Vingt ans après le lancement de l’opération Liberté en Irak qui a mené à la chute du régime de Saddam Hussein, la promotion de la démocratie reste officiellement le principal objectif des États-Unis en Irak. Pour autant, cet engagement n’est pas reconnu dans les pays musulmans. Les Irakiens et les habitants de 12 autres pays à majorité musulmane sont sévères vis-à-vis de Washington. Ils ne croient pas non plus au fait que les Américains laissent les peuples décider par eux-mêmes de leur avenir politique.
Dévoilé en avril, un sondage mené par l'institut Gallup et réalisé dans 13 pays musulmans en 2022 éclaire cette méfiance. 81 % des Iraniens, 78 % des Tunisiens, 76 % des Turcs, 75 % des habitants des Territoires occupés palestiniens ou encore 72 % des Irakiens répondent non à la question de savoir si les États-Unis aident sérieusement à l’établissement de la démocratie dans leur partie du monde.
C’est en Irak et au Koweït que l’on trouve le plus grand nombre de personnes estimant que les États-Unis jouent un rôle positif pour établir la démocratie, avec respectivement 26 % et 33 %, suivi du Liban et de la Jordanie (24 %). Ce point de vue est néanmoins minoritaire dans l’ensemble des pays musulmans.
En Afghanistan, désormais dirigé par les Talibans et qui a vu l'intervention de l’armée américaine en 2001, deux ans avant l’Irak, seuls 14 % de la population croient sérieusement à l’implication des Américains en faveur de la démocratie. Ils sont encore moins nombreux en Iran (9 %), en Tunisie et dans les Territoires palestiniens (8 %).
Dévoilé en avril, un sondage mené par l'institut Gallup et réalisé dans 13 pays musulmans en 2022 éclaire cette méfiance. 81 % des Iraniens, 78 % des Tunisiens, 76 % des Turcs, 75 % des habitants des Territoires occupés palestiniens ou encore 72 % des Irakiens répondent non à la question de savoir si les États-Unis aident sérieusement à l’établissement de la démocratie dans leur partie du monde.
C’est en Irak et au Koweït que l’on trouve le plus grand nombre de personnes estimant que les États-Unis jouent un rôle positif pour établir la démocratie, avec respectivement 26 % et 33 %, suivi du Liban et de la Jordanie (24 %). Ce point de vue est néanmoins minoritaire dans l’ensemble des pays musulmans.
En Afghanistan, désormais dirigé par les Talibans et qui a vu l'intervention de l’armée américaine en 2001, deux ans avant l’Irak, seuls 14 % de la population croient sérieusement à l’implication des Américains en faveur de la démocratie. Ils sont encore moins nombreux en Iran (9 %), en Tunisie et dans les Territoires palestiniens (8 %).
© Gallup
« Les États-Unis laisseront-ils les habitants de la région décider de leur propre avenir politique ? » A cette question posée par Gallup aux sondés, les réponses révèlent un déséquilibre identique entre les partisans du oui et du non. Ils sont 91 % à répondre par la négative en Iran (pour 11 % de oui) ; 78 % en Turquie (pour 8 % de oui) ; 77 % en Tunisie, 76 % dans les Territoires occupés palestiniens, 71% en Irak (pour 26% de oui).
S’agissant de la volonté des États-Unis d’améliorer l’économie de leur région, les personnes interrogées dans les 13 pays sont tout aussi sceptiques. Si en Jordanie et au Koweït, 34 % et 36 % des personnes interrogées font confiance aux États-Unis, une plus grande proportion de sondés pensent l’inverse avec respectivement 51 % et 41 %.
C'est au Maroc que les sceptiques sont les moins nombreux vis-à-vis de l'engagement des Etats-Unis pour la démocratie dans les pays musulmans mais ils ne sont que 28 % à penser que les Américains peuvent améliorer l’économie de leur pays. De quoi constater dans l'ensemble la défaite des ambitions diplomatiques américaines telles que définies par le président Georges W. Bush, lorsqu’il décida du déclenchement de l’opération militaire en Irak en mars 2003.
S’agissant de la volonté des États-Unis d’améliorer l’économie de leur région, les personnes interrogées dans les 13 pays sont tout aussi sceptiques. Si en Jordanie et au Koweït, 34 % et 36 % des personnes interrogées font confiance aux États-Unis, une plus grande proportion de sondés pensent l’inverse avec respectivement 51 % et 41 %.
C'est au Maroc que les sceptiques sont les moins nombreux vis-à-vis de l'engagement des Etats-Unis pour la démocratie dans les pays musulmans mais ils ne sont que 28 % à penser que les Américains peuvent améliorer l’économie de leur pays. De quoi constater dans l'ensemble la défaite des ambitions diplomatiques américaines telles que définies par le président Georges W. Bush, lorsqu’il décida du déclenchement de l’opération militaire en Irak en mars 2003.