La tâche devient de plus en plus difficile pour le gouvernement Raffarin qui affronte un nouveau contre coup avec le rapport du World Economic Forum sur la compétitivité des pays. En effet, ce dernier révèle que la France perd 10 rangs dans le classement passant de la 20ème à la 30ème place. La France connaît un recul à quasiment tous les niveaux de la compétitivité, ce qui risque d’affecter encore plus son attractivité.
Le classement
Les Etats-Unis assoient une fois de plus leur hégémonie puisqu’ils arrivent en tête de la course en reprenant la 1ere place à la Finlande. La France quant à elle, déjà accablée par le précédent rapport, décroche encore plus dans le classement annuel puisqu’elle est désormais reléguée à la 30ème place. Ce rapport est effectué à partir d’un sondage réalisé au près de plus de 4700 chefs d’entreprises et responsables de milieux d’affaires et se base sur deux principaux critères : l’indice de la compétitivité croissance qui mesure la perspective d’expansion à l’horizon des 6 à 8 prochaines années ; l’indice de compétitivité microéconomique mesure quant à lui l’impact des institutions, des structures de marché et des politiques économiques sur la prospérité du pays. La France perd 10 places pour se classer en 30ème position pour le 1er critère alors qu’elle enregistre un déclassement de 2 rangs pour le second, passant de la 13ème à la 15ème place. Ce recul peut s’expliquer par le défis permanent qu’elle rencontre dans presque tous les domaines, en particulier les indices technologiques, d’institutions publiques et d’environnement macroéconomique qui connaissent respectivement un décrochage de 11, 9 et 6 places.
Les mesures protectrices de l’emploi sont des barrières à l’entrée… !
Ceci étant Jean pierre Raffarin reprend la question de manière offensive et dit vouloir « rattraper le retard de la France en matière de compétitivité ». De cette perspective, le ministre de l’économie Francis Mer a évoqué des allégements ciblés de taxes et de charges et la lise en place d’un statut fiscal attractif pour les cadres impatriés pour favoriser la venue d’investisseurs étrangers. De telle mesures sont à prendre car selon François Fillon, le niveau des charges et des prélèvements est trop lourds pour faire en sorte que la valeur du travail français soit performante au niveau international.Les mesures dites protectrices de l’emploi sont en quelques sorte des barrières à l’entée et la sortie du travail qui permet l’implantation d’investisseurs étrangers.
Aujourd’hui le gouvernement veut donc prendre des mesures de baisse des charges patronales. Il est évident que ces mesures visent les bas salaires, les moins qualifiés. Déjà qu’il n’était pas question d’une revalorisation du SMIC, la France d’en bas a de quoi s’inquiéter car une baisse des charges patronales ne signifie t-elle pas non plus une baisse des ressources des prestataires de services publics telle que la sécurité sociale ?
Palmarès de la compétitivité |
Pays |
Rang 2002 |
Rang 2001 |
Etats-Unis |
1 |
2 |
Canada |
8 |
3 |
Royaume- uni |
11 |
12 |
Japon |
13 |
21 |
Allemagne |
14 |
17 |
France |
30 |
20 |
Italie |
39 |
26 |
Source : World Economic Forum