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Sur le vif

Incendie du centre de Vincennes : le cabinet d'Hortefeux défend sa politique de rétention

| Lundi 23 Juin 2008 à 23:01

           


Depuis l'incendie qui a entièrement détruit le Centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, dans le 12e arrondissement de Paris, les critiques sur les conditions de rétention et la politique du gouvernement en matière d'immigration ont fusé. À commencer par le Parti socialiste, "résultat d'une politique consistant à faire des chiffres", assène Stéphane Le Foll, porte-parole. Conséquence d'une politique d'immigration "profondément injuste, extrêmement dure et risquant d'aboutir à la multiplication de ce type d'accident", pour Pierre Moscovici, avant d'ajouter : "Ce que montre cet accident est très grave, c'est qu'on ne peut pas traiter les immigrés [...] dans des conditions inhumaines. Au centre de Vincennes, il y avait surpopulation." Le ton est donné.

Interrogé par lepoint.fr, le directeur de cabinet de Brice Hortefeux au ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement, se montre catégorique. "En matière de conditions de rétention, la France est exemplaire et respecte une entière transparence", déclare Guillaume Larrivé. "La durée de rétention administrative est une des plus basses d'Europe. Les sans-papiers reconduits à la frontière passent en moyenne douze jours en rétention, trente-deux au maximum." Concernant le problème de surpopulation du CRA de Vincennes pointé par l'opposition, Guillaume Larrivé dément en bloc : "Encore faux ! Dans le CRA de Vincennes, il y avait 248 retenus pour 280 places. En France, il y a autant de retenus qu'il y a de places."

Depuis l'incendie du CRA de Vincennes, un retenu de nationalité égyptienne est en fuite. "Les autres ont été dispersés", indique Guillaume Larrivé. Selon la Cimade, association de défense des migrants et demandeurs d'asile, 100 personnes sont désormais à Nîmes, 54 à Lille, 17 à Rouen, 16 à Palaiseau (Essonne), et 40 au dépôt situé dans l'enceinte du palais de justice de Paris et normalement dévolu aux femmes. Quant aux six femmes qui y étaient retenues, elles ont été transférées à Rouen.




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