Les tensions intercommunautaires sont vives en Inde. Dans la ville d’Udaipur, dans l’Etat du Rajasthan, un couvre-feu a été instauré et plus de 600 policiers ont été déployés, mercredi 29 juin, pour prévenir toute aggravation de la situation au lendemain du meurtre d’un tailleur hindou par deux musulmans remontés contre le BJP. Le parti au pouvoir est, ces dernières semaines, sous le feu nourri des critiques après que sa porte-parole a tenu des propos polémiques sur le Prophète Muhammad et son épouse Aïcha.
Les deux individus s’en sont pris à Kanhaiya Lal pour son soutien présumé aux propos controversés à travers un post sur Facebook. Selon la presse indienne, le commerçant avait été arrêté le 12 juin des suites d'une plainte de son voisin. Après avoir été entendu, il avait été libéré sous caution.
Le 14 juin, le tailleur a déposé plainte à son tour, affirmant être la victime de menaces de mort et de pressions pour que son magasin reste fermé. Il a également affirmé que le post qui lui valait des menaces a été partagé sur son profil Facebook par inadvertance par son fils alors qu'il jouait avec son téléphone... Il a déclaré n'avoir pris connaissance de ce post que deux jours après sa publication, lorsque deux hommes se sont présentés à son commerce pour le lui signaler. Le contenu avait alors été supprimé mais cela n'a pas suffi.
Son crime a été filmé et la vidéo, postée par les assaillants eux-mêmes, a vite fait le tour des réseaux sociaux. Les autorités locales, qui ont arrêté les suspects le jour même, ont décidé de couper tout accès à Internet pour au moins 24 heures.
Les organisations musulmanes indiennes ont fermement condamné le meurtre du tailleur. « Ce tragique incident est un grand défi pour les forces de l'ordre du pays. Peu importe qui est le tueur, personne n'a le pouvoir de se faire justice lui-même », a affirmé Jamiat Ulema-e-Hind. L'instance regroupant des savants religieux musulmans a aussi fustigé le meurtre qui est « une honte à l'humanité et un acte de diffamation envers l'islam ».
Le chef de l'opposition, Rahul Gandhi, s'est dit « profondément choqué » par le meurtre via Twiiter. « La brutalité au nom de la religion ne peut être tolérée. Nous devons nous unir pour vaincre la haine », a-t-il fait savoir. Une enquête a été ouverte par l'Agence nationale d'enquête (NIA) chargé de lutter contre le terrorisme, estimant que les deux hommes, à travers leur vidéo, voulaient « semer la panique et la terreur parmi les masses à travers le pays ».
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Les deux individus s’en sont pris à Kanhaiya Lal pour son soutien présumé aux propos controversés à travers un post sur Facebook. Selon la presse indienne, le commerçant avait été arrêté le 12 juin des suites d'une plainte de son voisin. Après avoir été entendu, il avait été libéré sous caution.
Le 14 juin, le tailleur a déposé plainte à son tour, affirmant être la victime de menaces de mort et de pressions pour que son magasin reste fermé. Il a également affirmé que le post qui lui valait des menaces a été partagé sur son profil Facebook par inadvertance par son fils alors qu'il jouait avec son téléphone... Il a déclaré n'avoir pris connaissance de ce post que deux jours après sa publication, lorsque deux hommes se sont présentés à son commerce pour le lui signaler. Le contenu avait alors été supprimé mais cela n'a pas suffi.
Son crime a été filmé et la vidéo, postée par les assaillants eux-mêmes, a vite fait le tour des réseaux sociaux. Les autorités locales, qui ont arrêté les suspects le jour même, ont décidé de couper tout accès à Internet pour au moins 24 heures.
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