Le musée d'arts islamiques à Doha, au Qatar, est un des plus grands musées du genre au monde.
Les ouvertures de musées d’art islamique et les aménagements d’espaces qui leur sont dédiés se sont succédé ces dernières années. Dernier en date, le musée d’art islamique de Toronto qui a été inauguré le 18 septembre 2014. L'édifice, qui a coûté 300 millions de dollars, est le seul en Amérique du Nord qui est exclusivement consacré à ces arts. En mars de la même année, c’est à Melbourne, en Australie qu'a ouvert le premier musée d’art islamique.
En 2012, le Louvre, le musée le plus visité au monde, inaugurait un département entièrement dédié aux arts de l’islam. Quatre ans plus tôt, le musée de Doha ouvrait ses portes, à l’image de la démesure de l’émirat.
A chaque inauguration, l'occasion est d'offrir au grand public une image positive de l’islam et de la brillante civilisation qui en a découlé, particulièrement en Occident où la deuxième religion mondiale est habituée à faire la Une de l’actualité sous un jour très négatif. C’est d’ailleurs un des objectifs affichés de ceux qui conçoivent les projets. Lors de l’ouverture du musée de Doha, en 2008, la fille de l'émir du Qatar, cheikha Mayassa bint Hamad al-Thani a ainsi expliqué vouloir « qu'à travers ce musée, nous faisions resplendir la civilisation paisible et sublime de l'islam qui continue à rechercher la tolérance et la coexistence entre les peuples ».
Le créneau est tout aussi porteur : les arts de l'islam ont pris de la valeur avec le temps et sont aujourd'hui très bien cotés. Si une partie des musées les plus importants sont situés dans des pays à majorité musulmane, les pays occidentaux sont de plus en plus nombreux à abriter de grands espaces dédiés aux arts de l’islam. Un tour d’horizon s'impose.
En 2012, le Louvre, le musée le plus visité au monde, inaugurait un département entièrement dédié aux arts de l’islam. Quatre ans plus tôt, le musée de Doha ouvrait ses portes, à l’image de la démesure de l’émirat.
A chaque inauguration, l'occasion est d'offrir au grand public une image positive de l’islam et de la brillante civilisation qui en a découlé, particulièrement en Occident où la deuxième religion mondiale est habituée à faire la Une de l’actualité sous un jour très négatif. C’est d’ailleurs un des objectifs affichés de ceux qui conçoivent les projets. Lors de l’ouverture du musée de Doha, en 2008, la fille de l'émir du Qatar, cheikha Mayassa bint Hamad al-Thani a ainsi expliqué vouloir « qu'à travers ce musée, nous faisions resplendir la civilisation paisible et sublime de l'islam qui continue à rechercher la tolérance et la coexistence entre les peuples ».
Le créneau est tout aussi porteur : les arts de l'islam ont pris de la valeur avec le temps et sont aujourd'hui très bien cotés. Si une partie des musées les plus importants sont situés dans des pays à majorité musulmane, les pays occidentaux sont de plus en plus nombreux à abriter de grands espaces dédiés aux arts de l’islam. Un tour d’horizon s'impose.
Au Caire, un musée centenaire
Inauguré en 1903, le Musée d’art islamique du Caire, un des plus grands au monde, a réouvert ses portes en 2010 après huit années de restauration. Quelque 2 500 pièces de grande valeur artistique ou historique, sélectionnées parmi un fonds de plus de 100 000 objets, sont exposées dans 25 salles. Parmi les pièces les plus remarquables, citons une clé incrustée d'or de la Kaaba, l'édifice central de la Mosquée sacrée de La Mecque (Masjid al-Haram), ou le plus ancien dinar islamique connu, datant de l'an 697.
Le musée expose également plusieurs manuscrits rares du Coran, des tapis persans, des céramiques ottomanes, ou des instruments anciens d'astronomie, d'architecture et de chimie. Situé dans le centre du Caire, le musée avait été créé à l'origine pour protéger cette partie du riche patrimoine égyptien des pilleurs d'antiquités. En janvier 2014, l’explosion d’un véhicule à proximité de la Direction de la police a détruit toutes les vitrines et les équipements d’exposition du musée, détruisant ou endommageant 161 objets. Le musée a dû fermer ses portes le temps des réparations.
