Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

Hariri: une foule immense lui rend hommage

| Mercredi 14 Février 2007 à 17:54

           


Mercredi, des dizaines de milliers de personnes, agitant drapeaux nationaux et ballons, ont envahi la place des Martyrs à Beyrouth, sous haute protection militaire, pour rappeler le souvenir de Rafic Hariri, tué deux ans plus tôt dans un sanglant attentat en plein centre de la capitale libanaise.

Après le double attentat contre deux autobus au nord-est de Beyrouth, qui a fait trois morts à la veille de cet anniversaire, des centaines de soldats avaient été déployés dans la capitale.

Militaires en tenue de combat et blindés avaient pris position dans le secteur de la place des Martyrs, où les anti-syriens venus rendre hommage à l'ancien Premier ministre libanais croisaient les partisans de l'opposition pro-syrienne emmenée par le Hezbollah qui continuent leur sit-in quotidien pour réclamer la démission du gouvernement de Fouad Siniora. Une barrière de barbelés avait été installée pour séparer les deux groupes.

Très tôt, M. Siniora, un proche de longue date de Rafic Hariri, est venu se recueillir sur la tombe de l'ex-Premier ministre, près de la place des Martyrs, avec son épouse et plusieurs députés. La soeur de l'ancien chef de gouvernement, Bahiya, également parlementaire, et son fils Saad, chef de la coalition anti-syrienne, se sont rendus également sur sa tombe.

En fin de matinée, la place des Martyrs disparaissait sous une marée de drapeaux libanais et des bannières des partis. Beaucoup dans la foule brandissaient des portraits de Rafic Hariri ou tenaient des ballons bleus, la couleur de sa formation, aujourd'hui dirigée par son fils Saad.

Certains manifestants sont venus prier devant la tombe de l'ancien Premier ministre, l'un des hommes politiques les plus influents du pays, considéré comme le grand artisan de sa reconstruction après la guerre civile de 1975-90. Il a été enterré non loin du lieu de l'énorme explosion qui lui a coûté la vie et tué 22 autres personnes le 14 février 2005.

A 12h55 exactement, l'heure de l'attentat, la foule a observé une minute de silence, rompue seulement par l'appel à la prière d'un muezzin et le glas d'une église.

A la tribune, protégés par une vitre blindée, les orateurs ont tour à tour appelé à l'approbation d'un tribunal international sous l'égide des Nations unies pour juger les suspects dans l'assassinat de Hariri. Quatre généraux libanais pro-syriens sont pour l'heure accusés d'être impliqués dans sa mort.




SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !