Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est insurgé, mercredi 3 juillet, contre « l’immense responsabilité de certains médias dans le basculement vers le chaos et la haine dans notre pays » qui se prépare à un second tour des élections législatives dimanche 7 juillet.
« La désignation d’un "bouc émissaire", utilisée depuis la nuit des temps pour jeter l'opprobre sur une minorité que l'on accuse d'être à l'origine de tous les maux, semble malheureusement porter ses fruits au pays des droits de l’Homme », s’indigne l’instance dans un communiqué.
« Alors même que l’extrême droite n’est même pas encore au pouvoir, nous assistons déjà à une très forte recrudescence de la parole raciste et d’actes de violences physiques contre des citoyennes et des citoyens identifiés comme "arabo-musulmans". La faiblesse, voire l’absence de réactions de nos élites et de nos médias face à ce nouveau cap franchi, nous inquiète profondément », constate le CFCM, pour qui « l’exacerbation de cette violence n'aurait pas été rendue possible sans le matraquage de certains médias ».
Si le CFCM prend le soin de n’en citer aucun, les plus communément pointés du doigt sont Valeurs actuelles ou encore les médias passés sous le contrôle de Vincent Bolloré comme CNews, le JDD ou encore Europe 1.
« En reprenant sans cesse des thématiques, des théories et des éléments de langages de l'extrême droite, ces derniers ont grandement contribué à les banaliser et à promouvoir des idées d'intolérance, de haine et de division dans notre pays », déclare le CFCM. « En offrant de larges tribunes sans contradicteurs à des influenceurs et promoteurs de l’extrême droite et en traitant l’actualité d’une façon biaisée, ces médias instaurent un climat anxiogène et de défiance à l'égard des Français de confession musulmane et des étrangers en général. »
« La forte progression du vote en faveur de l’extrême droite dans les milieux ruraux où, paradoxalement, cette frange de la société qui fait office de bouc émissaire n'est pas ou très peu représentée, en dit long sur l’impact de ces médias sur la perception de l’opinion publique quant à la réalité sur le terrain. Malgré les leçons que l'Histoire nous a enseigné, l'obsession maladive des origines, des noms et des couleurs de peau, revient en force et gangrène notre société », affirme l’organisation, avant d’appeler l’ensemble des Français à se mobiliser massivement le 7 juillet « afin d'endiguer la déferlante d'intolérance de haine et de division qui risque de s'abattre » sur la France.
Au premier tour du scrutin, le CFCM n'avait pas donné de consigne de vote mais avait estimé « légitime dans le climat actuel de vouloir apporter son soutien à celles et à ceux qui promeuvent encore les valeurs de vivre ensemble, luttent contre la haine et l’intolérance et œuvrent pour la construction d’une société juste, fraternelle et solidaire ».
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