Le musée expose également plusieurs manuscrits rares du Coran, des tapis persans, des céramiques ottomanes, ou des instruments anciens d'astronomie, d'architecture et de chimie. Situé dans le centre du Caire, le musée avait été créé à l'origine pour protéger cette partie du riche patrimoine égyptien des pilleurs d'antiquités. En janvier 2014, l’explosion d’un véhicule à proximité de la Direction de la police a détruit toutes les vitrines et les équipements d’exposition du musée, détruisant ou endommageant 161 objets. Le musée a dû fermer ses portes le temps des réparations.
Le musée au palais à Istanbul
Situé depuis 1983 dans le palais d’Ibrahim Pacha, du nom du grand vizir du sultan Soliman le Magnifique, le Musée des Arts turcs et islamiques d’Istanbul renferme une collection de 40 000 pièces, datant du VIIIe au XIXe siècle. L'édifice, qui date de 1524, est divisé en cinq salles comportant essentiellement des tapis, de la céramique, des cuivres, des manuscrits et de la calligraphie.
Les tapis représentent l’intérêt majeur du Musée des Arts turcs et islamiques, ainsi que les manuscrits et les calligraphie. Une série d'exemplaires de Coran datant du VIIIe au XIXe siècle est notamment exposée. Actuellement fermé pour rénovation, le musée devrait à nouveau ouvrir ses portes en mars 2015.
Les tapis représentent l’intérêt majeur du Musée des Arts turcs et islamiques, ainsi que les manuscrits et les calligraphie. Une série d'exemplaires de Coran datant du VIIIe au XIXe siècle est notamment exposée. Actuellement fermé pour rénovation, le musée devrait à nouveau ouvrir ses portes en mars 2015.
Les arts islamiques honorés à Kuala Lumpur
Ouvert en 1998, le musée des Arts islamiques de Kuala Lumpur, en Malaisie, est le plus grand dédié à ces arts de l’Asie du Sud-Est. Etendu sur 30 000 m2, il abrite plus de 7 000 pièces de collection, et une bibliothèque d’ouvrages sur le sujet. Le musée expose notamment l’un des plus grands modèles réduit au monde de la Mosquée sacrée de La Mecque.
Les concepteurs du musée ont voulu réunir une collection représentative du monde islamique, pas uniquement focalisée sur des œuvres d’Iran ou du Moyen-Orient. Le musée met ainsi l’accent sur les arts provenant d'Extrême Orient : la Chine est particulièrement bien représentée, de même que l’Inde.
Les concepteurs du musée ont voulu réunir une collection représentative du monde islamique, pas uniquement focalisée sur des œuvres d’Iran ou du Moyen-Orient. Le musée met ainsi l’accent sur les arts provenant d'Extrême Orient : la Chine est particulièrement bien représentée, de même que l’Inde.
A Doha, une perle précieuse du désert
Inauguré en 2008 lors d’une fastueuse cérémonie, le Musée d’art islamique du Qatar, qui a coûté plus de 300 millions de dollars, abrite une collection décrite comme l’une des plus prestigieuses au monde. Construit sur une île artificielle à 60 mètres de la ville de Doha, le bâtiment de cinq étages s’étend sur 35 000 m2. C’est l’architecte américain Ieoh Ming Pei, l’auteur de la pyramide du Louvre, qui l’a conçu, s'inspirant de la grande mosquée d'Ahmad Ibn Tulun bâtie au Caire au IXe siècle pour capter « l'essence de l'architecture islamique ».
Riche de plusieurs milliers d'œuvres, le musée expose 800 objets d'art et d'histoire collectés sur trois continents, couvrant une période de 1 300 ans. Outre des manuscrits, des calligraphies islamiques, le musée propose aux visiteurs d'admirer des objets en céramique, métal, verre, ivoire, textile, bois et des pierres précieuses. Pour le riche émirat, le MIA est « le premier jalon pour un projet culturel tendant à faire de Doha une capitale culturelle de renommée mondiale ».
