Nusrat Ghani © UK Parliament/Chris McAndrew
Une ex-membre du gouvernement britannique dénonce l'islamophobie ambiante dans le Parti conservateur dont elle est membre. Nusrat Ghani, qui fut l'ancienne vice-ministre des Transports, a déclaré au Sunday Times que son appartenance à la religion musulmane aurait été soulevée comme « un problème » à l'occasion d'un remaniement en février 2020. Elle tient cette version d'un cadre du parti au pouvoir, dirigé par le Premier ministre Boris Johnson, en pleine tourmente politique depuis la révélation de sa participation à une fête en plein confinement en mai 2020.
« On m'a dit que, lors de la réunion de remaniement à Downing Street, ma "foi musulmane" avait été soulevée comme "un problème", qu'une femme musulmane au gouvernement mettait mes collègues mal à l'aise et qu'on craignait que je ne sois pas loyale envers le parti car je n'en faisais pas assez pour le défendre contre les allégations d'islamophobie », a affirmé Nusrat Ghani.
La députée de 49 ans a indiqué s'être alors sentie « humiliée et impuissante » mais qu'elle avait choisi à l'époque de ne pas en parler de peur d'incidences sur sa carrière.
Mark Spencer, qui s'est lui-même identifié comme la personne visée par ces propos, a démenti ces accusations via Twitter. « Le Parti conservateur ne tolère pas les préjugés ou la discrimination de quelque nature que ce soit », a indiqué un porte-parole de Downing Street, déclarant que Boris Johnson avait été « mis au courant de ces allégations extrêmement graves ». Le Premier ministre aurait aussi écrit à Nusrat Ghani « pour lui faire part de sa vive inquiétude et l'inviter à entamer une procédure de plainte officielle » mais qu'elle n'aurait pas donné suite à cette invitation.
Nusrat Ghani a confirmé tout en nuançant : « Il m'a écrit en indiquant qu'il ne pouvait pas intervenir et m'a suggéré d'utiliser le processus de plainte interne du Parti conservateur. Ceci (...) était clairement inapproprié pour une affaire qui s'est passée dans le cadre du gouvernement. »
Cette affaire intervient alors que le Parti conservateur fait face depuis un moment à des accusations d'islamophobie. Le ministre de la Justice Dominic Raab a assuré, dimanche 23 janvier devant la BBC, que les accusations portées par la députée sont « sérieuses » mais qu'une investigation ne peut intervenir que si Nusrat Ghani dépose une plainte formelle en bonne et due forme.
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Mark Spencer, qui s'est lui-même identifié comme la personne visée par ces propos, a démenti ces accusations via Twitter. « Le Parti conservateur ne tolère pas les préjugés ou la discrimination de quelque nature que ce soit », a indiqué un porte-parole de Downing Street, déclarant que Boris Johnson avait été « mis au courant de ces allégations extrêmement graves ». Le Premier ministre aurait aussi écrit à Nusrat Ghani « pour lui faire part de sa vive inquiétude et l'inviter à entamer une procédure de plainte officielle » mais qu'elle n'aurait pas donné suite à cette invitation.
Nusrat Ghani a confirmé tout en nuançant : « Il m'a écrit en indiquant qu'il ne pouvait pas intervenir et m'a suggéré d'utiliser le processus de plainte interne du Parti conservateur. Ceci (...) était clairement inapproprié pour une affaire qui s'est passée dans le cadre du gouvernement. »
Cette affaire intervient alors que le Parti conservateur fait face depuis un moment à des accusations d'islamophobie. Le ministre de la Justice Dominic Raab a assuré, dimanche 23 janvier devant la BBC, que les accusations portées par la députée sont « sérieuses » mais qu'une investigation ne peut intervenir que si Nusrat Ghani dépose une plainte formelle en bonne et due forme.
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