Une cour indienne de justice a acquitté, jeudi 20 avril, 68 hindous dont une ancienne ministre, membre du Bharatiya Janata Party (BJP), actuellement à la tête du gouvernement fédéral de l’Inde, et deux responsables de groupes extrémistes hindous. Ils étaient accusés du meurtre de 11 musulmans pendant les émeutes intervenues dans l’Etat du Gujarat en 2002.
Les événements se sont déroulés le 28 février 2002 à Ahmedabad, la principale ville du Gujarat, au nord-ouest de l’Inde. Le jour précédent, une foule supposément musulmane avait mis le feu à un train transportant des pèlerins hindous. Cet événement avait été le départ de l’une des pires effusions de sang intercommunautaires depuis l’indépendance de l'Inde. En tout, 86 hindous étaient accusés de meurtre pendant les émeutes qui avaient éclaté dans le district de Nareoda Gam, à Ahmedabad. 17 d’entre eux sont décédés en cours de jugement. Tous les accusés comparaissaient en ayant bénéficié d’une liberté sous caution.
« Nous avions dit dès le premier jour qu’ils avaient été piégés, a déclaré Chetan Shah, l’avocat qui représentait 82 des accusés. Certains d’entre eux n’étaient pas présents sur les lieux au moment des faits. » De son côté, Shamshad Pathan, qui représente les familles de victimes, a affirmé que ses clients allaient se pourvoir en justice : « Une fois de plus, la justice a oublié les victimes. Nous allons étudier les motifs qui ont permis à la cour d’acquitter les accusés. »
Parmi les personnes acquittées, se trouve Maya Kodnani, une ancienne ministre du gouvernement du Gujarat, Babu Bajrangi, l’ancien leader du Bajrang Dal, et Jaydeep Patel, le leader du Vishwa Hindu Parishad (VHP). Bajrang Dal et VHP sont des groupes extrémistes hindous qui ont des liens étroits avec le BJP.
Un millier de personnes au moins ont été tuées au Gujarat en 2002, la plupart étaient musulmanes. Ce jugement arrive huit mois après la remise en liberté, pour bonne conduite, de 11 hommes emprisonnés pour avoir participé au viol d’une femme musulmane enceinte, au cours de ces émeutes. Il intervient aussi quelques jours après l'acquittement de 39 personnes accusées d’être impliquées dans le massacre de musulmans dans la ville de Maliana, dans l’Uttar Pradesh, en 1987.
A lire aussi :
Inde : 36 ans après le massacre de musulmans à Maliana, des acquittements prononcés
Vers une guerre civile en Inde ? Les appels au génocide des musulmans font craindre le pire
Inde : les « politiques de division » portant atteinte aux droits des musulmans et des Dalits dénoncées
Les événements se sont déroulés le 28 février 2002 à Ahmedabad, la principale ville du Gujarat, au nord-ouest de l’Inde. Le jour précédent, une foule supposément musulmane avait mis le feu à un train transportant des pèlerins hindous. Cet événement avait été le départ de l’une des pires effusions de sang intercommunautaires depuis l’indépendance de l'Inde. En tout, 86 hindous étaient accusés de meurtre pendant les émeutes qui avaient éclaté dans le district de Nareoda Gam, à Ahmedabad. 17 d’entre eux sont décédés en cours de jugement. Tous les accusés comparaissaient en ayant bénéficié d’une liberté sous caution.
« Nous avions dit dès le premier jour qu’ils avaient été piégés, a déclaré Chetan Shah, l’avocat qui représentait 82 des accusés. Certains d’entre eux n’étaient pas présents sur les lieux au moment des faits. » De son côté, Shamshad Pathan, qui représente les familles de victimes, a affirmé que ses clients allaient se pourvoir en justice : « Une fois de plus, la justice a oublié les victimes. Nous allons étudier les motifs qui ont permis à la cour d’acquitter les accusés. »
Parmi les personnes acquittées, se trouve Maya Kodnani, une ancienne ministre du gouvernement du Gujarat, Babu Bajrangi, l’ancien leader du Bajrang Dal, et Jaydeep Patel, le leader du Vishwa Hindu Parishad (VHP). Bajrang Dal et VHP sont des groupes extrémistes hindous qui ont des liens étroits avec le BJP.
Un millier de personnes au moins ont été tuées au Gujarat en 2002, la plupart étaient musulmanes. Ce jugement arrive huit mois après la remise en liberté, pour bonne conduite, de 11 hommes emprisonnés pour avoir participé au viol d’une femme musulmane enceinte, au cours de ces émeutes. Il intervient aussi quelques jours après l'acquittement de 39 personnes accusées d’être impliquées dans le massacre de musulmans dans la ville de Maliana, dans l’Uttar Pradesh, en 1987.
A lire aussi :
Inde : 36 ans après le massacre de musulmans à Maliana, des acquittements prononcés
Vers une guerre civile en Inde ? Les appels au génocide des musulmans font craindre le pire
Inde : les « politiques de division » portant atteinte aux droits des musulmans et des Dalits dénoncées