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Sur le vif

Hortefeux: L'Egypte 'demandeuse' d'une politique d'immigration par 'quotas'

| Mardi 15 Avril 2008 à 01:00

           


Le ministre français de l'Immigration, Brice Hortefeux, a cité en exemple lundi, au Caire, l'Egypte comme "très demandeuse" d'un accord d'immigration par "quotas". "C'est le premier pays qui fait cette démarche à notre égard", a affirmé à la presse M. Hortefeux, qui s'est donné six mois pour signer avec l'Egypte un accord pour l'organisation de flux migratoires.
Pour le ministre, également en charge du développement solidaire, sept à huit pays, dont la Tunisie prochainement, auront signé d'ici la fin de l'année de tels accords depuis le premier signé avec le Sénégal en 2006.
"Il est difficile de dire que la politique française n'est pas comprise" dans ce domaine, a-t-il dit, lors de cette visite qui s'achève mardi. Il a rencontré plusieurs ministres, dont Aïcha Abdel Hadi, en charge de la main d'oeuvre.
Alors que la France a entrepris cette démarche auprès de plusieurs pays, ex-colonies du Maghreb et d'Afrique noire, c'est l'Egypte qui s'est tournée vers Paris fin 2007 en prenant pour modèle un accord avec l'Italie.
"On va s'inspirer de ce que font les Italiens", a dit M. Hortefeux. Limité quantitativement à 8000 en 2007, avec une sélection qualitative basée sur un choix de métiers, cet accord stagne avec seulement 200 visas accordés.
L'Egypte, dont la démographie est galopante et à la trop faible création d'emplois, tente de généraliser de tels accords. Cinq cents Egyptiens ont péri depuis deux ans en tentant de gagner par la mer les rives européennes.
Mais pour M. Hortefeux, les Egyptiens doivent parallèlement augmenter la délivrance par leurs consulats en France de laissez-passer nécessaires à l'expulsion par les autorités françaises des Egyptiens sans-papiers.
Quand il était ministre de l'intérieur, le président Nicolas Sarkozy avait désigné en 2005 l'Egypte comme un des pays "non coopératifs en la matière" à sanctionner par un plus faible octroi de visas.
Estimant que les discussions avec les autorités égyptiennes étaient "très cordiales", il a souligné que le taux de délivrance de ces laissez-passer était seulement de l'ordre de 20%, inférieur à la moyenne d'environ 50%.
8.500 Egyptiens travaillent en France de manière légale, avec un nombre relativement faible mais croissant de sans-papiers. Il a exclu à nouveau toute mesure de régularisation globale pour eux ou les autres immigrés sans papiers.
M. Hortefeux a aussi estimé insuffisant le nombre des étudiants égyptiens en France, 862 contre 2836 Syriens ou 5040 Libanais, estimant qu'un accord négocié sur les "étudiants migrants" était aussi souhaitable.




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