La loi anti-blasphème a encore frappé dur en Indonésie. Une femme musulmane, très suivie sur les réseaux sociaux dans son pays, paye aujourd'hui très cher sa curiosité.
Elle a été condamnée, mardi 19 septembre, à deux ans de prison après une vidéo qu'elle a elle-même partagée sur TikTok en mars dernier et dans laquelle elle dit, entre autres phrases prononcée dans sa langue natale, « Bismillah » (« Au nom de Dieu ») avant de goûter au porc lors d'un séjour à Bali. La basmala est une formule employée par les musulmans avant d'entreprendre une quelconque action comme manger. Or la consommation de porc est interdite en islam.
Lina Lutfiawati, 33 ans, a été reconnue coupable par le tribunal de Palembang, à Sumatra, de « diffusion d’informations visant à inciter à la haine contre des individus ou des groupes en raison de leur religion ». Elle aussi été enjointe à payer une amende de 250 millions de roupies indonésiennes (15 200 €).
Sa vidéo, qui a très largement été partagée sur les réseaux sociaux et d'abord sur TikTok où la jeune femme compte 300 000 abonnés, a suscité de vives condamnations, y compris celle du Conseil des oulémas indonésiens. Ses excuses n'ont pas aidé à amoindrir sa peine, qui intervient six mois après la diffusion de la vidéo. « Je sais que j'avais tort mais je ne m'attendais vraiment pas à cette punition », a-t-elle réagi devant la presse locale.
« Elle n’a rien fait de mal, mais cela en dit long sur (l'état de) l’Indonésie… ou comment un pays musulman autoproclamé modéré est en train de devenir une nation musulmane radicalisée », a déclaré à CNN Andreas Harsono pour Human Rights Watch (HRW). « Le chapitre sur le blasphème du code pénal a été augmenté de un à six articles – un sérieux revers pour la protection de la liberté de religion et de conviction en Indonésie », a ajouté le chercheur.
Pour de nombreuses ONG, cette affaire est emblématique d'une nouvelle dérive de la législation anti-blasphème en Indonésie.
Voir aussi la vidéo de La Casa del Hikma : Le blasphème, un pousse-au-crime légitimé par l’islam ?
Lire aussi :
Indonésie : un prédicateur musulman arrêté pour avoir autorisé les prières mixtes et l'imamat aux femmes
Indonésie : l'interdiction des mariages interreligieux entérinée par la Cour suprême
Elle a été condamnée, mardi 19 septembre, à deux ans de prison après une vidéo qu'elle a elle-même partagée sur TikTok en mars dernier et dans laquelle elle dit, entre autres phrases prononcée dans sa langue natale, « Bismillah » (« Au nom de Dieu ») avant de goûter au porc lors d'un séjour à Bali. La basmala est une formule employée par les musulmans avant d'entreprendre une quelconque action comme manger. Or la consommation de porc est interdite en islam.
Lina Lutfiawati, 33 ans, a été reconnue coupable par le tribunal de Palembang, à Sumatra, de « diffusion d’informations visant à inciter à la haine contre des individus ou des groupes en raison de leur religion ». Elle aussi été enjointe à payer une amende de 250 millions de roupies indonésiennes (15 200 €).
Sa vidéo, qui a très largement été partagée sur les réseaux sociaux et d'abord sur TikTok où la jeune femme compte 300 000 abonnés, a suscité de vives condamnations, y compris celle du Conseil des oulémas indonésiens. Ses excuses n'ont pas aidé à amoindrir sa peine, qui intervient six mois après la diffusion de la vidéo. « Je sais que j'avais tort mais je ne m'attendais vraiment pas à cette punition », a-t-elle réagi devant la presse locale.
« Elle n’a rien fait de mal, mais cela en dit long sur (l'état de) l’Indonésie… ou comment un pays musulman autoproclamé modéré est en train de devenir une nation musulmane radicalisée », a déclaré à CNN Andreas Harsono pour Human Rights Watch (HRW). « Le chapitre sur le blasphème du code pénal a été augmenté de un à six articles – un sérieux revers pour la protection de la liberté de religion et de conviction en Indonésie », a ajouté le chercheur.
Pour de nombreuses ONG, cette affaire est emblématique d'une nouvelle dérive de la législation anti-blasphème en Indonésie.
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