des ruines de la ville », confie un des participants au projet, le réalisateur Ahmed Hassouna. Dans son court métrage, ce dernier présente ses excuses auprès du cinéma, ses priorités ayant changé avec la guerre : survivre à l’enfer et aider sa famille.
Les difficultés étaient déjà quotidiennes pour les Gazaouis en raison d’un blocus qui avait transformé, ces dernières années, leur territoire en une prison à ciel ouvert ; elles se sont aggravées après le 7-Octobre, jusqu’à faire de Gaza un cimetière à ciel ouvert selon les ONG. Plus de 47 000 personnes sont mortes selon les autorités locales, un chiffre très probablement sous-estimé selon des experts.
Le travail engagé par Rashid Masharawi donne à voir une remarquable œuvre cinématographique qui compile 22 courts métrages de trois minutes en moyenne chacune, avec des formats empruntant à différents genres (documentaire, docu-fiction, animation...). From Ground Zero dévoile sous nos yeux des images poignantes, bouleversantes, d’une enclave dévastée par l’armée israélienne et d'habitants qui luttent pour leur survie. « La chance est devenue notre seul moyen de rester vivants, de sortir des décombres, des maisons bombardées, des ruines de la ville », confie un des participants au projet, le réalisateur Ahmed Hassouna. Dans son court métrage, ce dernier présente ses excuses auprès du cinéma, ses priorités ayant changé avec la guerre : survivre à l’enfer et aider sa famille.
Des rêves brisés par la guerre
« Toutes les étapes de ma vie ont été démolies sous mes yeux », raconte Mossab, qui a survécu à trois bombardements en 24 heures. Une chance que n’aura pas un grand nombre de ses proches qu’il a vu mourir sous les bombes. Un témoignage poignant, comme ceux de ces enfants, traumatisés par tant de brutalité, qui voient leurs parents inscrire leurs noms aux bras ou aux jambes dans l'espoir qu'ils puissent être identifiés si la mort devait les appeler brutalement. De quoi leur générer des cauchemars. « Aujourd'hui, mon futur m'a glissé des mains sous mes yeux. Ce que j'avais de plus précieux dans la vie est parti », confie avec tristesse l'acteur Aws Al-Banna, qui a perdu celle qu'il aime et qu'il prévoyait d'épouser. Des drames parmi des milliers d'autres qui témoignent de l'horreur de la guerre.
Mais Gaza, c'est aussi la vie, nourrie d'espoir de lendemains meilleurs. Avec de l'humour au rendez-vous, parfois noir, illustré par l'histoire de cet homme prenant possession d'un sac mortuaire... pour rester vivant. « Nous voulons rire, nous réjouir, chanter et exprimer nos émotions », font part, dans un autre court métrage, des musiciens, qui se sentent en responsabilité de faire ce qu'ils peuvent pour rendre la vie plus supportable, surtout pour les enfants. Alors, « oui, il y a des bombardements, des destructions, la guerre et encore un tas d'autres choses qui arrivent et nous ramènent à zéro mais cela ne fait qu'augmenter notre défi », résume avec sagesse un artiste. From Ground Zero est une anthologie qui vaut la peine d'être vue par le plus grand nombre. Pour garder les yeux bien ouverts sur une tragédie qui continue de se dérouler sous nos yeux.
Mais Gaza, c'est aussi la vie, nourrie d'espoir de lendemains meilleurs. Avec de l'humour au rendez-vous, parfois noir, illustré par l'histoire de cet homme prenant possession d'un sac mortuaire... pour rester vivant. « Nous voulons rire, nous réjouir, chanter et exprimer nos émotions », font part, dans un autre court métrage, des musiciens, qui se sentent en responsabilité de faire ce qu'ils peuvent pour rendre la vie plus supportable, surtout pour les enfants. Alors, « oui, il y a des bombardements, des destructions, la guerre et encore un tas d'autres choses qui arrivent et nous ramènent à zéro mais cela ne fait qu'augmenter notre défi », résume avec sagesse un artiste. From Ground Zero est une anthologie qui vaut la peine d'être vue par le plus grand nombre. Pour garder les yeux bien ouverts sur une tragédie qui continue de se dérouler sous nos yeux.
From Ground Zero, de Rashid Masharawi
Avec Reema Mahmoud, Muhammad Al Sharif, Ahmed Hassouna, Islam Al Zeriei, Mustafa Kolab, Nidal Damo, Khamis Masharawi, Bashar Ali Balbisi, Tamer Nijim, Ahmed Al Danaf, Alaa Islam Ayoub, Karim Satoum, Alaa Damo, Aws Al Banna, Rabab Khamis, Etimad Washag, Mustafa Al-Nabih, Hana Wajeeh Eleiwa, Wissam Moussa, Basel El Maqousi, Nida’a Abu Hassnah, Mahdi Kreirah
Palestine, France, Qatar, Jordanie, Emirats arabes unis, 112 minutes
Sortie en salles le 12 février 2025
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