Israël applique un régime d’apartheid : c’est le constat accablant visant l’Etat hébreu que la grande ONG israélienne des droits humains B’Tselem s’est attachée à expliquer dans un rapport publié mardi 12 janvier au titre choc « Une suprématie juive du Jourdain à la Méditerranée : c'est l'apartheid ».
Alors qu’Israël se présente comme une démocratie modèle au Proche-Orient, B’Tselem martèle que cette affirmation est très loin de refléter la réalité : « On ne peut pas parler de démocratie lorsqu’un groupe de personnes en contrôle un autre, et œuvre en permanence à perpétuer cette domination. Ça, c’est l’exacte définition de l’apartheid. » Cette définition, établie par le droit international à travers le statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI), fait de l'apartheid un crime contre l’humanité.
Ce Centre israélien d'information pour les droits de l’homme, fondé en 1989, dénonce une discrimination systémique à l'encontre des Palestiniens, y compris en Israël. « Tous les Juifs du monde, leurs enfants, petits-enfants et leurs conjoints ont le droit d’immigrer en Israël à tout moment, d'obtenir la citoyenneté israélienne et, avec elle, des droits associés même s’ils choisissent de vivre dans une colonie en Cisjordanie non officiellement annexée au territoire israélien. En revanche, (…) les Palestinien vivant dans d’autres pays ne peuvent immigrer dans la région située entre la mer Méditerranée et le Jourdain, même si eux-mêmes, leurs parents ou leurs grands-parents y sont nés et y ont vécu », signifie B’Tselem dans son rapport.
Alors qu’Israël se présente comme une démocratie modèle au Proche-Orient, B’Tselem martèle que cette affirmation est très loin de refléter la réalité : « On ne peut pas parler de démocratie lorsqu’un groupe de personnes en contrôle un autre, et œuvre en permanence à perpétuer cette domination. Ça, c’est l’exacte définition de l’apartheid. » Cette définition, établie par le droit international à travers le statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI), fait de l'apartheid un crime contre l’humanité.
Ce Centre israélien d'information pour les droits de l’homme, fondé en 1989, dénonce une discrimination systémique à l'encontre des Palestiniens, y compris en Israël. « Tous les Juifs du monde, leurs enfants, petits-enfants et leurs conjoints ont le droit d’immigrer en Israël à tout moment, d'obtenir la citoyenneté israélienne et, avec elle, des droits associés même s’ils choisissent de vivre dans une colonie en Cisjordanie non officiellement annexée au territoire israélien. En revanche, (…) les Palestinien vivant dans d’autres pays ne peuvent immigrer dans la région située entre la mer Méditerranée et le Jourdain, même si eux-mêmes, leurs parents ou leurs grands-parents y sont nés et y ont vécu », signifie B’Tselem dans son rapport.
« C'est un appel au changement »
Par ailleurs, « Israël pratique une politique de "judaïsation" de la région, basée sur l’état d’esprit que la terre est une ressource destinée presque exclusivement au profit de la population juive ».
« Durant ces dernières années, le régime israélien, n’a même plus essayé de dissimuler cette idéologie de suprématie juive », a signifié Amit Gilutz de B’Tselem à RFI. « Le principe d’Israël "État nation du peuple juif" a été inscrit dans la loi (en 2018, ndlr). Israël œuvre à judaïser des pans entiers de territoires en confisquant les terres des Palestiniens. Et cela révèle les véritables intentions d’Israël, à savoir, garder le territoire palestinien et les Palestiniens sous son contrôle. »
Ces constats rejoignent ceux formulés de longue date par les Palestiniens et nombre de défenseurs de leurs droits. Pour le directeur exécutif de l’ONG, Hagaï El-Ad, « nous voulons changer le discours sur ce qui se passe ici. L’une des raisons pour lesquelles rien ne bouge, c’est que la situation n’est pas analysée correctement ».
B’Tselem appelle ainsi à « regarder la réalité en face ». « La dure réalité décrite ici peut se détériorer davantage si de nouvelles pratiques sont introduites - avec ou sans législation d'accompagnement. Néanmoins, les gens ont créé ce régime et les gens peuvent l'aggraver - ou travailler pour le remplacer. Cet espoir est le moteur de rapport. Comment les gens peuvent-ils lutter contre l'injustice si elle n'est pas nommée ? », indique-t-elle. « C'est un appel au changement. Lutter pour un avenir fondé sur les droits de l'homme, la liberté et la justice est crucial maintenant. »
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