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Sur le vif

Kouchner en visite à Washington

| Mercredi 19 Septembre 2007 à 09:33

           


Aujourd'hui, Bernard Kouchner se rend à Washington pour sa première visite officielle aux Etats-Unis au moment où la crise du nucléaire iranien accélère le rapprochement franco-américain en cours depuis l'élection de Nicolas Sarkozy.

M. Kouchner arrive avec un a priori favorable de Washington: il incarne à la fois la nouvelle fermeté française vis-à-vis de l'Iran et une volonté de dépasser la brouille irakienne.

La question de l'adoption de nouvelles sanctions contre l'Iran au Conseil de sécurité, ou, faute d'accord, en dehors de l'ONU dans le cadre européen, doit être au coeur de ses entretiens vendredi avec son homologue américaine Condoleezza Rice.

Le même jour, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) doivent se réunir au niveau des directeurs politiques dans la capitale américaine pour envisager un troisième train de sanction contre Téhéran.

Dimanche, M. Kouchner a estimé que le monde devait se "préparer au pire", c'est à dire à la possibilité d'une "guerre" avec l'Iran. Il a demandé des sanctions européennes, tout en appelant à "négocier jusqu'au bout" pour éviter que Téhéran ne se dote de l'arme atomique.

Le chef de la diplomatie française a déclenché une vague d'inquiétudes et de critiques après ces propos. Il a dénoncé mardi à Moscou une "manipulation" de la presse qui aurait mal compris ses déclarations

Comme d'habitude avec les journalistes, ils prennent une phrase et on ne sait pas ce qu'on a dit après", a critiqué le ministre français des Affaires étrangères sur l'antenne de la station de radio Echo de Moscou, au terme d'une visite de deux jours à Moscou.

"On m'a posé la question: cela veut dire quoi s'attendre au pire? j'ai dit le pire ce serait la guerre, je n'ai pas dit le mieux ce serait la guerre", s'est défendu le ministre français.

Il avait également mis en garde les entreprises françaises contre tout nouvel investissement dans ce pays, une attitude qui rejoint un souhait ancien des Etats-Unis. Washington s'en est félicité lundi, saluant "le sérieux de la position française".




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