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Sur le vif

Les États-Unis veulent les empreintes des étrangers qui partent

| Mercredi 23 Avril 2008 à 01:03

           


Le gouvernement américain va demander aux compagnies aériennes et maritimes de prendre les empreintes digitales des étrangers qui quittent les Etats-Unis, une mesure controversée destinée à lutter contre le terrorisme et l'immigration clandestine.

Le ministère de la Sécurité intérieure a annoncé mardi un projet d'arrêté, qui doit être publié au registre national et soumis à débat pendant les deux prochains mois avant une éventuelle mise en application.

Depuis janvier 2004, les services d'immigration prennent déjà une photo et les empreintes de chaque étranger arrivant aux Etats-Unis, afin de repérer les personnes voyageant sous une fausse identité, qu'il s'agisse de terroristes ou, plus souvent, de trafiquants de drogue ou d'immigrants clandestins.

Plus de 90 millions d'empreintes ont déjà été récoltées, mais le programme, baptisé US-VISIT, prévoit aussi de prendre les empreintes des voyageurs à leur départ, ce qui permettrait notamment de repérer ceux qui sont restés au-delà de la durée autorisée, même si rien n'est prévu pour l'instant aux postes-frontières terrestres.

Le projet d'arrêté stipule qu'à partir de janvier 2009, les compagnies aériennes et maritimes devront prendre elles-mêmes ces empreintes, et les transmettre au ministère dans les 24 heures qui suivent le départ de leurs passagers étrangers.

Le Congrès a fixé cette procédure, recommandée par la commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001, comme condition pour l'élargissement du programme d'exemption de visa à de nouveaux pays, prévue en juin 2009, insiste le gouvernement.

«Nous avons élaboré un système d'entrée efficace, et quand il sera combiné avec le système de sortie proposé, nous aurons fait un pas de géant pour la sécurité des frontières de l'Amérique», a déclaré dans un communiqué le ministre de la Sécurité intérieure, Michael Chertoff.

Les compagnies aériennes ne montrent pas le même enthousiasme pour une mesure qui devrait leur coûter, selon le Washington Post, qui cite un responsable du ministère de la Sécurité intérieure, entre 2,3 et 3,5 milliards de dollars sur 10 ans.

«Cela n'a pas de sens que le gouvernement confie au secteur privé cette fonction qui appartient aux services de police et de douanes», a déclaré à l'AFP Steve Lott, un porte-parole de l'Association internationale du transport aérien (IATA).





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