© Département des Yvelines/CC BY-ND 2.0
A droite toute. Le chef de l'État Emmanuel Macron a assuré, vendredi 1er septembre, vouloir être « intraitable » sur l'interdiction des abayas et des qamis à l'école, promettant que le gouvernement ne laissera « rien passer » face à ceux qui veulent « essayer de défier le système républicain ».
Interrogée sur le sujet dimanche 3 septembre, la Première ministre Elisabeth Borne a défendu l'interdiction en niant toute « stigmatisation » envers les musulmans. Elle a dénoncé sur RTL « la manipulation et des tentatives de provocation de la part de certains » en citant expressément LaFrance insoumise (LFI), vent debout contre la mesure instaurée pour la rentrée scolaire qui débute ce lundi 4 septembre.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, est allé plus loin dans la défense de cette interdiction, en déclarant que le port des abayas est « un nouveau test de l’islam politique contre la République » qui « n’a pas sa place dans l’école de la République ».
Quelques jours plus tôt, c'est le ministre des Outre-mer, Philippe Vigier, qui indiquait auprès de représentants religieux à l'occasion d'un déplacement à La Réunion « l'abaya, ce n'est pas un sujet de tolérance, chacun vit sa religion comme il l'entend mais il y a des signes ne sont pas compatibles avec la laïcité ».
Interrogée sur le sujet dimanche 3 septembre, la Première ministre Elisabeth Borne a défendu l'interdiction en niant toute « stigmatisation » envers les musulmans. Elle a dénoncé sur RTL « la manipulation et des tentatives de provocation de la part de certains » en citant expressément LaFrance insoumise (LFI), vent debout contre la mesure instaurée pour la rentrée scolaire qui débute ce lundi 4 septembre.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, est allé plus loin dans la défense de cette interdiction, en déclarant que le port des abayas est « un nouveau test de l’islam politique contre la République » qui « n’a pas sa place dans l’école de la République ».
Quelques jours plus tôt, c'est le ministre des Outre-mer, Philippe Vigier, qui indiquait auprès de représentants religieux à l'occasion d'un déplacement à La Réunion « l'abaya, ce n'est pas un sujet de tolérance, chacun vit sa religion comme il l'entend mais il y a des signes ne sont pas compatibles avec la laïcité ».
Le Conseil d'Etat saisi en urgence
En pleine polémique autour des abayas, la secrétaire d’État chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, a même soutenu l'idée d'une expérimentation d'une « tenue scolaire » dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, et uniquement dans ces zones pour, dit-elle, « réduire les inégalités et enlever une charge mentale à tous les parents ». Une proposition décriée par ses détracteurs pour sa nature discriminatoire et stigmatisante envers les quartiers populaires.
Craignant « un profilage ethnique » visant « principalement les enfants présumés musulmans », l'association Action Droits des Musulmans (ADM) a saisi, vendredi 1er septembre, le Conseil d'État en urgence pour faire suspendre la nouvelle mesure qui signe une « immixtion injustifiée dans l’exercice du culte musulman ». L'abaya n'est en effet pas considéré comme une tenue religieuse par nombre de responsables musulmans.
« Cette restriction de l'abaya risque encore de stigmatiser davantage les musulmans et de porter atteinte à leurs droits fondamentaux sur les plans social, culturel et éducatif », plaide l'association dans le recours déposé par Me William Bourdon et Vincent Brengarth.
« Cette interdiction encourage les personnels de l'Éducation nationale à exiger des élèves qu'ils divulguent leurs convictions religieuses » pour déterminer le caractère religieux ou non de leur tenue, ce qui constituerait « une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée des élèves ».
Lire aussi :
Interdiction des abayas et qamis : ce que dit la note de service de l'Education nationale
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Craignant « un profilage ethnique » visant « principalement les enfants présumés musulmans », l'association Action Droits des Musulmans (ADM) a saisi, vendredi 1er septembre, le Conseil d'État en urgence pour faire suspendre la nouvelle mesure qui signe une « immixtion injustifiée dans l’exercice du culte musulman ». L'abaya n'est en effet pas considéré comme une tenue religieuse par nombre de responsables musulmans.
« Cette restriction de l'abaya risque encore de stigmatiser davantage les musulmans et de porter atteinte à leurs droits fondamentaux sur les plans social, culturel et éducatif », plaide l'association dans le recours déposé par Me William Bourdon et Vincent Brengarth.
« Cette interdiction encourage les personnels de l'Éducation nationale à exiger des élèves qu'ils divulguent leurs convictions religieuses » pour déterminer le caractère religieux ou non de leur tenue, ce qui constituerait « une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée des élèves ».
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