En reconnaissant officiellement Jérusalem capitale d’Israël, Donald Trump estime que l’administration américaine ne fait « que prendre en compte l'évidence ». Une évidence pour lui et pour Israël, qui applaudit la reconnaissance ; il n’en est rien pour le reste du monde, de même que pour les Palestiniens qui voient leurs droits sur la ville sainte niés par le président américain.
Tandis qu'Israël jubile, les Palestiniens enragent. Plusieurs manifestations sont appelés à se tenir dans les Territoires occupés. « Avec la reconnaissance par l'administration américaine de Jérusalem occupée comme la capitale de l'occupant, et avec le déménagement de son ambassade, toutes les lignes rouges sont franchies », a notamment fait savoir le Hamas.
Tandis qu'Israël jubile, les Palestiniens enragent. Plusieurs manifestations sont appelés à se tenir dans les Territoires occupés. « Avec la reconnaissance par l'administration américaine de Jérusalem occupée comme la capitale de l'occupant, et avec le déménagement de son ambassade, toutes les lignes rouges sont franchies », a notamment fait savoir le Hamas.
La colère des capitales musulmanes
Dans le monde musulman, les condamnations pleuvent et chacun des dirigeants y va de sa déclaration pour traduire - en mots à défaut d'actions - la colère des opinions publiques, majoritairement acquises à la cause palestinienne. La Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans à Jérusalem, a dénoncé « une violation du droit international » qui a « des répercussions dangereuses sur la stabilité et la sécurité de la région ». Le porte-parole du gouvernement a signifié « le rejet par le royaume jordanien de cette décision qui fait monter les tensions, consacre l’occupation (…) israélienne depuis 1967 de la partie Est de la ville, et provoque la colère (…) des musulmans comme des chrétiens ».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, pour qui Jérusalem est « une ligne rouge pour les musulmans » à ne pas franchir, a convoqué les dirigeants des 57 pays de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pour un sommet mercredi 13 décembre à Istanbul en vue de condamner la décision américaine.
L'activisme apparent de la Turquie tranche avec les déclarations des plus soft d'autres pays, à commencer par l'Arabie Saoudite, grand allié de Donald Trump, qui opère un rapprochement plus poussé avec Israël en vue de contrer l'Iran. « Cette reconnaissance aurait de très graves conséquences et constituerait une provocation pour tous les musulmans », ont simplement fait part les autorités saoudiennes la veille de l'annonce de Donald Trump.
Lire aussi : L’Arabie Saoudite propose autre que Jérusalem pour capitale de la Palestine
En Iran, le tollé est plus grand. Le président iranien Hassan Rohani a fait savoir que l'Iran, pays concerné par le décret dit du Muslim Ban,, « ne tolèrera pas une violation des lieux saints musulmans », ajoutant que « les musulmans doivent rester unis face à ce grand complot ».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, pour qui Jérusalem est « une ligne rouge pour les musulmans » à ne pas franchir, a convoqué les dirigeants des 57 pays de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pour un sommet mercredi 13 décembre à Istanbul en vue de condamner la décision américaine.
L'activisme apparent de la Turquie tranche avec les déclarations des plus soft d'autres pays, à commencer par l'Arabie Saoudite, grand allié de Donald Trump, qui opère un rapprochement plus poussé avec Israël en vue de contrer l'Iran. « Cette reconnaissance aurait de très graves conséquences et constituerait une provocation pour tous les musulmans », ont simplement fait part les autorités saoudiennes la veille de l'annonce de Donald Trump.
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Les organisations musulmanes en Occident aussi s'insurgent
Aux Etats-Unis, où la grogne contre Donald Trump ne cesse de croître depuis son élection, de nombreuses organisations ont souligné la gravité de la décision de Donald Trump. Selon le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) qui qualifie la déclaration présidentielle de « dangereuse » et « contre-productive », Donald Trump « abandonne le rôle de médiateur des Etats-Unis dans le conflit du Moyen-Orient, nuit à nos alliés musulmans et aux intérêts stratégiques de notre pays, offense les sensibilités religieuses de 1,6 milliards de musulmans à travers le monde, et encourage l'autonomisation des extrémistes politiques et religieux de toutes tendances ici (aux Etats-Unis) et à l'étranger », souligne l'organisation.
En Grande-Bretagne, l’organe représentatif du culte musulman (MCB) estime que la décision de Donald Trump « confirme qu'il n'y a pas ou peu de désir pour promouvoir la paix au Moyen-Orient ou donner un sens de justice au peuple palestinien ». Sa déclaration envoie « un message d'hostilité clair aux musulmans du monde entier qui considèrent Jérusalem comme l'une des villes les plus saintes de l'islam ». Celle-ci, des mots du secrétaire général du MCB Harun Khan, « récompensera véritablement la colonisation israélienne illégale et contrecarrera le rêve légitime des Palestiniens d'avoir leur propre État viable ».
En Grande-Bretagne, l’organe représentatif du culte musulman (MCB) estime que la décision de Donald Trump « confirme qu'il n'y a pas ou peu de désir pour promouvoir la paix au Moyen-Orient ou donner un sens de justice au peuple palestinien ». Sa déclaration envoie « un message d'hostilité clair aux musulmans du monde entier qui considèrent Jérusalem comme l'une des villes les plus saintes de l'islam ». Celle-ci, des mots du secrétaire général du MCB Harun Khan, « récompensera véritablement la colonisation israélienne illégale et contrecarrera le rêve légitime des Palestiniens d'avoir leur propre État viable ».
La France « n'approuve pas »
Les chancelleries occidentales ont majoritairement condamné la décision unilatérale de l'administration américaine. Le gouvernement britannique a fait part de son désaccord, tout comme l'Elysée.
Emmanuel Macron a estimé, depuis Alger, que l'initiative de Donald Trump est « regrettable ». Une décision « que la France n'approuve pas et qui contrevient au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu ».
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) n'a pas pour l'heure réagi.* La Grande Mosquée de Paris a choisi de saluer une « sage décision » du président de la République.*
La France et le Royaume-Uni ainsi que la Bolivie, l'Égypte, l'Italie, le Sénégal, la Suède et l'Uruguay ont réclamé une réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU sur le sujet.
*Mise à jour : Pour la Grande Mosquée de Paris, Jérusalem « doit être préservée par la communauté internationale » Quant au CFCM, sa réaction est ici.
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La France et le Royaume-Uni ainsi que la Bolivie, l'Égypte, l'Italie, le Sénégal, la Suède et l'Uruguay ont réclamé une réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU sur le sujet.
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