Les journalistes du Journal du Dimanche (JDD) n'auront pas obtenu ce pour quoi ils se battaient depuis six semaines. L’ex-directeur du journal d’extrême droite Valeurs actuelles Geoffroy Lejeune, proche d'Eric Zemmour, a bel et bien pris la tête de la rédaction mardi 1er août, signe de la puissante influence de Vincent Bolloré, bien que le JDD appartienne encore à ce jour au groupe Lagardère.
« Il nous coûte de le reconnaître, particulièrement pour nos lecteurs : si nous avons remis sur la place publique l’enjeu de l’indépendance des rédactions, face à notre actionnaire, nous n’avons pas gagné », écrit la société des journalistes (SDJ) du JDD dans un communiqué.
« C'est dans une rédaction vide que Geoffrey Lejeune entrera. Des dizaines de journalistes refusent de travailler avec lui et devraient quitter le JDD », annonce-t-elle. Un protocole prévoyant des indemnités de départ pour les journalistes ne voulant pas rester a été signé avec le groupe Lagardère.
« Devant l'intransigeance de la direction, nous avons finalement préféré renoncer à de maigres avancées plutôt que de signer un document contraire à nos valeurs », poursuit la SDJ. Et d'ajouter : « Nous avons perdu une bataille, mais notre lutte ne s'éteint pas. »
Une association devrait voir le jour avec, pour mission, « de défendre auprès des pouvoirs publics la nécessité d'une évolution du cadre législatif encadrant la presse, afin de garantir l'indépendance des rédactions et la protection des journalistes dans l'exercice de leur métier ».
La grève historique de la rédaction du JDD a dépassé la durée de celle conduite en 2016 durant 31 jours par la rédaction de la chaîne I-Télé (devenue CNews), détenue par Vincent Bolloré.
« Il nous coûte de le reconnaître, particulièrement pour nos lecteurs : si nous avons remis sur la place publique l’enjeu de l’indépendance des rédactions, face à notre actionnaire, nous n’avons pas gagné », écrit la société des journalistes (SDJ) du JDD dans un communiqué.
« C'est dans une rédaction vide que Geoffrey Lejeune entrera. Des dizaines de journalistes refusent de travailler avec lui et devraient quitter le JDD », annonce-t-elle. Un protocole prévoyant des indemnités de départ pour les journalistes ne voulant pas rester a été signé avec le groupe Lagardère.
« Devant l'intransigeance de la direction, nous avons finalement préféré renoncer à de maigres avancées plutôt que de signer un document contraire à nos valeurs », poursuit la SDJ. Et d'ajouter : « Nous avons perdu une bataille, mais notre lutte ne s'éteint pas. »
Une association devrait voir le jour avec, pour mission, « de défendre auprès des pouvoirs publics la nécessité d'une évolution du cadre législatif encadrant la presse, afin de garantir l'indépendance des rédactions et la protection des journalistes dans l'exercice de leur métier ».
La grève historique de la rédaction du JDD a dépassé la durée de celle conduite en 2016 durant 31 jours par la rédaction de la chaîne I-Télé (devenue CNews), détenue par Vincent Bolloré.