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Le spectre du Rainbow Warrior refait surface

| Lundi 2 Octobre 2006 à 14:07

           

L’affaire du bateau de Greenpeace, coulé en 1985 par les services secrets français dans le port d’Auckland, resurgit au lendemain du dépôt des candidatures à l’investiture socialiste. D’après Antoine Royal, frère cadet de Ségolène, leur frère Gérard aurait directement participé au sabordage du bâtiment. Laurent Fabius parle de « politique nauséabonde ».



Le spectre du Rainbow Warrior refait surface
Hasard ou manœuvre politique ? Après les affirmations d’Antoine Royal impliquant le frère de Ségolène, Gérard Royal, ancien agent de la DGSE (services secrets français), dans l’explosion du Rainbow Warrior, c’est l’interrogation qui subsiste chez les responsables du Parti Socialiste.

En 1985, le mouvement écologiste Greenpeace débarquait avec son navire le Rainbow Warrior au port d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, pour s’opposer aux tirs d’essais nucléaires français à Mururoa. Avec l’accord de François Mitterrand, une opération de la DGSE a provoqué la destruction du navire, tuant le photographe de Greenpeace et provoquant un incident diplomatique entre Paris et Wellington.

Une vieille révélation


Interrogée sur ces propos, Ségolène Royal s’est exprimé hier, à Guinchamp, sur cette mise en cause. "Je suis un peu surprise de cette polémique juste au lendemain de ma déclaration de candidature. Je ne sais pas si c'est une coïncidence".

Pour Dominique Strauss-Kahn, " dans une campagne, personne n'est responsable de ce que fait son père, son frère et sa sœur " alors que Laurent Fabius dénonce une politique "nauséabonde" qui le viserait également, puisqu’il était premier ministre au moment des faits, avant d’ajouter "si on veut arrêter les socialistes comme ça, on n'y arrivera pas ".

Ces révélations ne sont pas nouvelles. En 1995, une enquête de l’hebdomadaire L’Express avait dévoilé le rôle joué par Gérard Royal dans le sabotage du Rainbow Warrior.

Si l’on ignore encore le rôle exact joué par le frère de Ségolène Royal (dépôt de la bombe ou conduite du bateau), la police néo-zélandaise a décidé de réouvrir le dossier pour en savoir plus. Cela ne devrait pourtant pas aboutir à relancer l’affaire du Rainbow Warrior, clôturée en 1991, d’un commun accord entre les deux capitales, qui ne souhaitent pas ouvrir à nouveau cette boîte de Pandore.





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