Voyager en solo est une tendance confirmée depuis plusieurs années dans le secteur du tourisme et ce n’est plus seulement l’apanage des hommes. Les femmes représentent une part de plus en plus importante parmi la clientèle de touristes solitaires. Face à une demande croissante, des plateformes et des agences de voyage spécialisées ont vu le jour ces dernières années.
L’agence la plus connue en France, Copines de voyage, revendique ainsi avoir servie plus de 13 000 clientes depuis sa création en 2016 et déclare s’appuyer sur une communauté de près de 600 000 femmes dont l’âge moyen est de 32 ans. Autre créateur de séjours 100 % féminin, l’agence Another Trip, fondée en février 2018 par le spécialiste dans les voyages d’aventure Point Voyages.
Enfin, La Voyageuse, une plateforme d'hébergement exclusivement réservée aux femmes, a été lancé en avril 2019. Un réseau que sa fondatrice, Christina Boixière, présente comme tout le contraire d’un Airbnb au féminin, avec la promesse d’un accueil gratuit – moyennant un abonnement annuel de 119 € pour vérifier les profil des hébergeuses – et sans danger pour les globe-trotteuses très attentives à leur sécurité.
Lire aussi : La nécessaire mutation du tourisme vers un modèle durable et éco-responsable
L’agence la plus connue en France, Copines de voyage, revendique ainsi avoir servie plus de 13 000 clientes depuis sa création en 2016 et déclare s’appuyer sur une communauté de près de 600 000 femmes dont l’âge moyen est de 32 ans. Autre créateur de séjours 100 % féminin, l’agence Another Trip, fondée en février 2018 par le spécialiste dans les voyages d’aventure Point Voyages.
Enfin, La Voyageuse, une plateforme d'hébergement exclusivement réservée aux femmes, a été lancé en avril 2019. Un réseau que sa fondatrice, Christina Boixière, présente comme tout le contraire d’un Airbnb au féminin, avec la promesse d’un accueil gratuit – moyennant un abonnement annuel de 119 € pour vérifier les profil des hébergeuses – et sans danger pour les globe-trotteuses très attentives à leur sécurité.
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Voyager au féminin, une tendance qui s'affirme parmi les musulmanes
Cette tendance mainstream traverse aussi le secteur du tourisme muslim-friendly. Avec ou sans covoyageuses, de plus en plus de musulmanes franchissent, en effet, le cap. Le voyage participe assurément à l’émancipation des femmes, quelles qu’elles soient, et les musulmanes ne font pas exception. Exit pour elles les interdictions de voyager seule sans mari ou mahram (hommes avec lesquels elles ne peuvent se marier) brandies par les plus orthodoxes des musulmans.
« A notre époque où les moyens de transport rapides ont énormément écourté la durée des trajets, le voyage d’une femme, sans mahram, est autorisé car l’interdiction concernait le voyage dépassant un jour de route », estime Mohamed Najah, du Conseil théologique musulman de France (CTMF), tout en conditionnant l’autorisation « par la sécurité » des lieux où elles se rendent (voir encadré).
« L'une des principales préoccupations des voyageuses musulmanes lorsqu'elles se rendent dans diverses destinations est la sécurité, en particulier pour les femmes portant le hijab », souligne Crescentrating dans le rapport 2018 Halal Travel Frontier. Leur « créer un environnement sûr et accueillant est un changement essentiel à apporter pour encourager les femmes musulmanes du monde entier à continuer à voyager confortablement », signifie la société singapourienne, pour qui l’augmentation significative du nombre de voyageuses musulmanes à travers le monde « va jouer un rôle majeur dans le secteur, en encourageant l’émergence de nouveaux services spécialisés » et adaptés.
« A notre époque où les moyens de transport rapides ont énormément écourté la durée des trajets, le voyage d’une femme, sans mahram, est autorisé car l’interdiction concernait le voyage dépassant un jour de route », estime Mohamed Najah, du Conseil théologique musulman de France (CTMF), tout en conditionnant l’autorisation « par la sécurité » des lieux où elles se rendent (voir encadré).
« L'une des principales préoccupations des voyageuses musulmanes lorsqu'elles se rendent dans diverses destinations est la sécurité, en particulier pour les femmes portant le hijab », souligne Crescentrating dans le rapport 2018 Halal Travel Frontier. Leur « créer un environnement sûr et accueillant est un changement essentiel à apporter pour encourager les femmes musulmanes du monde entier à continuer à voyager confortablement », signifie la société singapourienne, pour qui l’augmentation significative du nombre de voyageuses musulmanes à travers le monde « va jouer un rôle majeur dans le secteur, en encourageant l’émergence de nouveaux services spécialisés » et adaptés.
