Notre-Dame de Paris a subi d'importants dégâts lundi 15 avril, à quelques jours de Pâques. Un feu, qui s'est déclaré dans les combles de la cathédrale, a ravagé sa charpente au point de faire plier la flèche de 93 mètres de haut qui faisait l’objet de lourds travaux de rénovation qui ne devait s’achever qu’en 2022. Bien que 400 à 500 pompiers aient été rapidement dépêchés sur les lieux, relayés par le même effectif au milieu de la nuit, le feu n’a pu être maitrisé qu’au petit matin.
Quelques heures après l’incendie, les pronostics s’annonçaient compliqués. « On n’est pas sûr de pouvoir enrayer la propagation au beffroi nord. Si celui-ci s’effondre, je vous laisse imaginer l’ampleur des dégâts », confiait le commandant de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, Jean-Claude Gallet. Finalement, peu avant minuit, les efforts des pompiers ont fini par payer, faisant dire à Jean-Claude Gallet que « la structure de Notre-Dame est sauvée et préservée dans sa globalité ».
Des œuvres d'une valeur inestimable ont heureusement pu être sauvées et mises en sécurité. « On a sauvé la couronne d’épines, la tunique de Saint-Louis, des reliques » comme un morceau de la Croix et un Clou de la Passion du Christ, « trésor de la cathédrale », a rassuré Mgr Patrick Chauvet, recteur de Notre-Dame de Paris. « Ils (les pompiers, ndlr) ont essayé de sauver quelques tableaux, mais sauver les grands tableaux, ce n’est pas possible », a-t-il regretté. Seize statues de cuivre représentant les 12 apôtres et les 4 évangélistes ont également été épargnées, ces dernières ayant été retirées de la fleche, jeudi 11 avril, pour les besoins des travaux.
Malgré tout, le bilan reste très lourd pour ce monument le plus visité en Europe. Une enquête a été ouverte pour « destruction involontaire par incendie » par le parquet de Paris pour déterminer les causes exacts de l'incendie dont la thèse accidentelle est privilégiée.
Quelques heures après l’incendie, les pronostics s’annonçaient compliqués. « On n’est pas sûr de pouvoir enrayer la propagation au beffroi nord. Si celui-ci s’effondre, je vous laisse imaginer l’ampleur des dégâts », confiait le commandant de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, Jean-Claude Gallet. Finalement, peu avant minuit, les efforts des pompiers ont fini par payer, faisant dire à Jean-Claude Gallet que « la structure de Notre-Dame est sauvée et préservée dans sa globalité ».
Des œuvres d'une valeur inestimable ont heureusement pu être sauvées et mises en sécurité. « On a sauvé la couronne d’épines, la tunique de Saint-Louis, des reliques » comme un morceau de la Croix et un Clou de la Passion du Christ, « trésor de la cathédrale », a rassuré Mgr Patrick Chauvet, recteur de Notre-Dame de Paris. « Ils (les pompiers, ndlr) ont essayé de sauver quelques tableaux, mais sauver les grands tableaux, ce n’est pas possible », a-t-il regretté. Seize statues de cuivre représentant les 12 apôtres et les 4 évangélistes ont également été épargnées, ces dernières ayant été retirées de la fleche, jeudi 11 avril, pour les besoins des travaux.
Malgré tout, le bilan reste très lourd pour ce monument le plus visité en Europe. Une enquête a été ouverte pour « destruction involontaire par incendie » par le parquet de Paris pour déterminer les causes exacts de l'incendie dont la thèse accidentelle est privilégiée.
Des témoignages de solidarité en nombre
Les réactions face au spectacle désolant offert par l’incendie de Notre-Dame ont afflué du monde entier. Elles ont été particulièrement vives du côté du monde catholique. i[« Le Saint-Siège apprend avec incrédulité et tristesse la nouvelle de l’incendie qui ravage la cathédrale Notre-Dame de Paris, symbole de la chrétienté. Nous exprimons notre proximité avec les catholiques, mais aussi avec toute la population française. Nous prions pour les pompiers, et pour tous ceux qui font actuellement leur possible pour faire face à cette situation dramatique »], a fait savoir le Vatican dans un communiqué.
Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France (CEF), a également réagi en rappelant l’importance de la cathédrale. « C’est une part de notre chair qui est abîmée », a affirmé cet évêque qui a été ordonné à Notre-Dame. « Il y a quelque chose de terrible de voir l’œuvre des siècles détruite », a-t-il ajouté avant de rappeler que « rien sur cette terre n’est fait pour durer éternellement » et que « toutes les cathédrales portent les cicatrices de l’histoire ».
Lire aussi : Notre-Dame de Paris nous appartient à tous
Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France (CEF), a également réagi en rappelant l’importance de la cathédrale. « C’est une part de notre chair qui est abîmée », a affirmé cet évêque qui a été ordonné à Notre-Dame. « Il y a quelque chose de terrible de voir l’œuvre des siècles détruite », a-t-il ajouté avant de rappeler que « rien sur cette terre n’est fait pour durer éternellement » et que « toutes les cathédrales portent les cicatrices de l’histoire ».
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L'ensemble des représentants des cultes en France ont fait part publiquement de leur chagrin et de leur compassion envers les catholiques. Du côté des organisations et des associations musulmanes comme de citoyens lambda, les témoignages de solidarité ont aussi été très nombreux, constate la rédaction de Saphirnews, loin de prétendues « réjouissances » dont la fachosphère fait largement l'écho pour attiser la haine des musulmans.
