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Irak : arrestation d un chef de la guerrilla sunnite

| Lundi 4 Septembre 2006 à 10:55

           

Hier, les autorités irakiennes ont déclaré avoir arrêtés l’un des chefs de la guerrilla sunnite : Hamed Joumaa al-Saïdi Présenté comme le bras droit d’Abou Ayyoub al-Masri, remplaçant d’Abu Moussab Al Zarkaoui ; Hamed Joumaa al-Saïdi est considéré comme le numéro deux d’Al Qaïda en Irak. Il serait notamment responsable de l’attentat de la mosquée d’Or de Samarra en février.



Irak : arrestation d un chef de la guerrilla sunnite

Le numéro deux d’Al Qaïda

Hamed Joumaa al-Saïdi aurait été capturé depuis la mi-juin, selon les autorités irakiennes. Ces dernières ont attendu dimanche 3 septembre pour rendre publique l’événement.

C’est lors d’un raid mené conjointement par des troupes irakiennes et américaines près de Bakouba quee Hamed Joumaa al-Saïdi aurait été attrapé. Situé a 50 km au nord de Bagdad, la ville de Bakouba est un des foyers insurrectionnels les plus virulents d'Irak, c’est notamment dans cette ville qu’Abou Moussab Al Zarkaoui a été éliminé par les troupes américaines le 7 juin dernier. Selon les autorités irakiennes, ce sont d'ailleurs les informations recueillies après la mort du chef d’al-Qaida en Irak, qui ont permis l’arrestation d’al-Saïdi.

L'homme arrêté serait à l’origine du double attentat du mausolée chiite de Samara perpétré en février dernier. «Hamed al-Souaïdi dirigeait un groupe qui a kidnappé des gens. Il a commandité des attentats et des attaques au mortier qui ont tué un grand nombre de forces armées et de nos citoyens. Al-Qaida en Irak en sort grièvement meurtri. », a déclaré le conseiller national irakien à la sécurité, Mouaffaq al-Roubaïé. «Après son arrestation, il a donné des informations d'une importance capitale et nous avons été amenés à tuer onze activistes appartenant au second rang des dirigeants et neuf autres d'un rang subalterne ».précise t il.



L’attentat du mausolée d’or

Le vendredi 29 août 2003 à Najaf à 175 km au sud de Bagdad, une voiture piégée explose devant le mausolée d’or, dit le mausolée d’Ali, à la fin de la prière du vendredi. 229 personnes sont blessées, 82 personnes perdent la vie, dont l’ayatollah Mohammad Baqer Hakim, chef de l’Assemblée suprême de la révolution islamique en Irak (Asrii) et vétéran de la lutte contre le régime de Saddam Hussein.

La voiture piégée était placée à l’entrée sud de la mosquée du mausolée d’Ali, elle a explosé au moment où les gens sortaient. Le portail en brique s’est effondré sur la foule et dix-sept cadavres ont été retirés. Certains bâtiments autour se sont effondrés. Le chef de l’Assemblée suprême de la révolution islamique (ASRII) l’ayatollah Mohamed Baqer al Hakim, qui devait sortir par cette porte, est indemne, avait-on indiqué dans un premier temps par haut-parleur de la mosquée. Dans son prêche dans la mosquée juste avant l’explosion, l’ayatollah Mohamed Baqer al Hakim avait semble t il blâmé les partisans de Saddam Hussein pour leurs attaques menées contre les troupes américaines.

Le second attentat visant cette mosquée a eu lieu mercredi 22 février 2006. Deux bombes ont explosées à l'intèrieur du lieux de prière, endommageant fortement la structure vieille de 1200 ans, mais ne faisant aucune victime. Ces attentats ont engendré des représailles très violentes entre les deux communuatés. Le mausolée d'or est l’un des lieux les plus saint pour les musulmans chiites, il abriterait les tombes des dixième et onzième imams vénérés par les chiites, Ali al-Hadi et Hussein Al-Askari.


L'un des lieux les plus saint pour les musulmans chiites

Au VIIème siècle, à la mort de Mohammed, le prophète de l’islam, une guerre de succession se déclenche sur l'actuel territoire irakien. Une première assemblée reconnaît comme premier calife de la communauté musulmane, Abou Bakr, un des amis du prophète, d'emblée contesté par ceux qui dénoncent la mise à l'écart d'Ali, cousin et gendre du prophète.

Assassiné à Nadjaf devant la mosquée de Koufa, Ali devient la figure tutélaire du chiisme, littéralement chia-t-Ali, le "parti d'Ali". Hussein, fils d'Ali et donc petit-fils du prophète, tente d'imposer sa légitimité et mène la rébellion contre les soldats du calife en place, calife dit "sunnite", autrement dit "traditionnel". Mais trahi par ses compagnons, Hussein est assassiné à Kerbala, en martyr du chiisme.

Depuis lors, les différences doctrinales entre les deux courants de l'islam se sont creusées et trouvent d'autres fondements que la simple querelle de succession du prophète. Les chiites représentent environ 10% du monde musulman, mais sont majoritaires en Iran et en Irak. Leurs principaux lieux saints se trouvent à Najaf, Kerbela, ou encore à Samara, la ville où aurait disparu le douzième imam dont les chiites attendent encore le retour.






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