Sur le vif
"La société Pioneer Genetic veut m'intimider en me vidant les poches". Noël Mamère ne décolère pas depuis la visite, vendredi matin, à la mairie de Bègles (Gironde) d'un huissier de justice venu lui signifier la saisie de l'ensemble de ses comptes personnels et de ceux de sa femme.
Condamné à Toulouse à 2005 avec sept autres personnes, dont José Bové, pour avoir fauché un champ de maïs transgénique le 30 juillet 2004 en Haute-Garonne, le député maire de Bègles se voit demander 68.000 euros, dont 5.000 euros de frais de justice.
"C'est du harcèlement. Ils veulent faire de moi un exemple. Je suis député et je serai donc amené à me prononcer en mai prochain sur le projet de loi sur les OGPM. Ils veulent m'intimider, mais je ne négocierai rien".
Et Noël Mamère de rappeler que les tribunaux de Versailles et d'Orléans ont relaxé des faucheurs: "Devant le tribunal correctionnel de Toulouse, nous avions demandé à ce que les 225 personnes présentes soient jugées ensemble. La présidente avait accepté. Le procureur avait fait appel. Résultat: nous avons directement été jugés par la cour d'appel".
Le député des Verts place le débat sur le terrain politique. Selon lui, "73% des Français sont opposés aux OGM. Dans ce pays, il y a une dérive de la justice et du mouvement social. Est-ce que dans une grande démocratie on peut passer en force sur des sujets comme les OGM et le CPE?".
Noël Mamère rappelle par ailleurs qu'il "aurait pu organiser son insolvabilité. J'aurais pu faire jouer mon immunité parlementaire", ajoute-t-il.
Le maire de Bègles a demandé une main-levée sur une partie de ses comptes "pour pouvoir assurer les dépenses courantes". Il a un mois pour trouver une solution avec son avocat afin, dit-il, "de ne pas payer cette somme à Pioneer Genetic, qui est déjà bien assez riche comme ça".
Condamné à Toulouse à 2005 avec sept autres personnes, dont José Bové, pour avoir fauché un champ de maïs transgénique le 30 juillet 2004 en Haute-Garonne, le député maire de Bègles se voit demander 68.000 euros, dont 5.000 euros de frais de justice.
"C'est du harcèlement. Ils veulent faire de moi un exemple. Je suis député et je serai donc amené à me prononcer en mai prochain sur le projet de loi sur les OGPM. Ils veulent m'intimider, mais je ne négocierai rien".
Et Noël Mamère de rappeler que les tribunaux de Versailles et d'Orléans ont relaxé des faucheurs: "Devant le tribunal correctionnel de Toulouse, nous avions demandé à ce que les 225 personnes présentes soient jugées ensemble. La présidente avait accepté. Le procureur avait fait appel. Résultat: nous avons directement été jugés par la cour d'appel".
Le député des Verts place le débat sur le terrain politique. Selon lui, "73% des Français sont opposés aux OGM. Dans ce pays, il y a une dérive de la justice et du mouvement social. Est-ce que dans une grande démocratie on peut passer en force sur des sujets comme les OGM et le CPE?".
Noël Mamère rappelle par ailleurs qu'il "aurait pu organiser son insolvabilité. J'aurais pu faire jouer mon immunité parlementaire", ajoute-t-il.
Le maire de Bègles a demandé une main-levée sur une partie de ses comptes "pour pouvoir assurer les dépenses courantes". Il a un mois pour trouver une solution avec son avocat afin, dit-il, "de ne pas payer cette somme à Pioneer Genetic, qui est déjà bien assez riche comme ça".
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