Multiplier les expériences women-friendly pour développer le secteur
« Les prestataires de services seront encouragés à identifier et à répondre aux besoins des femmes » afin de « rendre les destinations et les expériences plus accessibles aux voyageuses musulmanes appartenant à la génération Y (les Millennials, 25-34 ans, ndlr) », note Crescentrating. Ces dernières, « désireuses d'acquérir une expérience de voyage authentique en explorant diverses destinations et cultures », aideront, par leur nombre croissant, à « façonner le développement de l’industrie du tourisme même ». Car, en parallèle de la féminisation de la pratique du voyage, celle du secteur du tourisme muslim-friendly gagne du terrain avec, en perspective, une multiplication d’offres touristiques women-friendly qui sauront répondre à de nouveaux besoins.
Les voyageuses de confession ou de culture musulmanes, au profil souvent instruites et indépendantes, « jouent également un rôle important en insufflant l'esprit de voyage chez les autres par le biais de l’empowerment et le partage de leurs expériences et de leurs histoires dans des blogs consacrés au voyage et les réseaux sociaux », assure Crescentrating. Le tourisme conjugué au féminin semble promis à un bel avenir.
En partenariat avec le magazine Salamnews
Lire aussi : L’Arabie Saoudite mise son avenir sur le tourisme non religieux, le hajj pour tremplin
Les voyageuses de confession ou de culture musulmanes, au profil souvent instruites et indépendantes, « jouent également un rôle important en insufflant l'esprit de voyage chez les autres par le biais de l’empowerment et le partage de leurs expériences et de leurs histoires dans des blogs consacrés au voyage et les réseaux sociaux », assure Crescentrating. Le tourisme conjugué au féminin semble promis à un bel avenir.
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Quelles sont les destinations réputées les plus dangereuses pour les femmes ?
Selon le Women's Danger Index 2019 (Indice de danger pour les femmes) qui évalue les 50 pays les plus visitées de la planète, la destination la plus dangereuse pour la gente féminine est l’Afrique du Sud, suivie du Brésil, de la Russie, du Mexique et de l’Iran. De la 6e à la 10e position, s’ensuivent la République dominicaine, l’Egypte, le Maroc, l’Inde et la Thaïlande.
L'indice prend en compte huit facteurs afin d'évaluer la sécurité des touristes, rapporte Business Insider : la sécurité lorsqu'on se promène seule la nuit, les homicides volontaires de femmes, la violence sexuelle non conjugale, la violence conjugale, la discrimination autorisée par la législation du pays, l'inégalité hommes-femmes en général, l'inégalité sur des éléments plus ciblés comme le marché du travail, et l'attitude des femmes face à la violence (le pourcentage de femmes qui pensent que la violence d'un homme envers sa conjointe est justifiée dans certaines circonstances).
« Nous voulions créer une ressource pour les voyageuses basée sur des données concrètes provenant de sources internationales fiables plutôt que sur des ouï-dire et des preuves anecdotiques », a indiqué Lyric Fergusso, un des co-créateurs de l’Indice. « Nous n'essayons pas de dissuader les personnes de voyager dans ces pays, mais cherchons plutôt à les sensibiliser aux problèmes de sécurité qu'elles peuvent y trouver. »
Selon le Women's Danger Index 2019 (Indice de danger pour les femmes) qui évalue les 50 pays les plus visitées de la planète, la destination la plus dangereuse pour la gente féminine est l’Afrique du Sud, suivie du Brésil, de la Russie, du Mexique et de l’Iran. De la 6e à la 10e position, s’ensuivent la République dominicaine, l’Egypte, le Maroc, l’Inde et la Thaïlande.
L'indice prend en compte huit facteurs afin d'évaluer la sécurité des touristes, rapporte Business Insider : la sécurité lorsqu'on se promène seule la nuit, les homicides volontaires de femmes, la violence sexuelle non conjugale, la violence conjugale, la discrimination autorisée par la législation du pays, l'inégalité hommes-femmes en général, l'inégalité sur des éléments plus ciblés comme le marché du travail, et l'attitude des femmes face à la violence (le pourcentage de femmes qui pensent que la violence d'un homme envers sa conjointe est justifiée dans certaines circonstances).
« Nous voulions créer une ressource pour les voyageuses basée sur des données concrètes provenant de sources internationales fiables plutôt que sur des ouï-dire et des preuves anecdotiques », a indiqué Lyric Fergusso, un des co-créateurs de l’Indice. « Nous n'essayons pas de dissuader les personnes de voyager dans ces pays, mais cherchons plutôt à les sensibiliser aux problèmes de sécurité qu'elles peuvent y trouver. »