Depuis le 3 mai, de violents affrontements interethniques ont lieu dans l’Etat de Manipur, situé au nord-est de l’Inde, à la lisière de la Birmanie. Les troubles, qui auraient fait au moins 54 morts selon la presse locale, ont conduit l’Etat central à déployer l’armée pour tenter de ramener le calme. Les militaires ont ordre de tirer à vue « dans les cas extrêmes » et les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène à Imphal, la capitale de Manipur.
Ces violences interethniques ne sont malheureusement pas une surprise. Les observateurs soulignent que la situation très tendue depuis quelques semaines, s’insère dans une longue histoire de suspicion mutuelle entre les groupes ethniques Meiteis (principalement hindous), Nagas (animistes) et Kufis (chrétiens). Les premiers constituent 53 % de la population de l’Etat de Manipur, tandis que les seconds atteignent 40 % à eux deux. Les troubles ont démarré lors d’une marche des communautés tribales minoritaires pour protester contre la demande des Meiteis de bénéficier de mesures de discrimination positive pour l’embauche dans la fonction publique.
La situation est devenue explosive depuis que le gouvernement de Manipur a décidé de vider les forêts des réserves naturelles de leurs habitants. Car les terres fertiles de la vallée Imphal représentent 10 % de la surface de l’Etat et abritent la grande majorité de la population Meiteis. Les collines couvertes de forêts qui entourent la vallée constituent les 90% restants et sont habitées par les autres ethnies. Elles ont toujours été un refuge idéal pour les tribus insurgés.
Démarrées en février 2023, les expulsions des populations installées dans les zones protégées ont été regardées comme des mesures de rétorsion envers les tribus concernés et ont engendré une inquiétude et un mécontentement importants. Les différents conflits qui ont suivi un premier mouvement insurrectionnel au début des années 1950 ont fait au moins 50 000 morts jusqu’à aujourd’hui.
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