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Sur le vif

La nomination de Fadela Amara divise associations et politiques

| Mardi 19 Juin 2007 à 18:59

           


La nomination de Fadela Amara, la présidente de l'association Ni putes ni soumises, comme secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, suscite, mardi 19 juin, des réactions mitigées au sein des associations et de la gauche.

Clémentine Autain, adjointe au Maire de Paris (app. PCF) et militante féministe, accuse Fadela Amara, qui a rejoint le gouvernement de droite, d'avoir "beaucoup d'appétit" et "bien peu de convictions". Clémentine Autain estime "pour le moins troublant, l'alliage entre une militante qui se dit féministe et une tenante de l'ordre moral, hostile à l'avortement", Christine Boutin, ministre de tutelle de Fadela Amara. La présidente de "Ni putes, ni soumises" (NPNS) a "visiblement beaucoup d'appétit et bien peu de convictions - c'est vrai qu'elle a toujours veillé aux bonnes relations, en tant que présidente de NPNS, avec la gauche comme avec la droite", souligne Clémentine Autain.
"Elle a longtemps eu sa carte au PS, a été promue par Julien Dray et a fait campagne pour Ségolène Royal", mais "visiblement, tout ça ne suffit vraiment pas à démontrer un ancrage à gauche", ironise l'élue parisienne. "Nous nous sommes souvent affrontées, car nous avons des conceptions bien différentes du féminisme" et "cet affrontement va trouver à s'épanouir!", avertit Clémentine Autain.

De son côté, le président du mouvement des jeunes socialistes (MJS), Razzye Hammadi, accuse Fadela Amara de "trahison" pour avoir rejoint le gouvernement de droite. Toutefois, selon lui, "le parcours de Fadela, engagée à SOS racisme puis à la maison des potes, élue socialiste à Clermont-Ferrand et aujourd'hui membre d'un gouvernement de droite, doit interpeller les socialistes".

"Voilà des années que des dirigeants du PS instrumentalisent un certain nombre de responsables associatifs à des fins claniques" et "l'incohérence entre la morale et les actes est un des ressorts de cette trahison", affirme Razzye Hammadi.
Selon lui, "quand les annonces et les comportements de certains, pendant des années, s'écartent des valeurs socialistes et des cadres de fonctionnement collectif, on ne peut pas être surpris que le ver finisse par sortir du fruit".





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