Il y a quelques semaines à Ankara, alors qu'il réalisait sa promesse de prononcer un discours de politique étrangère d'une capitale musulmane au cours des 100 premiers jours de son mandat, Obama a insisté, auprès des membres du Parlement turc, sur le fait que « les Etats-Unis ne sont pas, et ne seront jamais, en guerre contre l'islam ».
Jusqu'à présent, Obama a fait un travail remarquable en tendant la main au monde musulman, monde aux yeux duquel l'image des Etats-Unis a beaucoup souffert du discours et des mesures incompréhensibles de l'administration de George W. Bush.
Beaucoup de dirigeants américains cherchent également à aider à combler le vide de la diplomatie officielle auprès du monde musulman. Par exemple, un groupe bipartisan de 34 dirigeants politiques et locaux américains – dont l'ancienne Secrétaire d'Etat Madeleine Albright et l'ancien membre du Congrès Vin Weber – a récemment publié un rapport, Changing Course: A New Direction for U.S. Relations with the Muslim World, proposant des moyens concrets pour améliorer les relations à venir entre les Etats-Unis et le monde musulman. L'ambassadeur américain Aziz Mekouar a qualifié ce rapport de « plan le plus constructif pour construire des relations de coopération entre les Etats-Unis et le monde musulman ».
Le rapport suggère que les Etats-Unis s'associent avec les gouvernements, les institutions multilatérales et les organisations philanthropiques pour que l'enseignement devienne un moteur plus puissant pour l'emploi et l'esprit d'entreprise dans le monde musulman. Ainsi, en investissant dans les réformes de l'éducation, les gouvernements américain et musulmans peuvent « gagner en crédibilité et permettre de convertir une génération de jeunes à risque en un vaste pool de travailleurs qualifiés », ce qui peut aider les nations et économies respectives à avancer.
Au cours d'un récent dîner organisé en avril dans le but d'informer les ambassadeurs et journalistes basés à Washington sur les recommandations formulées dans le rapport intitulé Changing Course, Madeleine Albright s'est adressée à une assemblée de près de 80 ambassadeurs, journalistes et chefs politiques (certaines figures emblématiques dont l'ambassadeur Mekouar, l'hôte de la soirée, Stephen Hadley, l'ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis auprès de Bush, Imad Moustapha, l'ambassadeur syrien auprès des Etats-Unis, et Richard Land de la Convention baptiste du Sud) relativement à l'état des relations entre les Etats-Unis et le monde musulman dans l'administration Obama.
« Quand je suis devenue Secrétaire d'Etat, il n'y avait pas de musulmans au ministère des Affaires étrangères », a déclaré l'ancienne Secrétaire d'Etat, Madeleine Albright, dans son discours d'ouverture ce soir-là. « J'ai relu les notes que j'avais écrites lors de la rédaction de mon livre... et j'ai trouvé à plusieurs reprises la mention "informe-toi plus sur l'islam". »
A la lumière des 100 premiers jours de la présidence d'Obama, Madeleine Albright accorde jusqu'ici un « A+ » à Obama compte tenu de son engagement général auprès du monde musulman. Elle a qualifié le recours à la diplomatie du président, notamment en Irak, en Afghanistan et en Israël-Palestine, comme un pas positif dans la construction d'une meilleure connexion avec le monde musulman.
Elle a conclu ce soir-là en soulignant que cet engagement « ne peut se faire sans le concours des personnes présentes ici ce soir... Nous avons du pain sur la planche ».
En effet, Madame la Secrétaire d'Etat.
La création d'emplois et le développement économique sont deux secteurs clés pour le développement en faveur desquels Obama pourra faire plus dans les prochaines années. Comme mentionné ci-dessus, investir dans ces domaines peut en réalité contribuer à réduire la menace de l'extrémisme en offrant aux jeunes des opportunités d'emplois. Le soutien apporté à la participation efficace des gouvernements et des responsables civils, comme l'indique le rapport, sera aussi crucial pour l'engagement des Etats-Unis auprès du monde musulman.
Alors qu'Obama poursuit son mandat, il devient impératif sur le plan politique que son administration veille à ce que ce merveilleux discours adressé au monde musulman se traduise par des changements politiques tangibles et concrets sur le terrain. Tandis que nous, Américains, faisons un bilan des 100 premiers jours de son mandat présidentiel, mettons-nous au travail tous ensemble pour que les propos en faveur du changement tenus par le président deviennent le « nerf de l'espoir » collectif aux quatre coins du monde et pour les 100 prochains jours, mois, années et plus encore.
Auteur : Arsalan Iftikhar
Arsalan Iftikhar est avocat international des droits de l'homme, fondateur de www.TheMuslimGuy.com et rédacteur-collaborateur à Islamica Magazine.
Le rapport intitulé Changing Course: A New Direction for U.S. Relations with the Muslim World, peut être consulté sur www.usmuslimengagement.org.
