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Sur le vif

Le Hezbollah juge 'partial' le rapport de l'ONU sur sa capacité militaire

| Jeudi 24 Avril 2008 à 01:03

           


Le Hezbollah a jugé mercredi "partial" le rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur la capacité militaire de la formation chiite libanaise, dénonçant son "manque de crédibilité". Le rapport "s'est limité à des informations provenant d'une partie ennemie, ce qui montre bien qu'il est politisé et partial, qu'il manque de crédibilité et d'exactitude, et qu'il porte ainsi atteinte à la crédibilité même des Nations unies", estime le Hezbollah dans un communiqué.
M. Ban a estimé dans un rapport publié cette semaine que le maintien de la capacité paramilitaire du Hezbollah posait "un défi majeur au monopole du gouvernement libanais sur l'utilisation légitime de la force".
Il s'agit du 7e rapport semestriel sur la mise en oeuvre de la résolution 1559, adoptée en 2004, et qui exige notamment le désarmement et le démantèlement de toutes les milices libanaises ou étrangères opérant au Liban.
Le Hezbollah accuse Terje Roed-Larsen, envoyé spécial de l'ONU pour la mise en oeuvre de la 1559, d'avoir présenté au Conseil de sécurité des "rapports douteux basés sur des informations fournies par ses maîtres israéliens et par le pouvoir illégitime au Liban".
"Le fait que M. Larsen ait justifié les violations et les agressions israéliennes (...) rend ce fonctionnaire suspect aux yeux des Libanais", poursuit le communiqué.
L'aviation israélienne survole quotidiennement l'espace aérien libanais, et a même effectué des incursions navales et terrestres au cours des deux derniers mois, selon l'armée libanaise et le Hezbollah.
M. Ban a fait état par ailleurs d'"informations sur des activités de réarmement et d'entraînement" de la part de milices, sans nommer le Hezbollah.
Le Hezbollah n'a pas commenté l'incident cité par le secrétaire général de l'ONU, selon qui une patrouille de la Force de l'ONU au Liban a rencontré dans la nuit du 30 au 31 mars "des éléments armés non identifiés dans sa zone d'opération".
La tension s'est accrue le long de la frontière libano-israélienne depuis la menace du chef du Hezbollah, Cheikh  Hassan Nasrallah, de lancer une "guerre ouverte" contre Israël, après l'assassinat d'un haut dirigeant du parti, Imad Moughnieh, en février à Damas.
Le Hezbollah a accusé Israël, mais l'Etat hébreu a nié toute implication dans l'assasinat de Moughnieh.




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