L’OCI veut devenir un acteur international reconnu

L’Organisation de la Conférence Islamique a opéré un tournant. C’est l’avis de bon nombre de participants à la 11ème session de l’organisation islamique au sommet. Cela, en raison de la nouvelle charte qui a été adoptée à l’unanimité par l’ensemble des pays membres de l’OCI. Mais aussi de la nouvelle vision musulmane du monde. C’est en tout cas l’avis de Ekmeleddin Ihsanoglu, qui a été réélu secrétaire général de l’OCI. Face à la presse hier, il a expliqué les grandes décisions qui ont été prises par la Ummah Islamique, faisant du sommet une grande réussite. Depuis 1972, la charte de l’OCI n’a pas été touchée. Et lors de ce sommet, elle a été révisée. La nouvelle charte comporte 39 articles. Et porte essentiellement sur le nouveau partenariat économique entre les pays membres de l’OCI et sur une autre dimension portant sur l’échange du savoir. Et pour cela, l’OCI a décidé de participer à la mise en place du fonds de solidarité numérique. Sur le plan économique et social, un fonds de développement et de lutte contre la pauvreté a été créé. Et il appartiendra aux pays membres de l’OCI de mobiliser les fonds qui doivent atteindre 10 milliards de dollars.
Et dans le nouvel élan de réaffirmation et de confirmation de ses valeurs, la Ummah a décidé de s’affirmer au niveau international en tant que communauté. D’abord, en cherchant à rétablir la vérité sur les vraies valeurs de l’Islam. Car, il y a une montée de l’Islamophobie. A ce propos, Me Wade soutient que c’est l’œuvre d’une minorité qu’il ne faut pas suivre sur son terrain. Il propose plutôt le dialogue des cultures, qui passe par une ouverture de la Ummah au monde occidental.
Parlant toujours de paix, Me Abdoulaye Wade, président en exercice de l‘OCI, a décidé de prendre son bâton de pèlerin, pour semer la paix partout où cela sera nécessaire. A commencer bien sûr par le Moyen-Orient. Me Wade promet de faire tout pour que la Palestine soit un Etat indépendant, avec des frontières sûres.