La 62ème édition des Fêtes de Genève s'est achevée le 10 août dernier, et déjà les organisateurs s'inquiètent pour la fréquentation des prochaines éditions. Et pour cause ! Elles coïncideront à partir de 2009 avec le mois de jeûne du Ramadan !
Or, la clientèle proche et moyen-orientale est importante durant les festivités de la ville de Genève. Son apport financier est estimé à 100 millions de francs suisses (60 millions d'euros environ), d'où la préoccupation de l'organisation, qui réfléchit même à l'opportunité d'un report de ces Fêtes. Une solution impossible quand on sait que les dates des Fêtes de Genève sont programmées trois années à l'avance.
Selon la Tribune de Genève du 6 août dernier, "toute catégorie confondue, cette clientèle représente largement plus de 50% des nuitées. Alors que le reste de l'année, ce chiffre ne dépasse guère les 10%".
Dépensant sans compter durant leur séjour, les moyen-orientaux envahissent littéralement la capitale suisse durant les Fêtes. Le cinéma Central de Genève a même diffusé à l'occasion de cet événement des films arabes non sous-titrés.
Pour Paul Müller, le président de la Société des hôteliers de Genève, "depuis trois ans, la clientèle moyen-orientale ne se déplace plus dans le sillage des têtes couronnées de leur région, mais vient chez nous principalement pour les Fêtes."
Jean-Marc Imhof, le directeur de Fert Tours International, une agence de voyages de luxe, extime pour sa part qu'"en juillet et en août, l'hôtellerie genevoise réalise 80% de son chiffre d'affaires grâce aux touristes du Moyen-Orient. En deux mois, cette clientèle génère environ 50 millions de francs pour les seules nuitées, et 100 millions au bas mot si l'on tient compte des dépenses dans les restaurants et magasins."
Des chiffres qui risquent à l'avenir de baisser sensiblement étant donné la coïncidence des Fêtes de Genève avec le mois du Ramadan. Or, comme le soulignait à la Tribune de Genève Alain Bittar, qui tient la seule librairie genevoise proposant de la littérature arabe, "le Liban ou l'Egypte bénéficient d'infrastructures propres aux recommandations religieuses concernant cette période. Genève n'est pas équipée pour accueillir des touristes du Moyen-Orient en période de jeûne."
Les dates des festivités étant fixées trois ans à l'avance, il est alors impossible de les repousser, même si selon Jean-Pierre Jobin, le président de Genève Tourisme, organisateur des Fêtes pour le compte du Conseil administratif de la ville de Genève, un groupe de réflexion a été mis en place afin de se pencher sur cette nouvelle donne qui pourrait coûter gros.
"Les organisateurs devront avoir le courage politique d’assumer que ces réjouissances sont d’abord destinées à attirer les touristes. Et parmi elle, les touristes du Moyen-Orient font très fort", pouvait-on lire dans l'éditorial de la Tribune de Genève daté du 6 août dernier. Et d'ajouter : "Il ne s’agit pas de planifier les Fêtes 2015 en mai (le ramadan commencera alors le 6 juin), mais de réfléchir aux conditions d’accueil de ceux que l’on cherche à faire venir. Pour une ville qui se veut cosmopolite, c’est la moindre des politesses. "
Or, la clientèle proche et moyen-orientale est importante durant les festivités de la ville de Genève. Son apport financier est estimé à 100 millions de francs suisses (60 millions d'euros environ), d'où la préoccupation de l'organisation, qui réfléchit même à l'opportunité d'un report de ces Fêtes. Une solution impossible quand on sait que les dates des Fêtes de Genève sont programmées trois années à l'avance.
Selon la Tribune de Genève du 6 août dernier, "toute catégorie confondue, cette clientèle représente largement plus de 50% des nuitées. Alors que le reste de l'année, ce chiffre ne dépasse guère les 10%".
Dépensant sans compter durant leur séjour, les moyen-orientaux envahissent littéralement la capitale suisse durant les Fêtes. Le cinéma Central de Genève a même diffusé à l'occasion de cet événement des films arabes non sous-titrés.
Pour Paul Müller, le président de la Société des hôteliers de Genève, "depuis trois ans, la clientèle moyen-orientale ne se déplace plus dans le sillage des têtes couronnées de leur région, mais vient chez nous principalement pour les Fêtes."
Jean-Marc Imhof, le directeur de Fert Tours International, une agence de voyages de luxe, extime pour sa part qu'"en juillet et en août, l'hôtellerie genevoise réalise 80% de son chiffre d'affaires grâce aux touristes du Moyen-Orient. En deux mois, cette clientèle génère environ 50 millions de francs pour les seules nuitées, et 100 millions au bas mot si l'on tient compte des dépenses dans les restaurants et magasins."
Des chiffres qui risquent à l'avenir de baisser sensiblement étant donné la coïncidence des Fêtes de Genève avec le mois du Ramadan. Or, comme le soulignait à la Tribune de Genève Alain Bittar, qui tient la seule librairie genevoise proposant de la littérature arabe, "le Liban ou l'Egypte bénéficient d'infrastructures propres aux recommandations religieuses concernant cette période. Genève n'est pas équipée pour accueillir des touristes du Moyen-Orient en période de jeûne."
Les dates des festivités étant fixées trois ans à l'avance, il est alors impossible de les repousser, même si selon Jean-Pierre Jobin, le président de Genève Tourisme, organisateur des Fêtes pour le compte du Conseil administratif de la ville de Genève, un groupe de réflexion a été mis en place afin de se pencher sur cette nouvelle donne qui pourrait coûter gros.
"Les organisateurs devront avoir le courage politique d’assumer que ces réjouissances sont d’abord destinées à attirer les touristes. Et parmi elle, les touristes du Moyen-Orient font très fort", pouvait-on lire dans l'éditorial de la Tribune de Genève daté du 6 août dernier. Et d'ajouter : "Il ne s’agit pas de planifier les Fêtes 2015 en mai (le ramadan commencera alors le 6 juin), mais de réfléchir aux conditions d’accueil de ceux que l’on cherche à faire venir. Pour une ville qui se veut cosmopolite, c’est la moindre des politesses. "