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Culture & Médias

Jérusalem, capitale de la culture arabe 2009

| Jeudi 26 Mars 2009 à 20:28

           

Le coup d'envoi des festivités de "Jérusalem, capitale de la culture arabe 2009" a enfin été lancé le 21 mars dernier. Retardé à cause du conflit de Gaza, le festival a finalement démarré à Bethléem à cause des interdictions israéliennes de célébrer l'évènement dans la ville sainte d'Al-Qods, ainsi qu'à Nazareth. En France, l'Institut du Monde Arabe, partenaire, se placera sous le signe de la culture palestinienne.



Lancement des festivités en Cisjordanie, le 21 mars.
Lancement des festivités en Cisjordanie, le 21 mars.
Lancée le jour du printemps, la célébration de Jérusalem, « capitale de la culture arabe 2009 » s’est ouverte le 21 mars dernier, en même temps à Jérusalem, Nazareth, Bethléem, Gaza et Beyrouth. La ville, symbole des trois religions monothéistes, a été choisie par l’ALESCO, l’Organisation Arabe pour l’Education, la Culture et les Sciences issue de la Ligue des Etats arabes, pour incarner la cité du monde arabe pour l’année 2009.

Ce titre, attribué depuis 1996, va permettre la tenue de plusieurs manifestations culturelles tout au long de l’année pour faire « partager la richesse du passé » de Jérusalem et la « créativité des artistes palestiniens d’aujourd’hui ». Expos, concerts, festivals de cinéma, théâtre, danse, colloques, conférences… seront proposés dans la ville sainte mais aussi en Cisjordanie, dans la bande de Gaza ainsi que dans d’autres villes arabes qui souhaitent s’associer à l’évènement.

Prévu au début de l’année, mais reporté à cause de la guerre à Gaza, le coup d’envoi des festivités ne s’est pas fait sans heurts. En effet, la police israélienne a empêché la tenue des évènements prévus à Jérusalem et à Nazareth car selon le ministère israélien de l’Intérieur, depuis 2000, « il est interdit à l’Autorité palestinienne d’organiser des évènements en territoire israélien »*.

Selon RFI, les artistes des pays arabes voisins n’ont pas pu se joindre au festival et tous les documents des organisateurs avaient été saisis deux jours plutôt lors d’un « raid surprise » dans un hôtel de Jérusalem-Est. Malgré tous ces obstacles, le festival a été lancé, mais ailleurs, à 10 km de Jérusalem, dans la ville de Bethléem, sous contrôle palestinien. Selon le correspondant du Journal Le Monde, lors de la proclamation de « Jérusalem capitale de la culture arabe », le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé devant les délégations officielles de plusieurs pays arabes, à « défendre la Ville sainte comme « lieu de fraternité et clé de la paix ».

Selon Ouda Imam*, responsable du centre culturel d’Al Qods -nom musulman de Jérusalem-, « La résistance culturelle est une résistance importante. Nous, les Palestiniens, nous avons résisté de plusieurs manières. Que ce soit par la non-violence ou la culture ».

L’ISESCO – l’ ’Organisation Islamique de l’Education, des Sciences et de la Culture –qui participe financièrement à l’évènement, condamne fermement la position du gouvernement israélien et appelle l’UNESCO à « agir rapidement dans le cadre de ses compétences internationales et à faire pression sur Israël afin qu’il revienne sur sa décision d’interdire les activités culturelles et artistiques programmées dans le cadre de la célébration d’Al-Qods capitale de la culture arabe pour l’année 2009 ».

En France, l’Institut du Monde Arabe (IMA) s’associe à l’évènement et proposera des activités culturelles tout au long de l'année.



* « Jérusalem, capitale culturelle arabe » hors les murs, RFI, 21 mars 2009.




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