Le bilan des actes islamophobes du premier trimestre 2018 est dévoilé. Du 1er janvier au 31 mars 2018, 30 actes antimusulmans ont été recensés, dont 11 actions et 19 menaces, soit une augmentation inquiétante de 15 % par rapport au premier trimestre de 2017, indique l’Observatoire national contre l’islamophobie mardi 29 mai. Pour les atteintes aux biens matériels musulmans, 10 faits ont été recensés contre les lieux de culte et deux contre les cimetières.
« Ne soyons pas dupes parce que ces actes antimusulmans sont très souvent provoqués ou encouragés par des discours identitaires ou par des hommes politiques sur le déclin et en mal de reconnaissance médiatique qui ont trouvé dans l’Islam et les musulmans de France leur nouveau bouc-émissaire », fait savoir Abdallah Zekri, président de l'Observatoire et délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM).
« Ne soyons pas dupes parce que ces actes antimusulmans sont très souvent provoqués ou encouragés par des discours identitaires ou par des hommes politiques sur le déclin et en mal de reconnaissance médiatique qui ont trouvé dans l’Islam et les musulmans de France leur nouveau bouc-émissaire », fait savoir Abdallah Zekri, président de l'Observatoire et délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM).
« Une justice à deux vitesses » dénoncée
Abdallah Zekri dénonce également une justice française « défaillante lorsque les victimes sont supposées ou avérées musulmanes », mais très réactive quand les auteurs d’un acte délictueux ou criminel sont de confession musulmane. C’est ce qu’il nomme dans son communiqué « une justice à deux vitesses », qui a pour conséquence de « nourrir le sentiment de révolte auprès des jeunes, les conduisant pour certains, à se sentir exclus de la société et devenant, par là-même, des cibles pour les islamofascistes ».
Signe, pour lui, d'une « inégalité de traitement devant la loi », l’issue de la plainte déposée en août 2016 par le CFCM contre Arielle François, adjointe au maire de Compiègne, pour incitation à la haine raciale. Abdallah Zekri a en effet été informé fin mars 2018 que l'affaire a été classée sans suite après... une perte du dossier.
« Je ne peux qu’être indigné et déplore le peu de considération qui est réservé à ce type de procédure. Une manifestation explicite de la justice qui dénigre les actions menées par le CFCM », a-t-il fait valoir dans une lettre adressée en avril à la ministre de la Justice Nicole Belloubet, deux semaines après une rencontre avec Abdallah Zekri visant à aborder le rôle de la justice dans la lutte contre l'islamophobie. Selon lui, « la persistance de cette politique pénale ne peut avoir qu’une seule conséquence : la perte de légitimité du CFCM auprès des musulmans de France » et nourrir un sentiment d'exclusion parmi les jeunes.
Lire aussi :
Islamophobie : les actes antimusulmans en France en baisse en 2017
Signe, pour lui, d'une « inégalité de traitement devant la loi », l’issue de la plainte déposée en août 2016 par le CFCM contre Arielle François, adjointe au maire de Compiègne, pour incitation à la haine raciale. Abdallah Zekri a en effet été informé fin mars 2018 que l'affaire a été classée sans suite après... une perte du dossier.
« Je ne peux qu’être indigné et déplore le peu de considération qui est réservé à ce type de procédure. Une manifestation explicite de la justice qui dénigre les actions menées par le CFCM », a-t-il fait valoir dans une lettre adressée en avril à la ministre de la Justice Nicole Belloubet, deux semaines après une rencontre avec Abdallah Zekri visant à aborder le rôle de la justice dans la lutte contre l'islamophobie. Selon lui, « la persistance de cette politique pénale ne peut avoir qu’une seule conséquence : la perte de légitimité du CFCM auprès des musulmans de France » et nourrir un sentiment d'exclusion parmi les jeunes.
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