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Sur le vif

Jack Lang a rencontré les infirmières bulgares

| Lundi 9 Avril 2007 à 09:41

           


Arrivé vendredi en Libye pour une visite tenue jusqu'ici secrète, Jack Lang (PS) s'est entretenu dimanche à la prison de Tripoli avec les infirmières bulgares et le médecin palestinien détenus depuis des années dans ce pays sous l'accusation avoir inoculé le sida à des enfants.

Par téléphone depuis la capitale libyenne, l'ex-ministre a raconté à l'AFP cette rencontre dans la prison d'Ain-Zara, à une dizaine de km de Tripoli, où il a pu se rendre dans le pavillon où vivent les cinq femmes, avant de pouvoir dialoguer avec le médecin.

Après cette rencontre, "très poignante", il a été reçu par le guide de la Révolution libyenne Mouammar Kadhafi et a plaidé pour la libération des cinq infirmières et du médecin.

"Je plaide auprès de vous pour que, par un acte d'intérêt supérieur, nous puissions trouver une sortie par le haut qui peut être la juste réparation et indemnisation des familles et des enfants, et la libération des infirmières", a-t-il dit à Mouammar Kadhafi.

Selon l'ancien ministre socialiste, le guide de la Révolution libyenne s'est montré "attentif et recueilli".

M. Lang a pris soin de préciser que sa démarche avait un caractère "totalement apolitique" et qu'elle n'était dictée que par son souci des droits de l'homme. "Aucun lien avec la campagne présidentielle" en France, a-t-il lancé.

Au rez-de-chaussée du petit pavillon, M. Lang a vu des livres, des journaux. Les infirmières "ont aussi accès à la télévision". Elles peuvent également téléphoner, "sauf depuis une dizaine de jours".

Soucieux de ne pas aggraver leur situation ou compromettre un espoir de règlement quel qu'il soit, l'ancien ministre, interrogé sur l'état psychologique des infirmières, s'est contenté de dire que "certaines étaient plus vaillantes que d'autres", avec, pour toutes, le sentiment "que cela n'avance pas".

Il s'est efforcé de leur transmettre "un message de solidarité et de sympathie" et compte poursuivre son combat en Europe, notamment en interpellant l'UE.

Condamnées à mort une première fois en 2004, peine confirmée en décembre 2006, ces six personnes sont accusées d'avoir, à l'hôpital de Benghazi, inoculé le virus du sida à 426 enfants libyens, dont 52 sont décédés, ce qu'elles nient. Elles avaient été arrêtées en février 1999.




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