Riche de plusieurs milliers d'œuvres, le musée expose 800 objets d'art et d'histoire collectés sur trois continents, couvrant une période de 1 300 ans. Outre des manuscrits, des calligraphies islamiques, le musée propose aux visiteurs d'admirer des objets en céramique, métal, verre, ivoire, textile, bois et des pierres précieuses. Pour le riche émirat, le MIA est « le premier jalon pour un projet culturel tendant à faire de Doha une capitale culturelle de renommée mondiale ».
A Paris, le Louvre boosté par les arts de l'islam
Annoncé en 2003, le département des Arts de l’islam du Louvre est ouvert depuis 2012 dans un espace entièrement dédié, dans la cour Visconti, où sont exposées 3 000 pièces – parmi une collection de 14 000 objets, auxquels s’ajoutent 3 500 œuvres déposées par le musée des Arts décoratifs. Il s’agit de la plus importante collection du monde occidental, avec celle du Metropolitan de New York.
La collection est très large et comporte ainsi, à l’encontre des idées reçues, de nombreux objets profanes, comme des céramiques avec des représentations humaines ou animales. Bien avant la création du département, une section des « arts musulmans » est créée dès 1893 dans le musée, et une première salle leur est consacrée en 1905 au sein du département des objets d’art. L'ouverture du département des Arts de l'islam a su booster la fréquentation du Louvre, qui demeure le musée le plus parcouru au monde avec, chaque année, près de 10 millions de visiteurs.
La collection est très large et comporte ainsi, à l’encontre des idées reçues, de nombreux objets profanes, comme des céramiques avec des représentations humaines ou animales. Bien avant la création du département, une section des « arts musulmans » est créée dès 1893 dans le musée, et une première salle leur est consacrée en 1905 au sein du département des objets d’art. L'ouverture du département des Arts de l'islam a su booster la fréquentation du Louvre, qui demeure le musée le plus parcouru au monde avec, chaque année, près de 10 millions de visiteurs.
Une même ferveur au Metropolitan de New York
Ouvertes en 2011, les galeries rénovées du Metropolitan de New York, consacrées à l’art islamique, présente parmi les plus belles et importantes collections du continent américain. Dans ce musée d'art qui est un des plus grands au monde, les arts de l’islam constituent un département depuis 1963. Les « Galeries sur les Arts des Pays arabes, la Turquie, l'Iran, l'Asie centrale, et l'Asie du Sud tardive » - leur dénomination officielle - exposent des pièces d'une collection forte de 12 000 objets divers (poterie, verrerie, ferronnerie, textiles, calligraphie, sculptures, éléments d'architecture...). On peut notamment y voir la Chambre de Damas, l’un des plus beaux exemples de maison syrienne des populations aisées de la période ottomane, construite en 1707.
Une histoire mouvementée à Berlin
Bien avant New York et Paris, citons Berlin, qui abrite le plus vieux musée d'art islamique au monde après Le Caire. La collection, constituée à partir de 1904 et installée dans l’aile sud du musée de Pergame depuis l’an 2000, a connu une histoire mouvementée avec la destruction de pièces uniques par les bombardements alliés à la fin de la Seconde Guerre mondiale puis la division des collections entre l'Ouest et l'Est pendant la Guerre froide, avant leur réunion officielle en 1992.
Le lieu, qui a pris le nom de musée islamique à son ouverture au public en 1954, présente notamment la façade du Palais de Mshatta (aujourd'hui en Jordanie), l’une des pièces les plus spectaculaires de la collection offerte par le sultan ottoman Abdul Hamid II au kaiser Guillaume II.
Le lieu, qui a pris le nom de musée islamique à son ouverture au public en 1954, présente notamment la façade du Palais de Mshatta (aujourd'hui en Jordanie), l’une des pièces les plus spectaculaires de la collection offerte par le sultan ottoman Abdul Hamid II au kaiser Guillaume II.
Parmi les plus importantes collections en Occident, citons encore celles du Victoria and Albert Museum, à Londres, du musée Benaki, à Athènes, de la Collection David, à Copenhague, de la Freer Gallery of Art, à Washington D.C., du Detroit Institute of Art, à Detroit, ou encore la collection du Los Angeles County Museum of Art, à la Cité des Anges. Les musées en Occident semblent définitivement avoir inscrit l’art islamique au cœur de leurs politiques culturelles, pour le plus grand bonheur de leurs visiteurs.
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