Article écrit pour le Service de Presse de Common Ground (CGNews).
Source : Service de Presse de Common Ground (CGNews), 1er mai 2009.
Jusqu'à présent, Obama a fait un travail remarquable en tendant la main au monde musulman, monde aux yeux duquel l'image des Etats-Unis a beaucoup souffert du discours et des mesures incompréhensibles de l'administration de George W. Bush.
Beaucoup de dirigeants américains cherchent également à aider à combler le vide de la diplomatie officielle auprès du monde musulman. Par exemple, un groupe bipartisan de 34 dirigeants politiques et locaux américains – dont l'ancienne Secrétaire d'Etat Madeleine Albright et l'ancien membre du Congrès Vin Weber – a récemment publié un rapport, Changing Course: A New Direction for U.S. Relations with the Muslim World, proposant des moyens concrets pour améliorer les relations à venir entre les Etats-Unis et le monde musulman. L'ambassadeur américain Aziz Mekouar a qualifié ce rapport de « plan le plus constructif pour construire des relations de coopération entre les Etats-Unis et le monde musulman ».
Le rapport suggère que les Etats-Unis s'associent avec les gouvernements, les institutions multilatérales et les organisations philanthropiques pour que l'enseignement devienne un moteur plus puissant pour l'emploi et l'esprit d'entreprise dans le monde musulman. Ainsi, en investissant dans les réformes de l'éducation, les gouvernements américain et musulmans peuvent « gagner en crédibilité et permettre de convertir une génération de jeunes à risque en un vaste pool de travailleurs qualifiés », ce qui peut aider les nations et économies respectives à avancer.
Au cours d'un récent dîner organisé en avril dans le but d'informer les ambassadeurs et journalistes basés à Washington sur les recommandations formulées dans le rapport intitulé Changing Course, Madeleine Albright s'est adressée à une assemblée de près de 80 ambassadeurs, journalistes et chefs politiques (certaines figures emblématiques dont l'ambassadeur Mekouar, l'hôte de la soirée, Stephen Hadley, l'ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis auprès de Bush, Imad Moustapha, l'ambassadeur syrien auprès des Etats-Unis, et Richard Land de la Convention baptiste du Sud) relativement à l'état des relations entre les Etats-Unis et le monde musulman dans l'administration Obama.
« Quand je suis devenue Secrétaire d'Etat, il n'y avait pas de musulmans au ministère des Affaires étrangères », a déclaré l'ancienne Secrétaire d'Etat, Madeleine Albright, dans son discours d'ouverture ce soir-là. « J'ai relu les notes que j'avais écrites lors de la rédaction de mon livre... et j'ai trouvé à plusieurs reprises la mention "informe-toi plus sur l'islam". »
A la lumière des 100 premiers jours de la présidence d'Obama, Madeleine Albright accorde jusqu'ici un « A+ » à Obama compte tenu de son engagement général auprès du monde musulman. Elle a qualifié le recours à la diplomatie du président, notamment en Irak, en Afghanistan et en Israël-Palestine, comme un pas positif dans la construction d'une meilleure connexion avec le monde musulman.
Elle a conclu ce soir-là en soulignant que cet engagement « ne peut se faire sans le concours des personnes présentes ici ce soir... Nous avons du pain sur la planche ».
En effet, Madame la Secrétaire d'Etat.
La création d'emplois et le développement économique sont deux secteurs clés pour le développement en faveur desquels Obama pourra faire plus dans les prochaines années. Comme mentionné ci-dessus, investir dans ces domaines peut en réalité contribuer à réduire la menace de l'extrémisme en offrant aux jeunes des opportunités d'emplois. Le soutien apporté à la participation efficace des gouvernements et des responsables civils, comme l'indique le rapport, sera aussi crucial pour l'engagement des Etats-Unis auprès du monde musulman.
Alors qu'Obama poursuit son mandat, il devient impératif sur le plan politique que son administration veille à ce que ce merveilleux discours adressé au monde musulman se traduise par des changements politiques tangibles et concrets sur le terrain. Tandis que nous, Américains, faisons un bilan des 100 premiers jours de son mandat présidentiel, mettons-nous au travail tous ensemble pour que les propos en faveur du changement tenus par le président deviennent le « nerf de l'espoir » collectif aux quatre coins du monde et pour les 100 prochains jours, mois, années et plus encore.
Auteur : Arsalan Iftikhar
Arsalan Iftikhar est avocat international des droits de l'homme, fondateur de www.TheMuslimGuy.com et rédacteur-collaborateur à Islamica Magazine.
Le rapport intitulé Changing Course: A New Direction for U.S. Relations with the Muslim World, peut être consulté sur www.usmuslimengagement.org.
Article écrit pour le Service de Presse de Common Ground (CGNews).
Source : Service de Presse de Common Ground (CGNews), 1er mai 2009.