Capture d'écran France 5
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a débouté, mardi 20 décembre, Eric Zemmour en validant sa condamnation en 2019 par la justice française pour provocation à la discrimination et haine religieuse envers la communauté musulmane, après des propos islamophobes tenus dans l'émission C à vous sur France 5 en 2016.
« La Cour considère que l'ingérence dans l'exercice par le requérant de son droit à la liberté d'expression était nécessaire dans une société démocratique afin de protéger les droits d'autrui », explique l’instance européenne, qui estime que les juridictions françaises n'ont pas violé la liberté d'expression de l’ex-candidat malheureux à la dernière élection présidentielle.
Face à Anne-Sophie Lapix, l’essayiste avait alors déclaré qu'il fallait donner aux musulmans « le choix entre l’islam et la France », estimant que la France vit « depuis trente ans une invasion, une colonisation, qui entraîne une conflagration » et que, « dans d’innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées », se jouerait « la lutte pour islamiser un territoire qui n’est pas (...) islamisée, une terre de mécréant ».
La CEDH « relève que ces propos ne se limitaient pas à une critique de l’islam mais comportaient, compte tenu du contexte général dans lequel ils s’inscrivaient, une intention discriminatoire de nature à appeler les auditeurs au rejet et à l’exclusion de la communauté musulmane dans son ensemble et, ce faisant, à nuire à la cohésion sociale ».
Pour la Cour basée à Strasbourg, « compte tenu de la marge d'appréciation de l'État en l'espèce, et de la condamnation du requérant au paiement d'une amende d'un montant de 3 000 euros qui n'est pas excessif, la Cour est convaincue que l'ingérence litigieuse (dans le droit à la liberté d'expression d'Éric Zemmour, ndlr) était proportionnée au but poursuivi ».
Lire aussi :
Eric Zemmour condamné pour provocation à la discrimination et à la haine envers les musulmans
« La Cour considère que l'ingérence dans l'exercice par le requérant de son droit à la liberté d'expression était nécessaire dans une société démocratique afin de protéger les droits d'autrui », explique l’instance européenne, qui estime que les juridictions françaises n'ont pas violé la liberté d'expression de l’ex-candidat malheureux à la dernière élection présidentielle.
Face à Anne-Sophie Lapix, l’essayiste avait alors déclaré qu'il fallait donner aux musulmans « le choix entre l’islam et la France », estimant que la France vit « depuis trente ans une invasion, une colonisation, qui entraîne une conflagration » et que, « dans d’innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées », se jouerait « la lutte pour islamiser un territoire qui n’est pas (...) islamisée, une terre de mécréant ».
La CEDH « relève que ces propos ne se limitaient pas à une critique de l’islam mais comportaient, compte tenu du contexte général dans lequel ils s’inscrivaient, une intention discriminatoire de nature à appeler les auditeurs au rejet et à l’exclusion de la communauté musulmane dans son ensemble et, ce faisant, à nuire à la cohésion sociale ».
Pour la Cour basée à Strasbourg, « compte tenu de la marge d'appréciation de l'État en l'espèce, et de la condamnation du requérant au paiement d'une amende d'un montant de 3 000 euros qui n'est pas excessif, la Cour est convaincue que l'ingérence litigieuse (dans le droit à la liberté d'expression d'Éric Zemmour, ndlr) était proportionnée au but poursuivi ».
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