Sur le vif
Les Québécois, principale communauté francophone d'Amérique, sont mis en cause pour leur manque "d'ouverture d'esprit" vis-à-vis des immigrés, notamment musulmans, dans un rapport officiel cité samedi par le quotidien The Gazette. Les francophones du Québec, marqués par un sentiment d'insécurité, craignent de perdre "leurs valeurs, leur langue, leurs traditions et leurs coutumes" et, à terme, de disparaître totalement, selon l'ébauche du rapport de la Commission Bouchard-Taylor obtenue par le quotidien anglophone.
Depuis le mois de septembre, cette commission, mise en place par le Premier ministre du Québec Jean Charest, sillonne la province pour donner la parole aux Québécois sur les "accommodements" consentis à des minorités ou à des groupes religieux. Ses débats se sont élargis à l'identité québécoise, la laïcité ou la survie de la langue française.
Des sessions de la Commission Bouchard-Taylor, du nom des deux intellectuels qui la dirigent, ont donné lieu à certaines interventions marquées par l'ignorance et la xénophobie, notamment à l'encontre des musulmans qui ne représentent qu'environ 2% des 7,6 millions de Québécois.
Dans ses recommandations finales, la commission appelle à "dépasser l'islamophobie" et à se rapprocher des immigrés musulmans.
Les deux auteurs affirment qu'il est possible de réconcilier tous les Québécois en favorisant "l'intégration" plutôt que la "marginalisation".
Mais elle note aussi que, dans un contexte de mondialisation et à l'ère d'internet, la majorité francophone devrait maîtriser davantage l'anglais, et s'habituer ainsi à vivre dans une société "globale".
Le Québec s'est retrouvé plongé, l'année dernière, dans un vaste débat sur son identité, la défense de la langue française et la place des immigrés, après que la petite localité d'Hérouxville eut défrayé la chronique en publiant un "code de vie" avertissant les immigrants potentiels que la lapidation, l'excision ou le port de la burqa étaient interdits sur son territoire qui compte 1.300 habitants.
Le Parti québécois (PQ, indépendantiste), qui a perdu du terrain devant l'Action démocratique du Québec (ADQ, droite) dont l'immigration est le cheval de bataille, avait ensuite relancé la polémique en introduisant un projet de loi sur "l'identité québécoise" qui aurait pénalisé les nouveaux arrivants ne maîtrisant pas le français.
Le Québec accueille chaque année quelque 45.000 immigrants, beaucoup moins que les autres provinces canadiennes, note le rapport qui devrait être publiquement dévoilé vendredi.
L'Office québécois de la langue française a récemment indiqué que la population de langue maternelle française se situait, en 2006, légèrement en deçà des 80% dans l'ensemble du Québec et des 50% à Montréal, marquant un recul toutefois compensé par l'arrivée d'immigrants qui adoptent la langue et la culture majoritaires de la province.
Depuis le mois de septembre, cette commission, mise en place par le Premier ministre du Québec Jean Charest, sillonne la province pour donner la parole aux Québécois sur les "accommodements" consentis à des minorités ou à des groupes religieux. Ses débats se sont élargis à l'identité québécoise, la laïcité ou la survie de la langue française.
Des sessions de la Commission Bouchard-Taylor, du nom des deux intellectuels qui la dirigent, ont donné lieu à certaines interventions marquées par l'ignorance et la xénophobie, notamment à l'encontre des musulmans qui ne représentent qu'environ 2% des 7,6 millions de Québécois.
Dans ses recommandations finales, la commission appelle à "dépasser l'islamophobie" et à se rapprocher des immigrés musulmans.
Les deux auteurs affirment qu'il est possible de réconcilier tous les Québécois en favorisant "l'intégration" plutôt que la "marginalisation".
Mais elle note aussi que, dans un contexte de mondialisation et à l'ère d'internet, la majorité francophone devrait maîtriser davantage l'anglais, et s'habituer ainsi à vivre dans une société "globale".
Le Québec s'est retrouvé plongé, l'année dernière, dans un vaste débat sur son identité, la défense de la langue française et la place des immigrés, après que la petite localité d'Hérouxville eut défrayé la chronique en publiant un "code de vie" avertissant les immigrants potentiels que la lapidation, l'excision ou le port de la burqa étaient interdits sur son territoire qui compte 1.300 habitants.
Le Parti québécois (PQ, indépendantiste), qui a perdu du terrain devant l'Action démocratique du Québec (ADQ, droite) dont l'immigration est le cheval de bataille, avait ensuite relancé la polémique en introduisant un projet de loi sur "l'identité québécoise" qui aurait pénalisé les nouveaux arrivants ne maîtrisant pas le français.
Le Québec accueille chaque année quelque 45.000 immigrants, beaucoup moins que les autres provinces canadiennes, note le rapport qui devrait être publiquement dévoilé vendredi.
L'Office québécois de la langue française a récemment indiqué que la population de langue maternelle française se situait, en 2006, légèrement en deçà des 80% dans l'ensemble du Québec et des 50% à Montréal, marquant un recul toutefois compensé par l'arrivée d'immigrants qui adoptent la langue et la culture majoritaires de la province.
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