C’est aujourd’hui que les Algériens se prononcent par référendum sur une charte présidentielle visant à tourner la page du terrorisme des années 90, qui a fait plus de 150.000 morts et des milliers de disparus, islamistes, civils et membres des forces de l'ordre confondus.
Cette charte prévoit l'extinction des poursuites judiciaires à l'encontre de "tous les individus qui mettent fin à leur activité armée et remettent les armes en leur possession", sauf ceux qui sont "impliqués dans des massacres collectifs, des viols ou des attentats à l'explosif dans des lieux publics". Elle interdit également toute activité politique aux ex-responsables du Front islamique du salut, à l'origine des violences en Algérie, et prévoit des mesures d'aide en faveur des familles de disparus ou éprouvées par le terrorisme.
Selon le président Bouteflika, cette charte constitue une suite logique au référendum sur la "concorde civile" de 1999 avec 85% de "oui", ayant entraîné la reddition de milliers d'islamistes armés, permettra de conforter la paix pour assurer le développement économique et social du pays.
Les partis de l'opposition démocratique comme le FFS, le RCD, le MDS et le PST, de même que les organisations de défense des droits de l'Homme ont contesté le projet présidentiel. Ils estiment que, sous couvert de pardon, la charte allait permettre au pouvoir de blanchir les forces de sécurité impliquées dans la disparition, essentiellement entre 1992 et 1998, de milliers de personnes soupçonnées de soutenir les groupes armés islamistes. Ils ont appelé la société civile à rejeter, voire à boycotter le référendum du 29 septembre.
Selon une clause du texte, en votant oui, "le peuple algérien souverain rejette toute allégation visant à faire endosser par l'Etat la responsabilité d'un phénomène délibéré de disparition".
"Les actes répréhensibles d'agents de l'Etat, qui ont été sanctionnés par la justice chaque fois qu'ils ont été établis, ne sauraient servir de prétexte pour jeter le discrédit sur l'ensemble des forces de l'ordre", précise-t-il.
Le président Bouteflika s'est personnellement impliqué en multipliant les meetings à travers toute l'Algérie pour rallier ses concitoyens à sa vision de la réconciliation, "seule alternative pour tourner définitivement la page de la tragédie nationale". Le président algérien n'a pas ménagé ses efforts pour que le "oui" l'emporte. Lors de ses différents discours et de ses interventions médiatiques, il a appelé ses concitoyens à s'adapter à l'évolution du monde et à faire preuve de pragmatisme en faisant le sacrifice de pardonner aux groupes armés pour assurer l'avenir de leurs enfants.
Parallèlement, les partis de la coalition gouvernementale (FLN, RND, MSP), joints pour la circonstance par le Parti des travailleurs (extrême gauche) de Louisa Hanoune et le MRN (islamiste) d'Abdallah Djaballah, pour ne citer que ces deux formations, ont également sillonné le pays pour prêcher la "cause" de la réconciliation nationale.
Une campagne excluant toutes voix contradictoires et critiques, y compris celles des victimes du terrorisme et des familles de disparus qui revendiquaient vérité et justice. L’opposition affirme avoir été empêchée de s'exprimer lors d'une campagne référendaire "à sens unique".
Cette charte prévoit l'extinction des poursuites judiciaires à l'encontre de "tous les individus qui mettent fin à leur activité armée et remettent les armes en leur possession", sauf ceux qui sont "impliqués dans des massacres collectifs, des viols ou des attentats à l'explosif dans des lieux publics". Elle interdit également toute activité politique aux ex-responsables du Front islamique du salut, à l'origine des violences en Algérie, et prévoit des mesures d'aide en faveur des familles de disparus ou éprouvées par le terrorisme.
Selon le président Bouteflika, cette charte constitue une suite logique au référendum sur la "concorde civile" de 1999 avec 85% de "oui", ayant entraîné la reddition de milliers d'islamistes armés, permettra de conforter la paix pour assurer le développement économique et social du pays.
Les partis de l'opposition démocratique comme le FFS, le RCD, le MDS et le PST, de même que les organisations de défense des droits de l'Homme ont contesté le projet présidentiel. Ils estiment que, sous couvert de pardon, la charte allait permettre au pouvoir de blanchir les forces de sécurité impliquées dans la disparition, essentiellement entre 1992 et 1998, de milliers de personnes soupçonnées de soutenir les groupes armés islamistes. Ils ont appelé la société civile à rejeter, voire à boycotter le référendum du 29 septembre.
Selon une clause du texte, en votant oui, "le peuple algérien souverain rejette toute allégation visant à faire endosser par l'Etat la responsabilité d'un phénomène délibéré de disparition".
"Les actes répréhensibles d'agents de l'Etat, qui ont été sanctionnés par la justice chaque fois qu'ils ont été établis, ne sauraient servir de prétexte pour jeter le discrédit sur l'ensemble des forces de l'ordre", précise-t-il.
Le président Bouteflika s'est personnellement impliqué en multipliant les meetings à travers toute l'Algérie pour rallier ses concitoyens à sa vision de la réconciliation, "seule alternative pour tourner définitivement la page de la tragédie nationale". Le président algérien n'a pas ménagé ses efforts pour que le "oui" l'emporte. Lors de ses différents discours et de ses interventions médiatiques, il a appelé ses concitoyens à s'adapter à l'évolution du monde et à faire preuve de pragmatisme en faisant le sacrifice de pardonner aux groupes armés pour assurer l'avenir de leurs enfants.
Parallèlement, les partis de la coalition gouvernementale (FLN, RND, MSP), joints pour la circonstance par le Parti des travailleurs (extrême gauche) de Louisa Hanoune et le MRN (islamiste) d'Abdallah Djaballah, pour ne citer que ces deux formations, ont également sillonné le pays pour prêcher la "cause" de la réconciliation nationale.
Une campagne excluant toutes voix contradictoires et critiques, y compris celles des victimes du terrorisme et des familles de disparus qui revendiquaient vérité et justice. L’opposition affirme avoir été empêchée de s'exprimer lors d'une campagne référendaire "à sens unique".