
Une deuxième réunion de coordination sur la lutte contre la haine et le racisme antimusulmans s'est tenue les 13 et 14 mars 2025 à Bruxelles. © Commission européenne
Afin de marquer la Journée internationale contre l'islamophobie instituée le 15 mars par l'ONU depuis 2022, la Commission européenne a organisé avec le Conseil de l'Europe, jeudi 13 et vendredi 14 mars à Bruxelles, une deuxième réunion de coordination sur la lutte contre la haine et le racisme envers les musulmans.
L'évènement a réuni pour l'occasion « un large éventail de parties prenantes issues des États membres de l'UE, du Conseil de l'Europe, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, d'organisations internationales, d'agences de l'UE et des médias » au cours duquel a ete débattue « la question essentielle de la terminologie : trouver le langage le plus efficace pour décrire et combattre la haine antimusulmane », a fait savoir la Commission européenne.
L'évènement a réuni pour l'occasion « un large éventail de parties prenantes issues des États membres de l'UE, du Conseil de l'Europe, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, d'organisations internationales, d'agences de l'UE et des médias » au cours duquel a ete débattue « la question essentielle de la terminologie : trouver le langage le plus efficace pour décrire et combattre la haine antimusulmane », a fait savoir la Commission européenne.
Dépasser la querelle sémantique pour se concentrer sur l'essentiel
Le terme « islamophobie » ne faisant pas consensus pour tous partout en Europe, au point de créer régulièrement des controverses, l'usage des expressions « racisme antimusulman » et « haine antimusulmane » s'est beaucoup répandu ces dernières années afin de qualifier les actes hostiles envers les personnes en raison de leur appartenance réelle ou supposé à l'islam. Une préférence qui est d'ailleurs opérée au-delà des institutions par plusieurs associations de lutte contre l'islamophobie en Europe comme Tell Mama en Grande-Bretagne ou encore l'ADDAM en France afin de ne pas se perdre en polémiques stériles au détriment de la lutte sur le terrain. Sans s'interdire pour autant l'usage du terme « islamophobie », très courant dans les sociétés anglo-saxonnes, l'essentiel étant avant tout de s'en tenir à la définition plus haut, qui exclut la critique de la religion comme un acte raciste.
De cette manière, l'ensemble des participants ont reconnu, sans l'ombre d'un doute, la progression et la gravité d'un fléau vécu comme « une réalité quotidienne » pour bon nombre de musulmans vivant sur le Vieux continent, selon le dernier rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE en date d'octobre 2024. « Les musulmans, dans toute leur diversité, forment une partie intégrante de nos sociétés et doivent pouvoir vivre sans préjugé, ni intolérance », a souligné la Commission européenne à l'issue de la réunion.
De cette manière, l'ensemble des participants ont reconnu, sans l'ombre d'un doute, la progression et la gravité d'un fléau vécu comme « une réalité quotidienne » pour bon nombre de musulmans vivant sur le Vieux continent, selon le dernier rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE en date d'octobre 2024. « Les musulmans, dans toute leur diversité, forment une partie intégrante de nos sociétés et doivent pouvoir vivre sans préjugé, ni intolérance », a souligné la Commission européenne à l'issue de la réunion.
Des priorités clés pour lutter contre la haine
Au-delà de leur condamnation unanime des actes visant les lieux de culte, les cimetières et les individus, les participants ont relevé « le besoin de répondre à la discrimination structurelle et systémique, selon laquelle les musulmans peuvent parfois être perçus comme un groupe monolithique défini par des stéréotypes ».
Parmi les priorités clés définies : « renforcer les protections juridiques pour protéger les individus contre les discours de haine, les crimes de haine et la discrimination », « soutenir les organisations de la société civile en s’assurant qu’elles disposent de ressources et d’un environnement sûr pour combattre la haine et le racisme envers les musulmans », « lutter contre la discrimination intersectionnelle » et « soutenir les femmes et les filles musulmanes pour qu’elles s’épanouissent dans la société en luttant contre les défis uniques qu’elles rencontrent, en assurant l’accès à l’éducation, à l’emploi, à la santé, au sport et à la culture ».
« Le rôle des médias dans l'élaboration des perceptions du public et les mesures visant à éviter la normalisation des discours antimusulmans » a aussi été mis en avant au cours de la seconde journée à laquelle Saphirnews a participé afin de partager son analyse sur le sujet et des bonnes pratiques qui participent à contrer la haine dans nos sociétés.
Plusieurs commissaires européens ont pris part à cet événement orchestré en grande partie grâce à l'investissement de la coordinatrice pour la lutte contre la haine antimusulmane, Marion Lalisse, et de son équipe. Pour le secrétaire général adjoint du Conseil de l'Europe, Bjorn Berge, « en agissant ensemble, nous adressons un message clair et uni : une ferme réaction internationale s'impose pour lutter contre la haine et le racisme antimusulmans ».
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Parmi les priorités clés définies : « renforcer les protections juridiques pour protéger les individus contre les discours de haine, les crimes de haine et la discrimination », « soutenir les organisations de la société civile en s’assurant qu’elles disposent de ressources et d’un environnement sûr pour combattre la haine et le racisme envers les musulmans », « lutter contre la discrimination intersectionnelle » et « soutenir les femmes et les filles musulmanes pour qu’elles s’épanouissent dans la société en luttant contre les défis uniques qu’elles rencontrent, en assurant l’accès à l’éducation, à l’emploi, à la santé, au sport et à la culture ».
« Le rôle des médias dans l'élaboration des perceptions du public et les mesures visant à éviter la normalisation des discours antimusulmans » a aussi été mis en avant au cours de la seconde journée à laquelle Saphirnews a participé afin de partager son analyse sur le sujet et des bonnes pratiques qui participent à contrer la haine dans nos sociétés.
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