Trois femmes rohingyas ayant fui la Birmanie en traversant la rivière Naf marchent vers un camp de réfugiés situé à Teknaf, dans le district de Cox's Bazar, au Bangladesh. ©Anastasia Taylor-Lind/HRW
L’ONG Human Rights Watch a dénoncé, jeudi 16 novembre, les viols systématiques de femmes et jeunes filles dans le cadre de la campagne de répression de l’armée birmane contre les Rohingyas.
Depuis août dernier, les autorités birmanes causé le départ de plus d'un million de Rohingyas vers le Bangladesh. HRW s’est entretenu avec 52 femmes et jeunes filles réfugiées. 29 d’entre elles disent avoir été violées, la plupart victimes de viols collectifs. Selon Skye Wheeler, une des auteures du rapport, « le viol est un aspect proéminent et dévastateur de la campagne de nettoyage ethnique de l'armée birmane contre les Rohingyas. (…) Les actes de violence barbares des militaires birmans ont laissé d'innombrables femmes brutalement blessées et traumatisées ».
L’ONG appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer un embargo sur les armes contre la Birmanie et des sanctions contre les commandants militaires responsables des exactions.
Depuis août dernier, les autorités birmanes causé le départ de plus d'un million de Rohingyas vers le Bangladesh. HRW s’est entretenu avec 52 femmes et jeunes filles réfugiées. 29 d’entre elles disent avoir été violées, la plupart victimes de viols collectifs. Selon Skye Wheeler, une des auteures du rapport, « le viol est un aspect proéminent et dévastateur de la campagne de nettoyage ethnique de l'armée birmane contre les Rohingyas. (…) Les actes de violence barbares des militaires birmans ont laissé d'innombrables femmes brutalement blessées et traumatisées ».
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Le constat de l’association de défense des droits humains rejoint les accusations formulées par Pramila Patten dimanche 12 novembre. Représentante spéciale des Nations unies en charge de la question des violences sexuelles en période de conflit, elle a jugé que les viols sont « ordonnés, orchestrés et perpétrés par les forces armées birmanes ». Elle a annoncé qu’elle compte saisir la Cour pénale internationale (CPI). Le lendemain, l’armée birmane a formulé un démenti, affirmant que ses (présumés) propres enquêtes n’avaient rien trouvé de tel.
Les Etats-Unis s’opposent aux sanctions
Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson était en Birmanie mercredi 16 novembre pour rencontrer la cheffe de gouvernement Aung San Suu Kyi mais aussi le général Min Aung Hlaing, chef de l’état-major de l’armée.
Au cours d’une conférence de presse aux côtés de la ministre, il a appelé à la création d’une commission d’enquête indépendante. Il s’est dit « inquiet des informations crédibles d'atrocités commises à grande échelle par l'armée et des milices ». Selon Rex Tillerson, « les récentes et sérieuses accusations d'abus dans l'État Rakhine exigent une enquête impartiale et crédible. Et ceux qui commettent des violations des droits de l'homme doivent rendre des comptes ». Il a ajouté que « ce qui s'est passé dans l'État Rakhine présente plusieurs caractéristiques de crimes contre l'humanité. Quant à savoir s'il s'agit d'un nettoyage ethnique, nous continuons à évaluer la situation ».
Cependant, le secrétaire d’Etat américain a aussi déclaré que « des sanctions économiques globales ne sont pas quelque chose que je recommanderais pour l'heure ». Une déclaration qui ne va pas dans le sens des préconisations des ONG des droits de l'homme pour qui les Rohingyas ne peuvent attendre plus longtemps.
Au cours d’une conférence de presse aux côtés de la ministre, il a appelé à la création d’une commission d’enquête indépendante. Il s’est dit « inquiet des informations crédibles d'atrocités commises à grande échelle par l'armée et des milices ». Selon Rex Tillerson, « les récentes et sérieuses accusations d'abus dans l'État Rakhine exigent une enquête impartiale et crédible. Et ceux qui commettent des violations des droits de l'homme doivent rendre des comptes ». Il a ajouté que « ce qui s'est passé dans l'État Rakhine présente plusieurs caractéristiques de crimes contre l'humanité. Quant à savoir s'il s'agit d'un nettoyage ethnique, nous continuons à évaluer la situation ».
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