C’est sur les inquiétantes dérives liberticides en France que le réalisateur Joseph Paris propose de revenir sur grand écran à travers Le Repli. Le documentaire met le doigt sur les multiples dispositifs législatifs sur la sécurité intérieure mis en place ces dernières années au nom de la lutte contre le terrorisme, et raconte aussi bien les restrictions des libertés publiques que les dérives racistes qui ont accompagné les mesures.
Le film alerte sur le climat d’islamophobie – qui contribue notamment à l’exil de citoyens français musulmans vers l’étranger – et, plus largement, sur le recul de l’Etat de droit en France, régulièrement dénoncé par des organisations de défense des droits humains comme Human Rights Watch et Amnesty International. Pour ce faire, Joseph Paris a choisi de suivre les pas de Yasser Louati, militant des libertés publiques. L’ancien porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), aujourd’hui dissout, s’est imposé aux yeux du réalisateur comme le fil rouge du long métrage « parce qu’il a un vécu et une analyse de ce qu’il vit » et qu’« il voulait parler, pas seulement d’une communauté, mais de la société toute entière ». Car oui, la lutte contre l’islamophobie n’appartient pas qu’aux musulmans, elle est l’affaire de tous ; et bafouer les droits des minorités revient à menacer les droits de tous, comme ont pu le démontrer les violences policières perpétrées lors des manifestations des Gilets jaunes en 2018-2019.
Le documentaire décortique ainsi, avec l’aide de chercheurs, de sociologues et d’historiens, les discours politiques de la dernière décennie mais aussi ceux des trente années passées en remontant, grâce à des images d’archives, aux années 1980, une histoire qui n’est « connue que dans les milieux militants », pour Joseph Paris. « Le temps long est une arme contre le pouvoir. Il permet de voir les effets à long terme des mesures qui sont prises, affirme le cinéaste. L’état d’urgence (en 2015) a été présenté comme une mesure exceptionnelle contre le terrorisme et limitée dans le temps mais non seulement on a vu ses effets sur les Gilets jaunes, mais on est toujours dedans, puisque l’essentiel de ses mesures est passé dans le droit commun. (…) L’actualité nous enferme dans le court terme. »
Le Repli, qui rappelle, dans un tout autre registre, le film « Soumaya » sur les dégâts humains de l'état d'urgence instauré après les attentats de novembre 2015 à Paris, se veut comme un cri d’alerte « sur le fait que la liberté n’est jamais mieux défendue que sous la condition de l’égalité ».
Le film alerte sur le climat d’islamophobie – qui contribue notamment à l’exil de citoyens français musulmans vers l’étranger – et, plus largement, sur le recul de l’Etat de droit en France, régulièrement dénoncé par des organisations de défense des droits humains comme Human Rights Watch et Amnesty International. Pour ce faire, Joseph Paris a choisi de suivre les pas de Yasser Louati, militant des libertés publiques. L’ancien porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), aujourd’hui dissout, s’est imposé aux yeux du réalisateur comme le fil rouge du long métrage « parce qu’il a un vécu et une analyse de ce qu’il vit » et qu’« il voulait parler, pas seulement d’une communauté, mais de la société toute entière ». Car oui, la lutte contre l’islamophobie n’appartient pas qu’aux musulmans, elle est l’affaire de tous ; et bafouer les droits des minorités revient à menacer les droits de tous, comme ont pu le démontrer les violences policières perpétrées lors des manifestations des Gilets jaunes en 2018-2019.
Le documentaire décortique ainsi, avec l’aide de chercheurs, de sociologues et d’historiens, les discours politiques de la dernière décennie mais aussi ceux des trente années passées en remontant, grâce à des images d’archives, aux années 1980, une histoire qui n’est « connue que dans les milieux militants », pour Joseph Paris. « Le temps long est une arme contre le pouvoir. Il permet de voir les effets à long terme des mesures qui sont prises, affirme le cinéaste. L’état d’urgence (en 2015) a été présenté comme une mesure exceptionnelle contre le terrorisme et limitée dans le temps mais non seulement on a vu ses effets sur les Gilets jaunes, mais on est toujours dedans, puisque l’essentiel de ses mesures est passé dans le droit commun. (…) L’actualité nous enferme dans le court terme. »
Le Repli, qui rappelle, dans un tout autre registre, le film « Soumaya » sur les dégâts humains de l'état d'urgence instauré après les attentats de novembre 2015 à Paris, se veut comme un cri d’alerte « sur le fait que la liberté n’est jamais mieux défendue que sous la condition de l’égalité ».
Le Repli, de Joseph Paris
France, 1h33
Sortie en salles le 30 octobre 2024
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