« Aujourd'hui est un triste jour pour nos amis chrétiens. Perdre un lieu de culte millénaire est une dure épreuve, car c'est perdre une partie de son histoire. Nous autres, musulmans, en savons quelque chose, puisque chaque jour nous pleurons nos mosquées millénaires détruites au Moyen-Orient et en Chine », a, par exemple, fait savoir la mosquée de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis. « Devant le spectacle terriblement affligeant de l'incendie de Notre-Dame, cathédrale de Paris consubstantielle de la France, nous prions Dieu de sauvegarder ce monument si précieux à nos cœurs », a indiqué via Twitter la Grande Mosquée de Paris.
« Attristés et bouleversés, nous exprimons toutes nos pensées fraternelles à nos amis chrétiens ainsi qu’à l’ensemble de nos compatriotes », a fait savoir Musulmans de France, qui se prépare à la 36e Rencontre annuelle au Salon du Bourget (RAMF), « Nous espérons de tout cœur que ce monument datant de près d’un millénaire pourra être sauvé et restauré afin qu’encore d’autres générations puissent venir le visiter et s’y recueillir dans notre capitale. »
L’Union des mosquées de France (UMF) appelle, pour sa part, « les musulmans de France à élever des prières afin que Notre-Dame de Paris, haut lieu de spiritualité et grand symbole du patrimoine de notre pays, puisse être sauvée et protégée ».
« Aujourd'hui est un triste jour pour nos amis chrétiens. Perdre un lieu de culte millénaire est une dure épreuve, car c'est perdre une partie de son histoire. Nous autres, musulmans, en savons quelque chose, puisque chaque jour nous pleurons nos mosquées millénaires détruites au Moyen-Orient et en Chine », a, par exemple, fait savoir la mosquée de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis. « Devant le spectacle terriblement affligeant de l'incendie de Notre-Dame, cathédrale de Paris consubstantielle de la France, nous prions Dieu de sauvegarder ce monument si précieux à nos cœurs », a indiqué via Twitter la Grande Mosquée de Paris.
« Attristés et bouleversés, nous exprimons toutes nos pensées fraternelles à nos amis chrétiens ainsi qu’à l’ensemble de nos compatriotes », a fait savoir Musulmans de France, qui se prépare à la 36e Rencontre annuelle au Salon du Bourget (RAMF), « Nous espérons de tout cœur que ce monument datant de près d’un millénaire pourra être sauvé et restauré afin qu’encore d’autres générations puissent venir le visiter et s’y recueillir dans notre capitale. »
L’Union des mosquées de France (UMF) appelle, pour sa part, « les musulmans de France à élever des prières afin que Notre-Dame de Paris, haut lieu de spiritualité et grand symbole du patrimoine de notre pays, puisse être sauvée et protégée ».
Une souscription nationale à laquelle le CFCM appelle à participer
Intimement liée à l’Histoire de France, Notre-Dame de Paris a été construite entre le XIIe et le XIVe siècle. Bâtie sur l’île de la Cité, en plein centre de la capitale, la cathédrale, qui a notamment accueilli le sacre de Napoléon en 1804, a soufflé ses 850 bougies en 2013. Ce joyau de l'art gothique accueillait chaque année environ 13 millions de visiteurs désireux de découvrir la cathédrale qui a été à l’origine du roman à succès de Victor Hugo intitulé Notre-Dame de Paris (1831) et qui conte l'amour du bossu Quasimodo avec la belle Esmeralda.
Emmanuel Macron, qui a reporté son discours sur les mesures prises à la suite du grand débat national, s’est rendu lundi soir sur place, en compagnie de son épouse Brigitte Macron et du Premier ministre Édouard Philippe. « Dès demain, une souscription nationale sera lancée (…) Nous rebâtirons Notre-Dame », a annoncé le président peu avant minuit.
La Fondation du patrimoine a lancé la collecte, opérationnelle dès ce mardi 16 avril, à laquelle le Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé les citoyens musulmans à participer, tout comme l'Association musulmane pour l'islam de France (AMIF), dernièrement structurée. A l’approche du mois du Ramadan, l’UMF a exprimé son souhait de voir les musulmans de France « profiter de ce mois béni afin d’apporter leur contribution à l’effort national pour la reconstruction et la restauration de Notre-Dame de Paris ».*
Les dons affluent en nombre. La famille Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, a annoncé un don de 200 millions d'euros tandis que la famille Pinault, autre grande fortune française, a annoncé le déblocage de 100 millions d'euros pour la reconstruction de la cathédrale. La mairie de Paris débloque, quant à elle, une enveloppe de 50 millions d'euros pour cette cause.
Mise à jour : Tandis que le Le CFCM appelle les musulmans de France « à participer à l'effort financier pour la reconstruction de ce chef d'œuvre architectural qui fait la gloire de notre pays », les témoignages de solidarité affluent. « Notre-Dame de Paris, en plus d’être un lieu de culte, est l’âme de notre pays. (…) Aujourd’hui, nous sommes solidaire de notre pays et nous appelons les musulmans de France à manifester leur solidarité en participant activement à la campagne nationale de solidarité qui va être lancée pour trouver les moyens de reconstruire ce lieu d’histoire de notre pays et ce lieu de prière si chère à nos frères chrétiens », a fait savoir le Conseil des mosquées du Rhône, présidé par le recteur de la Grande Mosquée de Lyon Kamel Kabtane.
Rappelant que « tous les lieux de culte son importants en islam », l'Association musulmane ahmadiyya de France (AMAF) a annoncé qu'elle lançait « une levée de fonds visant à être remise, en intégralité, à la communauté ecclésiastique en charge des travaux au sein de la cathédrale », tout en indiquant son soutien à la souscription nationale, «.selon les facultés contributives de chacun ».
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