La viande halal est au coeur du débat interactif organisé par
Quand le consommateur est le grand perdant
La méfiance actuelle du consommateur musulman est accentuée par la divergence des interprétations religieuses, l’opacité du marché et la concurrence sans merci des producteurs. Le tout étant amplifié par l’absence d’un organe central fort chargé du culte musulman en France. La viande halal est ainsi laissée à l’initiative d’entrepreneurs souvent amateurs ou à des industriels sans scrupules. Pour rallonger leurs marges bénéficiaires, ces acteurs n’hésitent pas à s’affranchir des process qui assurent la qualité « halal » des produits alimentaires tout au long de leur fabrication. L’une des règles fondamentales est d’éviter tout mélange (l’anthropologue Florence Bergeaud Blackler emploie quant à elle le terme médical de « contamination ») entre la viande abattue selon le rite islamique et la viande ordinaire. Aujourd’hui, en France, les acteurs économiques du halal s’accusent mutuellement de tricheries diverses, pas toujours fondées. Les supports d’information intéressés par la question, comme
Le halal : une source d’argent pour le culte musulman
Le halal est aussi souvent évoqué comme une source possible du financement de l’islam de France, ce qui, paradoxalement, ne facilite pas ses affaires. Le prélèvement d’une taxe sur les abattoirs ou sur les boucheries halal n’est pas du goût de tous. Mais la perspective n’étant pas exclue, chaque organisation musulmane concernée par le dossier lutte pour obtenir une part du gâteau. Or chacun sait que l’instauration d’une taxe se répercutera sur le prix du kilo de viande. Le grand perdant est donc le consommateur.
La filière halal rencontrera probablement l’élevage bio
Pour l’heure, le grand perdant reste le consommateur qui souhaite manger halal. Il dispose en effet de trop peu d’informations qui garantissent véritablement que sa consommation soit halal. Pourtant, les consommateurs sont chaque jour plus nombreux à vouloir se tourner vers une alimentation halal qui respecte l’abattage rituel et se préoccupe de l’environnement dans lequel est élevé l’animal. Ceci nous conduit à penser qu’à l’avenir la mise en place d’une filière nationale du halal intègrera probablement le cahier des charges de l’élevage bio pour tenter de rassurer le consommateur.
SaphirNet orchestre le débat
Ce samedi de 15 heures à 18 heures, l’invité de
http://www.saphirnet.info/question_reponse_liste.php
Les saphirNautes ont été nombreux à participer au débat « Quelles garanties pour manger halal ? », avec Hamid Belatoui, membre du Conseil d’administration d’AVS (organisme de contrôle de la viande halal)
Après le débat de ce samedi, « La double traçabilité : un gadget marketing ou la solution idéale pour manger halal ? » avec Alaa Gafouri (Directeur Général de la société GHT spécialisée sur les produits halal)